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La prostitution des mineurs, un fléau

La prostitution des mineurs est un sujet peu abordé dans média, pourtant il est bien présent dans notre société. Carole Etienne, procureur de la République, basée à Lille, lève le voile. Elle souligne une hausse des victimes mineurs, qui malheureusement sont souvent des fugueurs/ fugueuses.

Une jeune femme se prostituant, en 2019, Osphère [https://www.ospheres.com/societale/faut-il-etre-pour-ou-contre-la-prostitution]

La prostitution des mineurs est un sujet d’actualité. En 2021, de nombreuses jeunes filles et jeunes femmes connaissent une sexualité active contre une rémunération, par choix ou par contrainte. A Lille, la procureur de la République cherche à enrayer le phénomène. Pour ce faire, elle libère sa parole et lutte contre les différentes formes de proxénétisme et les proxénètes. Ceci est rapporté dans Le Figaro, le 16 février dernier.

L’alerte face à la prostitution

La procureur met les poings sur la table pour dénoncer et faire arrêter cette « banalisation » plus qu’inquiétante de la prostitution et du proxénétisme des mineurs. Elle pousse un cri d’alerte sur ces faits inquiétants. La raison ? La comparution de deux hommes qui exerçaient dans un réseau de proxénétisme, dans la ville de Lille, le 12 février de cette année.

Sur les trente trois victimes, vingt deux sont des jeunes filles mineures. Le Figaro, a obtenu par l’Office Central pour la Répression de la Traité des Êtres Humains, des données accablantes. En effet, le nombre de victimes connait une hausse de près de 600%, depuis 2014. Ce qui est plus que désarmant.

Le mardi 16 février, la procureure a déclaré que ces affaires concernent surtout « des personnes vulnérables, en difficulté, âgées entre 14 et 17 ans, en fugue« . La seule solution s’offrant, alors, à eux pour payer leur vie quotidienne est de se prostituer. Selon certains policiers de la ville, ce sont les petits-copains (généralement plus âgés) qui « vendent » leurs copines, tout d’abord aux amis avant d’élargir la clientèle.

La magistrate a avoué que les différents trafics se diffusent ou peuvent venir d’Internet. Elle évoque notamment les annonces, les hôtels ou encore les locations d’appartements qui sont mis en ligne. Elle regrette, même, que les jeunes victimes ne dénoncent pas ses pratiques généralement « pour ne pas perdre leur ‘liberté’ ou par ‘amour’« .

Une première alerte en 2018 ?

Une première alerte médiatique a été émise, en 2018, par le procureur général de la cours d’appel de Paris. Dans le Parisien, Catherine Champrenault met en avant l’augmentation des faits de « proxénétisme des cités« . Dénonçant que ce proxénétisme touche bien trop souvent des jeunes femmes qui peuvent être mineures. Elle ne mâche pas ses mots en disant que la prostitution qui est mis en avant « procède à la fois d’une avidité pour l’argent et d’une banalisation à l’extrême de l’acte sexuel exacerbée par l’exploitation de la pornographie« .

De plus, certaines jeunes femmes sont droguées pour accomplir l’acte et deviennent parfois dépendantes, les entrainant dans un cercle vicieux. Ceci, malheureusement a de graves conséquences sur les jeunes femmes et leurs corps.

L. Cogneville


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