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Le président Joe Biden réaffirme que « la frontière des États-Unis est fermée » à l’immigration clandestine

 

   Le secrétaire d’État à la diplomatie américaine, Antony Blinken, a exprimé l’engagement du gouvernement de Joe Biden en faveur d’une réforme des lois migratoires américaines. Cependant, le président des États-Unis a insisté, sur le fait que la frontière américano-mexicaine restera « fermée à l’immigration clandestine ». La nouvelle administration a réformé les politiques d’immigration de l’ère Trump qui ont interdit toutes voies d’asile, mais continue de pratiquer une politique de dissuasion envers les nouveaux arrivants jusqu’à ce que le système de l’immigration légale soit remanié.

Allocution de Joe Biden à Washington, en mars 2021. (Alan Freed / REUTERS)

    « À tous ceux qui songent à entreprendre ce périple, notre message est le suivant : abstenez-vous, » (propos rapporté le 3 mars 2021 par Share America). Le secrétaire d’État américain Antony Blinken n’aurait pas pu être plus clair. Il a exhorté les Latino-Américains sans papiers à ne pas entreprendre de traverser illégalement la frontière américaine : « La frontière est fermée à l’immigration clandestine », a-t-il déclaré en reprenant les propos du président Joe Biden.

   Bien qu’un nouveau système permette progressivement à des milliers de demandeurs d’asile d’attendre les décisions de justice à l’intérieur des États-Unis, Antony Blinken a découragé les migrants Latino-Américains de se lancer dans un voyage vers le nord. Au total, les États-Unis partagent une frontière de 3 200 kilomètres avec le Mexique et les deux nations cherchent à réinventer leurs relations avec l’arrivée du gouvernement démocrate.

Le mur à la frontière entre le le Mexique et le Nouveau-Mexique (Etats-Unis), en juillet 2019. (JOEL ANGEL JUAREZ) – source : francetvinfo.fr
Un peu d’histoire … une frontière sous surveillance

    Le mur frontalier américano-mexicain a été érigé par les États-Unis dans l’objectif de limiter les flux migratoires provenant du Mexique et de l’Amérique du Sud, et de lutter contre la contrebande et la circulation de la drogue, en constituant une barrière filtrante permettant de trier entre migrations légales et clandestines. Ce projet a débuté en 1994 avec l’opération « Gatekeeper », qui était une stratégie mise en œuvre pendant la présidence de Bill Clinton, visant à mettre un terme à l’immigration illégale au niveau de la frontière entre la Californie et le Mexique initialement.

    La seconde grande étape d’élaboration d’une telle ligne de démarcation entre les deux pays, a été le « Secure Fence Act » projet adopté en 2006, par le Congrès américain, sous la présidence de George W. Bush, l’objectif était de permettre la construction d’une barrière physique de 1 100 km. En octobre 2020, 600 km de nouveau mur supplémentaire incluant les portions remplaçant les anciennes barrières ont été construits.

    Le budget total du mur était estimé à 2 milliards de dollars, lorsque le projet a débuté en 2006. Désormais, les chiffres évoqués sont de l’ordre de 20 à 40 milliards. Aujourd’hui, sur un total de 3 200 kilomètres séparant les deux pays, un peu plus de 1 300 kilomètres de frontière sont occupés par le mur. Il s’agit d’une véritable « smart border », au vu des importants dispositifs technologiques de surveillance déployés, afin de procéder efficacement à la régulation des flux, en plus des portions de murs constitués de cylindres d’acier de 8 mètres de haut, s’ajoutent des sections de grillages et de béton ponctués de projecteurs, de caméras de surveillance nocturne, ou encore de détecteurs de mouvement, ainsi que 18 000 hommes de la « Border Patrol » surveillant la frontière.

Agent de la  » Border Patrol « , à Penitas, au Texas, en septembre 2019. Photo par John Moore / Getty Images

 

    Enfin, selon le ministère de l’intérieur américain, du « Department of Homeland Security », les entrées illégales sont passées de 2 millions à 624 000 entre 2006 et 2016. Ainsi les contrôles sont très importants au niveau de la frontière, mais n’empêchent pas de faire de cette dernière une des plus traversée au monde, avec plus 180 millions de personnes l’ayant franchie en 2015, en effet de nombreuses personnes habitant d’un côté de la frontière travaillent de l’autre.

Un nouveau chapitre dans la relation bilatérale entre États-Unis et Mexique

   Le gouvernement d’Andrés Manuel López Obrador a salué la nouvelle étape de la réforme promise par la Maison-Blanche à propos de l’immigration. « Nous reconnaissons les initiatives du président Biden, qui a pris de nombreuses initiatives que nous voyons d’un très bon œil au Mexique, avec beaucoup d’empathie de reconnaissance envers la communauté mexicaine », a déclaré le ministre mexicain des affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

Conférence de presse, Marcelo Ebrard, en février 2021 – © Notimex

 

   L’administration de Joe Biden a marqué un tournant dans la politique d’immigration du pays, après quatre années de réduction des entrées légales et un discours radical à l’égard de l’immigration clandestine.

    Mais ces dernières semaines, le nombre d’arrestations à la frontière a grimpé en flèche alors que les Latino-Américains fuient une crise humanitaire causée par des ouragans dévastateurs et la pandémie du coronavirus. Le nombre de personnes souffrant de la faim en Amérique centrale a presque quadruplé au cours des deux dernières années.

Des mesures prises par le gouvernement des États-Unis en faveur de l’immigration

    Dans ce contexte, le nouveau locataire de la Maison-Blanche a déjà pris quelques mesures immédiates. Biden a, par exemple, ordonné cette semaine de reprendre la délivrance des cartes de résident permanent que Trump avait suspendues pendant la pandémie. Il a également présenté au Congrès une proposition de réforme qui prévoit la régularisation des quelque 11 millions d’étrangers sans papiers vivant aux États-Unis.

    En outre, il a commencé à démanteler le programme de Trump dans le cadre duquel des milliers de Latino-Américains et autres demandeurs d’asile devaient attendre que leur demande d’asile soient examinées au Mexique.

L.C, publié le 3 mars 2021.

Sources :

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/01/18/cinq-choses-a-savoir-sur-la-frontiere-mexique-etats-unis-et-sur-le-mur-que-trump-veut-etendre_5410740_4355770.html

https://share.america.gov/fr/le-secretaire-detat-blinken-reaffirme-la-relation-avec-le-canada-et-le-mexique/


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