Portraits d’anciens #58 Gilbert KOCH

J’ai intégré le Lycée de Garçons, terme de l’époque, en octobre 1960 et sorti avec le bac Mathelem en juin 1967. J’ai commencé externe en 6° avec anglais et option latin auxquels se sont ajoutés allemand et grec en 4° et 3°. Puis ce furent les classes  scientifiques pour finir en Mathelem.

Je suis retraité militaire depuis une quinzaine d’années. Après le bac n’ayant pas pu entrer en prépa à Saint Cyr, je me suis engagé dans l’armée de terre passant par l’école de sous-officiers. J’ai intégré l’Ecole Militaire Interarmes de Coetquidan pour devenir officier. J’ai fini ma carrière en tant que Lieutenant Colonel. J’ai passé une partie de ma carrière dans les  régiments puis j’ ai basculé  dans le domaine informatique.. J’avoue ne pas avoir fait de campagnes militaires car à l’époque, après la guerre d’Algérie il y avait moins de conflit que maintenant, seulement la « guerre froide ». A la retraite je suis impliqué dans la vie associative président de la chorale du village et aussi dans la paroisse de Montreux-Château.

Mon meilleur souvenir du lycée : impossible d’en définir un de particulier

Mon pire souvenir : idem si ce n’est les dictées musicales quasi hebdomadaires de la professeur de musique qui m’ont fait vite découvrir la musique peut-être, mais surtout que je n’avais pas du tout l’oreille musicale, pas plus maintenant même si je suis actuellement président de la chorale.

Sept ans dans le même établissement scolaire, cela permet d’accumuler des souvenirs du cadre de vie aussi bien que de la vie scolaire que je veux présenter dans un inventaire à la Prévert.

Ce bâtiment aux arcades je le trouvais un peu vieillot par rapport à mon école primaire toute neuve de la Pépinière mais majestueux. Le plancher craquant du long couloir du 1er étage reflétait l’époque, couloir vers les salles d’études,  mais aussi du bureau du censeur, du surgé, surveillant général, Raoul S avec son tic. Le gymnase n’en ayant que le nom, le long du faubourg de Lyon était d’époque, froid en hiver chaud en été, sans douches bien sûr. Je ne parlerai pas de la lignée des WC extérieurs, rendez vous des fumeurs à la récréation de 10h. C’était aussi l’heure de la camionnette du boulanger pour les petits pains. J’ai vu donc construire le réfectoire remplaçant celui situé dans l’aile du bâtiment côté gare puis le gymnase.

Je me rappelle de la marée d’élèves en vélo attendant impatiemment que les portes s’ouvrent à 7h45 pour investir le garage à vélos souvent saturé. C’était aussi, à chaque fin de trimestre la tournée rituelle dans la classe principale du proviseur et censeur pour distribuer les félicitations, les encouragements, les avertissements.

Ma première rentrée fut impressionnante mais pas traumatisante me retrouvant dans une foule d’élèves de tous âges 11 ans à 18 ans dont une catégorie reconnaissable à leur blouses grises ou bleues et leur allure : les internes. C’est vrai que les élèves venaient de tout le Territoire mais aussi du Doubs comme de Maîche. C’était aussi  le mélange  des milieux sociaux, moi qui venait d’un quartier plutôt populaire, sans qu’il n’y ait eu de différence marquée.

Ma scolarité fut jalonnée de nombreux professeurs, bien qu’on retrouvait souvent les mêmes d’une année à l’autre, très bons sûrement. Ceux qui m’ont marqué Mr S mon premier prof principal en  6°, Mr D professeur d’histoire géographie un passionné qui savait nous intéresser, Mr B professeur de français un des plus anciens à l’époque, M La… prof de physique… enfin madame M professeur de maths que j’ai eu pendant 4 ans.

Un événement marquant en terminal fut l’arrivée dans la classe de 6 filles car il n’y avait pas de classe math au lycée de filles, elles logeaient le soir au lycée de filles.

En résumé, une scolarité dans une bonne ambiance avec quelques bons camarades perdus de vue.

La Réforme des retraites 

Le printemps 2023 est marqué par de lourdes protestations et grèves en France. Un projet de réforme des retraites en est à l’origine. 

Une réforme aux enjeux ambitieux

Ce projet veut répondre au problème du déséquilibre croissant en France (comme dans bien d’autres pays) entre le nombre des actifs et celui des retraités, dû notamment à la baisse de la natalité et à l’augmentation de l’espérance de vie. Il faut donc rééquilibrer les comptes afin de pouvoir continuer à financer les retraites.
Le projet de réforme a donc pour objet d’augmenter l’âge de départ à la retraite (aujourd’hui fixé à 62 ans) de 3 mois par année de naissance à partir du 1er septembre 2023. Ainsi, en 2030, le départ sera fixé à 64 ans. De plus, il faudra avoir cotisé pendant 43 ans. Il propose aussi des adaptations pour ceux qui ont commencé à travailler jeune et les personnes porteuses d’un handicap. 

Des contestations, pourquoi ?

 On ne change pas l’esprit français, les contestations de cette mesure sont nombreuses. Partir à la retraite tard ? Pour 68% des français, non merci ! (chiffre obtenu par sondage du JDD, 14/01/2023). Certains opposants disent ne pas assumer leur métier lorsqu’ils seront plus âgés. C’est le cas de Michel, 58 ans. Au micro de France Info, il soutient ne pas se faire à l’idée de travailler deux trimestres de plus pour avoir une retraite à taux plein. Ouvrier, son travail est physique alors l’idée de faire quotidiennement travailler son dos et ses bras n’est pas un rêve pour lui. Il affirme toutefois continuer à travailler afin de pouvoir avoir une retraite à taux plein. 

“Les femmes ont été oubliées dans cette retraite” 

Voila ce que l’on entend souvent lors des manifestations. Ces femmes oubliées, c’est celles qui, en l’absence de services publics pour la garde des enfants en bas âges, choisissent d’interrompre leur carrières pour s’occuper de leurs enfants. Pendant cette période, elles ne cotisent pas. C’est donc un frein, car elles ne peuvent pas avoir une retraite à taux plein, sauf si elles travaillent quelques temps de plus. Une étude la la CGT (un syndicat français) affirme que 50% des femmes mettent ainsi en pause leurs carrière, contre un homme sur neuf, signe d’une inégalité bien marquée. Le projet de réforme ne prend pas en compte cette injustice.  

“Je ne trouve pas ça équitable, ce n’est pas logique”

déclare Isabelle, 59 ans, en recherche d’emploi dans une interview pour France Info. Après avoir travaillé toute sa carrière comme directrice dans un centre d’apprentissage, elle est licenciée en 2017 à cause d’un burn-out. Elle ne retrouve pas de travail depuis. Comme elle le dit elle-même, il est difficile de retrouver du travail après un certain âge. En effet, se faire embaucher alors qu’on approche de l’âge de la retraite est assez complexe, car les entreprises ne sont souvent pas intéressées par ce genre de profil. 

Des jeunes dans la bataille

Il est aisé de croire que les actifs seulement se sentent concernés par cette réforme. Ce n’est pourtant pas le cas. De nombreux lycéens un peu partout en France créent des groupes contre cette mesure afin de protester eux aussi contre cette réforme. C’est le cas de l’union lycéenne Terrifortaine, créée il y a un peu plus d’un mois à Belfort. Elle prévoit de prendre part à des manifestations et d’organiser un blocus pour montrer le mécontentement des lycéens qui y participent.

« En Allemagne, ce saut de 62 à 64 ans nous semble dérisoire » 

déclare Bernd Raffelhüschen, économiste allemand ayant participé à la commission d’experts prévoyant le report de l’âge de la retraite à 67 ans. Dans une interview pour le Point, il affirme que les Français doivent réaliser la légitimité des mesures à venir. En effet, en Allemagne, l’âge de la retraite est fixé à 65 ans et 11 mois, et d’ici 2029, il augmentera pour atteindre les 67 ans. L’Allemagne est un État en déficit démographique. Il est donc primordial que les retraites soient repoussées sinon il n’y aura plus assez de cotisants pour subvenir à toutes les retraites. Les débats sur cette réforme semblent donc illégitimes en Allemagne. 

Qu’en sera-t-il finalement ? Les français suivront-ils l’exemple de l’Allemagne ?

Pour l’instant, le débat sur le fond se double d’un débat sur la forme, en effet le gouvernement essaie d’imposer  son projet, et a donc utilisé devant l’Assemblée nationale un dispositif constitutionnel permettant de faire adopter un texte sans vote par les députés (article 49-3). Cela a provoqué la colère de l’opposition politique, et amplifié la contestation contre la réforme : les manifestations du jeudi 23 mars ont été très importantes, et la mobilisation des opposants à cette réforme se double aujourd’hui de celle des « anti-Macron »… :  le calme n’est pas encore revenu en France…

Résumé en anglais

Our spring of 2023 is very different from others. Indeed, there are some strikes about a pension reform made by Elisabeth Borne’s government.

In France, like in other countries like Germany, there are more deaths than births. It is also a problem for the pension because there are more pensioners than workers. 

To resolve it, the French government proposes to make people work longer. In 2030, they will finally receive their full pension if they work until 64 yo. (people with disabilities and people who started working at a younger age can also benefit from specific systems).

But the people are angry because they don’t want to work that long, in specifical old people who were just at the end of their careers.

Women are also furious because they are disadvantaged : indeed, if they choose to have children and stop working to raise them at home, they cannot contribute to pensions. In France, it’s the case for more than 50% of women.

We can guess that this strike is just followed by old workers and pensioners but it’s false. In fact, even young people in high school protest and express their disagreement. As a matter of fact, there is even a young group of strikers which was created. 

In Germany, this reform and all the strikes which follow it are weird because German people have also seen a reform like this one and they had no problem accepting it. 

Today, this law passed in our “assemblée nationale” but with a special article called 49.3. This article allows the government to pass a law even if the national assembly doesn’t vote on it. The only way to block this law is to vote on a motion of censorship. But it wasn’t voted and the strike continues, because the law isn’t ratified by Emmanuel Macron. We also know of huge strikes like last Thursday.

Photographies : François Goglins & Toufik-de-Planoise

L. (27 mars 2023)

Portraits d’anciens #56 Carine Bailly

 

J’étais au lycée Condorcet (que nous appelions à  l’époque lycée Roosevelt) de 1990 à 1994 (ayant bifurqué de la 1ère S scientifique à  la 1ere B économique).

J’ai ensuite intégré l’IUT Techniques de Commercialisation de 1994 à 1996.

Je suis rentrée ensuite dans la vie active via une agence immobilière dès la sortie du diplôme du DUT et ce, pendant 2 ans (jusqu’en 1998).

J’ai réussi ensuite et dans la foulée à intégrer 2 groupes bancaires (CE et BP) jusqu’en 2000 où j’ai rejoint mon employeur actuel, le groupe Crédit Mutuel.

Je suis aujourd’hui analyste caution pour les prêts immobiliers, sur Mulhouse. 

Je garde un excellent souvenir du lycée et ce, dans son ensemble…

Et même si je me souviens très bien du 1er jour de rentrée en seconde, avec un trac insoutenable et la peur de cet immense bâtiment imposant où je me sentais si petite (le pire souvenir que j’ai pu trouver) j’ai en mémoire une très bonne ambiance, de bons  professeurs et un personnel rassurant et à l’écoute… bref, une peur qui a très vite disparue …

Je n’ai donc aucune appréhension à y confier ma fille,  qui a elle-même très apprécié sa visite des lieux …

2023
1991

Portraits d’anciens #55 Gladys PORNET

  • Quel a été votre parcours professionnel après vos années au lycée Condorcet ? Quel est votre métier actuel ?

J’ai obtenu un Bac Littéraire avec une mention loupée de peu. Avec un 8 en philo coefficient 8, c’était évidemment compliqué. 

Après ça, je suis partie à Clermont-Ferrand, ville entourée de volcans à plusieurs centaines de kilomètres de Belfort. J’avais le projet d’y rester 3 ans pour faire une licence professionnelle de Guide Conférencier. J’y suis finalement restée 5 ans. Et vous l’aurez deviné, je n’ai finalement pas fait cette licence pro. À la base, ce que je souhaitais faire, c’était travailler dans le cinéma. Alors une fois arrivée là bas, j’ai entamé une licence d’Art du Spectacle, avec une spécialité cinéma. Après avoir hésité à passer les concours d’entrée pour La Fémis, je suis finalement restée sur place. Avec un peu plus d’expérience et quelques stages derrière moi, j’ai finalement décidé d’ouvrir de nouvelles portes et de me donner la possibilité de travailler dans des domaines plus variés. Je voulais avoir plusieurs cordes à mon arc. J’ai donc passé une maîtrise en gestion de projets culturels puis un master en management des industries créatives à l’IAE d’Auvergne. 

Une fois mon bac+5 en poche, je suis « montée à Paris », comme on dit encore de temps en temps. Quelques mois sont passés, beaucoup de CV ont été envoyés mais je n’arrivais pas à trouver d’emploi qui collait 100% à mon diplôme. Puis une opportunité s’est présentée à moi, qui était plutôt loin de ce que j’avais imaginé mais au final pas si loin quand même. Et surtout, c’était un emploi dans un domaine que j’aimais beaucoup et dans lequel je n’aurais pas forcément tenté ma chance si on ne m’y avait pas poussé : la publicité. 

J’ai donc intégré une agence de marketing digitale publicitaire en tant qu’Account Manager. En résumé, je gère un portefeuille de clients pour lesquels je mets en place des campagnes publicitaires digitales afin qu’ils acquièrent de nouveaux clients. C’est un poste polyvalent qui permet de travailler avec de belles et grandes marques. Ma vie professionnelle actuelle est loin de ce que j’avais imaginé en sortant du lycée, soyons clair. Je ne m’imaginais pas derrière un bureau et encore moins devant un excel à traiter des budgets publicitaires pour des marques de banque ou d’énergie. Mais beaucoup de mes tâches quotidiennes font malgré tout résonance à ce que j’ai appris lors de mes études. Mon profil de « créative » détonne au milieu de mes collègues qui sortent pour la plupart d’écoles de commerce, donc j’essaye toujours de faire de cette différence une force. 

Ce qu’il faut retenir c’est que vos diplômes ne sont qu’un tas de connaissances et de méthodes de travail, vous pouvez en faire ce que vous voulez, osez sortir des cases !

  • En quelle(s) année(s) avez-vous été inscrit au lycée Condorcet ? Combien d’années y êtes-vous resté(e) ?

J’ai été au lycée Condorcet pendant 3 ans, de 2010 à 2013.

  • Quel a été votre meilleur souvenir de votre (vos) année(s) au Condorcet ? Votre pire souvenir ?

Mon meilleur souvenir est mon voyage scolaire à Londres, en classe de terminale. J’avais si hâte de découvrir cette ville entourée de mes amis, d’aller sur Abbey Road, de voir Buckingham Palace, de me promener dans Camden Town. Une très belle semaine! 

Mon pire souvenir fut d’apprendre que mon premier vœu post bac avait été refusé. Je visais un BTS Audiovisuel mais les portes sont restées malheureusement closes face à mon dossier de littéraire.

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