Brèves de profs – et d’élèves – en distanciel

Alors que les cours en distanciel ont physiquement séparé les professeurs des élèves, la magie d’internet s’est avérée essentielle pour préserver les liens existants. Son efficacité a parfois été incontestable, d’autant plus lorsque des comportements inattendus ont été révéles – volontairement ou non, avec une spontanéité étonnante.

Voici quelques moments mémorables qui ont fait apparaître les professeurs, tout comme leurs élèves, sous un jour inédit.

https://twitter.com/rodho_g/status/1238398079654604801/photo/1
Le distanciel vu par Rodho (twitter 13/03/2020)

BOUM   « Oh il est mort !  … il y a un oiseau qui s’est écrasé sur la vitre »

« Nous allons expliquer cette formule … » (Bruits de craie intenses, le prof se filme au tableau) : Ecran noir ! fin du compte à rebours Skolengo

« Ah mais vous ne m’entendiez pas ! » (Exclamation du prof au bout de 15 min de cours, micro coupé)

« Maman on mange ! » (Les joies du distanciel : double-casquette, prof et maman)

« Qu’est ce que j’ai fait de ma chienne ? » (Dur d’être petsitter et de faire cours en même temps)

« Madame, est-ce que l’on peut faire une pause ? » (Avec sonnerie du lycée enregistrée par un élève en fond sonore)

« Aaaatchooum !! » (Eternument, interlude d’un film … ou plutôt oubli d’éteindre un micro)

A la fin d’un cours, le prof :  « Avec ton Netflix, je n’avais pas assez de connexion pour mon cours ! »

« Bruit de perceuse »(les voisins bricoleurs participent au cours à leur manière)

« Bruit de bagarre » (les enfants de la prof qui décident de se battre, et apportent leur touche d’animation au cours)

Mère : -« Mais qu’est-ce tu fais ? »
– « Je suis en cours d’Allemand, c’est nul à chier  » (oups, le micro !!!)

 

 

La Covid et le sport : quelle incidence de la Covid sur les sports amateurs ?

Comme nous le savons tous, cela fait une année que la Covid-19 est présente dans nos vies. Avec de nombreux changements et désagréments dans tous les secteurs ou presque… Et qu’en est-il pour le monde sportif ?

l’Illuminé s’est interrogé : quel est l’impact de la Covid dans le sport et plus particulièrement pour le secteur amateur ? Quelles ont été les adaptations mises en place ?

Pour répondre à la première question, j’ai interrogé Lucie Trutt, pratiquante de Katori (art des samouraï) à l’ECB (école de combat de Belfort). Lors de l’inscription en septembre 2020, ils ont pu remarquer une toute petite baisse du nombre d’inscriptions, mais qui n’a pas impacté le désir de pratiquer, grâce au lien social entretenu pendant le premier confinement à travers les réseaux sociaux.

dessin : Julie Dep.

Selon Lucie, l’impact de la Covid a été  » assez dramatique pour le sport amateur. Le sport professionnel a pu reprendre, et le sport amateur est toujours en attente, les associations ont moins de rentrées d’argent (il n’y a plus de stages…) ». D’où une possible perte d’adhérents : si cette situation devait continuer la Covid aurait une grosse incidence sur les finances du club. Certains membres demandent déjà à se faire rembourser leurs cotisations car ils ne peuvent pas faire de cours à distance.

Ce qu’il en est des adaptations :  en septembre, les sports ont repris presque comme avant, mais avec quelques adaptations. Le nombre de personnes présentes en même temps dans les vestiaires est limité. Les tatamis sont nettoyés après chaque cours. L’utilisation du gel hydroalcoolique est obligatoire en entrant et en sortant du bâtiment. Obligation du port du masque dans le gymnase sauf sur le tatami.
Lors du premier confinement il n’y avait pas eu d’adaptations comme il y en a eu lors du deuxième (cours à distance) mais dès que l’on a eu l’autorisation de sortir, les cours ont pu reprendre en extérieur avec le port du masque. Pendant ce deuxième confinement il y a donc eu mise en place de cours à distance, mais avec très peu de succès, très peu de présence lors de ces cours. La pratique et l’exercice de certains sports ne se prêtent pas forcément à un enseignement vidéo. L’ hiver ne facilite pas non plus les cours en plein air.

Ce que l’on peut retenir c’est que la Covid-19 a eu une incidence dans le secteur du sport mais pas seulement.

Il ne faut pas oublier les personnes en première ligne (les personnels de santé, ….) comme le dit le Président de la république, qui continuent à se battre contre cette maladie, et rester aux aguets.
Garder la santé reste très important : le sport y contribue.

 

Manon Dep.

 

Nouveau protocole au lycée, Condorcet (re)confiné

Depuis plus de trois mois maintenant, la vie lycéenne a été encore une fois chamboulée par la covid 19. La mise en place de règles plus au moins strictes dans les lycées a laissé place à un renforcement du protocole. Et ensuite ?… Annulation du bac ? Retour à la maison ? Regardons ça de plus près… 

Alternance…

Depuis le 16 novembre le lycée applique un système d’alternance entre cours en présentiel et cours en distanciel. Tandis que les cours des élèves de terminale sont maintenus à 100 %, les élèves de première et de seconde sont présents physiquement dans l’établissement une semaine sur deux.

Cela a permis une avancée majeure, jusqu’alors souhaitée par tous les demi-pensionnaires : le rétrécissement de la queue de la cantine. Avec un tiers de mangeurs affamés en moins, plus besoin d’élaborer des stratagèmes pour pouvoir manger et avoir le temps de nourrir sa culture à 13 h en cours d’histoire.

C’est toute une organisation entre semaine paire et impaire qui s’est mise en place. On découvre avec surprise que la personne qu’on croisait tous les matins n’est pas une nouvelle élève de seconde mais bien une élève de première qui est dans l’établissement depuis plus d’un an.

A l’internat, la valse des chambres

Le bruit assourdissant des valises chargées des internes illustre une toute autre situation : pour l’expliquer, un petit retour en arrière s’impose. Le jeudi 12 novembre à 19h23 réunion de crise au foyer de l’internat : les chambres sont limitées à deux personnes au lieu de trois et les premières et secondes doivent dorénavant partager leur chambre une semaine sur deux. La coloc forcée s’annonce compliquée. Au programme, larmes, mouchoirs et chansons d’adieu…

Alors que dans certaines chambres on jouait à pierre feuille ciseaux pour décider qui devra déménager, ailleurs on s’affairait déjà à décrocher les guirlandes et photos pour les ramener dans des valises surchargées. C’est ainsi que s’installe un autre flux migratoire dans le couloir de l’internat.

La valse des valises (dessin Chloé Q.)

Et le Bac dans tout ça ?

Alors que les terminales s’attendaient à passer leur deuxième série de E3C, ils apprennent, par une vidéo du ministre de l’éducation nationale, que ça se jouera au contrôle continu. Les plus scientifiques d’entre eux se ruent sur leurs calculettes et tentent  de faire leur pronostic, et les plus malins prévoient déjà la boîte de chocolat à offrir aux professeurs afin de les soudoyer.

 

Enfin bref… la covid 19 aura animé et marqué le lycée Condorcet, et ce n’est pas terminé.
Mais une question persiste, va-t-on revoir avant la fin de l’année le visage de nos professeurs sans masques ?

Alice B

Note à nos lecteurs : cet article a été écrit au mois de novembre, depuis cette date un nouveau protocole est sorti.

 

Vacances de la toux-sain, fin d’un premier acte

Alors que les premières vacances de l’année scolaire arrivent, les lycéens vont pouvoir souffler. C’est donc le moment de faire le point sur cette rentrée inédite, et la première partie d’une année qui s’annonce particulière.
Comment le lycée s’est adapté et va s’adapter au port du masque ? 

image : Quentin Baud

Le premier acte d’une pièce au rythme endiablé touche à sa fin. Alors que 45 % des élèves du lycée souffrent d’une rhinopharyngite inquiétante, et que le quart de ces malchanceux a dû se laisser enfoncer des cotons-tiges dans les narines pour au final lire le mot « négatif » en noir sur blanc sur un fichier PDF protégé, l’entracte semble bien mérité. Cette rentrée fut une première dans l’histoire du XXIème siècle, tant elle a été conditionnée par l’audacieux Covid-19. Alors que la file d’attente de la cantine rivalise avec celles d’Europa-Park, et que la proximité des élèves en son sein rappelle la foule des Eurockéennes, les lycéens et les professeurs doivent respecter les mesures sanitaires mises en place. Du gel hydroalcoolique est mis à disposition dans chaque pièce de l’établissement, des salles de classe en passant par les chambres de l’internat, mais la mesure la plus spectaculaire reste celle du port du masque. Obligatoires à l’extérieur, et à l’intérieur, les masques sont partout, et apportent de nouvelles contraintes. Sérieux, les secondes ont dû avoir des frayeurs quand ils ont enfin pu découvrir les visages complets de leurs nouveaux amis, vous imaginez ? Il faut aimer les surprises ! Et pour les premières et les terminales, on en vient même à oublier le visage de nos profs…

Après une rentrée hors du commun, c’est donc enfin le moment de faire tomber les masques, et pas que pour deux jours, promis.

Alors que certains voient en ces vacances l’occasion de rentabiliser leur abonnement Netflix et leur plaid au maximum, ou de vider leur playlist « à regarder plus tard » sur YouTube, d’autres sont impatients de retrouver la routine absolument parfaite qu’ils avaient respectée sans aucun écart pendant le confinement et jusqu’à la fin de l’été (snif). Mis à part ça, il se peut que certains individus pleins d’espoir qui croient encore en l’esprit de l’Halloween français, attendent impatiemment le 31 octobre, mais bon… – n’hésitez pas si vous avez besoin d’en parler. Ces vacances sont bien réelles, et vous seul pouvez vous les approprier à votre façon.

Mais qu’est-ce qui nous attend après les vacances ? 

Imaginez. L’entracte est terminé. Nous sommes le lundi 2 novembre, avant 7h50. Heure d’hiver. Alors que vous êtes armés pour affronter le deuxième acte, et que vous sortez dans la nuit, vous vous rendez compte que vous avez oublié votre masque. Vous le récupérez, et vous osez vous projeter dans l’avenir.

Est-ce que nous continuerons à afficher uniquement la moitié supérieure de notre visage en mai ou en juin ? C’est vrai quoi, c’est pratique de pouvoir  cacher deux ou trois boutons par ci par là, mais le mois de mai, paroxysme du printemps, mérite mieux que ça. Après huit mois passés avec ce nouvel élément de votre outfit, arriverez-vous toujours à supporter d’être couvert, avec l’arrivée du beau temps ? (On se rappellera toujours des derniers jours d’été, à la rentrée, qui nous ont bien fait souffrir jusqu’à ce qu’un professeur nous rappelle qu’il y a de quoi relativiser… « On n’est pas à Auschwitz Birkenau. ») Peut-être que chacun d’entre nous aura d’ici là acquis une collection de masques qui matchent parfaitement avec chacun de nos vêtements, certes, mais au-delà de ça, un problème majeur s’impose…

Comment passer le Grand Oral, ou celui de français avec le visage à moitié couvert ? Il semble compliqué de s’affirmer ou même tout simplement de se faire comprendre dans de telles conditions. Le Ministre de l’Éducation Nationale (oui oui Jean-Mi) pourrait donner le droit aux élèves de retirer leur masque le temps de leur prestation, le jour J, car la distanciation sociale sera largement respectée entre les futurs bacheliers et leur jury, mais sachant qu’il n’a apparemment pas donné ce droit aux professeurs, qui sont pourtant à distance suffisamment éloignée de leurs élèves pendant les cours, la question se pose réellement…

Le bac 2021 n’avait pas besoin du Covid-19 pour avoir un caractère inédit et controversé, mais désormais, les enjeux sont multiples. (Les 2003 en sueur)

Alors, dans quelles conditions se déroulera le très fameux bac 2021 ?

LsD

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