Portrait d’anciens ! #2 Pierre Portier

Merci pour cette belle opportunité de me permettre de publier encore une fois dans ce beau journal qu’est L’Illuminé.

    Quel a été votre parcours professionnel après vos années au lycée Condorcet ? Quel est votre métier actuel ?

J’ai obtenu mon bac ES (Économie) en 2014. Je suis ensuite parti en année de césure dans une famille d’accueil Turin où je suis retourné au lycée pour apprendre la langue italienne (plus utile que les cours au lycée à tout point de vue !). Ensuite j’ai commencé un cursus de droit français et italien organisé conjointement entre les universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Université de Florence. Et comme le droit mène à tout, à l’issue de ces cinq années je me suis perfectionné dans le secteur aéronautique en suivant une formation de gestion aéroportuaire à l’ENAC à Toulouse. Un parcours assez atypique.

Je suis désormais Pricing Manager chez Air France-KLM. Je suis chargé de construire la stratégie tarifaire (les tarifs) des billets d’avion vers l’Asie et les pays du Golfe. Oui il y a vraiment des humains derrière le yield management !

    En quelle(s) année(s) avez-vous été inscrit au lycée Condorcet ? Combien d’années y êtes-vous resté(e) ?

Je suis resté 2 ans au lycée Condorcet (1ere et terminale). J’étais en TES2 avec Mme C. Un clin d’œil à M. S. s’il est toujours au Condo 🙂

    Quel a été votre meilleur souvenir de votre (vos) année(s) au Condorcet ? Votre pire souvenir ?

Honnêtement ? Sans hésitation les pauses déjeuner avec les journalistes de l’Illuminé ! C’était toujours convivial et joyeux avec un accueil chaleureux sans faille.

Je crois que mon pire souvenir restera les cours d’EPS avec un prof, à l’époque, redouté par de nombreux lycéens. Je me souviens surtout des tours de piste en course d’endurance en plein hiver et sous la pluie. Un cauchemar…

Portraits d’anciens ! #1 Ian Boucard

Cette année, c’est les 150 ans du lycée alors on vous a concocté 150 portraits de 150 anciens du lycée. Bonne lecture !

En quelle(s) année(s) avez-vous été inscrit au lycée Condorcet ? Combien d’années y êtes-vous resté ?

Je suis arrivé au Lycée Condorcet en 2003 et j’y suis resté jusqu’à l’obtention de mon bac ES en 2006.

    Quel a été votre parcours professionnel après vos années au lycée Condorcet ? Quel est votre métier actuel ?

Après une prépa économique au lycée Courbet, j’ai été admis à l’ESC Dijon avant de devenir commercial dans la grande distribution puis assistant parlementaire jusqu’à mon élection au mandat de Député en 2017. Ayant été réélu en 2022, je suis toujours Député actuellement.

    Quel a été votre meilleur souvenir de votre (vos) année(s) au Condorcet ? Votre pire souvenir ?

Les cours d’EPS avec Monsieur G. sont un très bon souvenir mais je retiens surtout le voyage scolaire en classe de 1ère en Autriche et en Hongrie avec Lionel S. et Christophe B. C’était mon premier voyage loin de Belfort et nous avions vraiment passé une belle semaine là-bas. Je ne donnerai pas plus de détails ;).

Ian Boucard (wikipédia.org)

A la recherche de la chapelle oubliée #3 sous nos yeux ou presque

S’il y a bien une chose à retenir de cette quête, menée avec succès, c’est que nous cherchons parfois ce qui se trouve juste sous nos yeux…

photo CO

Depuis plusieurs années, des lycéens ont tenté de résoudre ce mystère de chapelle perdue en explorant le lycée et en formulant des hypothèses diverses et parfois insolites.

L’année dernière, des élèves se sont activement investis et ont entrepris une véritable enquête, appuyée sur des indices trouvés aux archives (une lettre de l’aumônier de la chapelle, en mai 1911, par exemple) et enrichie par le précieux récit d’une historienne, Mme Vacelet. Avec enthousiasme, ils ont exploré différentes pistes ; ils ont notamment observé à la loupe toutes les photos aériennes du quartier (disponibles sur https://remonterletemps.ign.fr), sans succès.

Jusqu’à apprendre que la chapelle n’était en fait ni dissimulée, ni détruite, mais bel et bien exposée aux yeux de tous, juste un peu plus loin ! En effet, nous cherchions dans l’enceinte du lycée, de notre lycée d’aujourd’hui, alors que la chapelle se trouve dans l’enceinte du lycée de 1874, qui englobait l’espace du collège Vinci, jusque vers le haut de l’actuel faubourg de Lyon.

C’est grâce aux recherches de Mme Fanny Girardot, archiviste aux Archives de Belfort, que le mystère a été éclairci. En parcourant un dossier de documents non classés, elle a découvert un plan d’ensemble du lycée datant de 1874, où figurait… la chapelle !

Source : archives de Belfort 4M31

La chapelle se trouve sur la droite du plan, à côté de l’orphelinat.

La légende précise qu’elle fait 260 m² pour 500 places. Elle fait aujourd’hui partie des locaux du collège, et abrite des salles de maths et une salle polyvalente.

 

Finalement, il suffit parfois de s’arrêter et relever les yeux, de regarder un peu plus loin que dans un périmètre pré-établi. Nous sommes parfois limités par les œillères de nos certitudes !

Manon D. et Claire O.

A la recherche de la chapelle oubliée #2 les différentes pistes

Les Illuminés ne pouvaient renoncer à éclaircir le mystère… Après avoir fouillé les moindres recoins du net et du lycée, lu la page « histoire du lycée » sur le site de notre établissement, ils ont interrogé professeurs et autres personnes ressources puis commencé leur enquête.
M.Grosclaude et M.Sol ont été précieux, et ont apporté des images et des indices ; Mme Vacelet a quant à elle confirmé l’existence d’une chapelle, mais sans avoir aucune information sur le bâtiment.

Les Archives municipales de Belfort

C’est aux Archives que nous avons trouvé la première trace de l’existence de notre chapelle. Dans cet univers particulier, hors du temps, fait de silence et de délicatesse face aux documents témoins du passé, mains lavées, sacs déposés, avec des gestes lents et précautionneux pour ouvrir le dossier et déplier les documents sur une grande table.

Aux Archives de Belfort

Dans les dossiers numérotés 4M3-1 et 4M3-3, apparaissent lettres, plans, devis et factures, rapports. Au fil des années, autant d’aperçus de la vie de notre lycée, à travers les agrandissements, transformations, réparations, et événements qui s’y sont déroulés.

Les grandes dates sont repérables : 1873 première rentrée du « Lycée national », 1877 il faut déjà agrandir le lycée : construction du bâtiment du « Petit lycée » , deux guerres avec leurs lots d’événements (occupations des locaux, dégradations, fermetures ou déménagement temporaire du lycée, arrestations, déportations, etc.), 1964 construction de la restauration et du gymnase, 1972 construction du bâtiment de l’internat, 1992 construction du bâtiment Vie Scolaire/CDI/salle des professeurs, etc.

Une chapelle envisagée…

Un premier document nous présente une chapelle qui aurait pu exister, mais qui n’a évidemment pas été construite telle quelle. Le dessin d’architecte – dossier 4M3-1, aquarelles gris et rose sur du papier ancien, datant d’avant 1874 – semble indiquer qu’à sa construction, le lycée n’a pas encore sa célèbre forme en « H », mais seulement celle d’un « C » autour de la cour d’honneur. En place de notre actuelle « aile est » (reliée au petit lycée), aurait été envisagée la construction d’une chapelle très imposante, avec des frontons sculptés et des fenêtre à vitraux.

Esquisse de l’agrandissement du lycée de Belfort – détail 2 (4M3-1)

Et pourtant elle a existé !

Si rien ne retrace précisément la construction de la chapelle, nous découvrons pourtant un document attestant de son existence et de son fonctionnement au sein du lycée : le 13 mai 1911, l’aumônier du lycée, l’abbé Dauphin écrit au député-maire de Belfort pour signaler le délabrement de la chapelle du lycée, et demander à la ville d’intervenir pour blanchir les murs et réparer les fuites du toit, ce avant le 28 mai 1911, date de la première Communion de 28 élèves.

Lettre de l’aumônier du lycée au maire de Belfort, 13 mai 1911 (4M3-3)

Suite à cette demande, le 16 mai 1911, l’architecte municipal, directeur des travaux de la ville, fait son rapport au maire et propose d’exécuter le travail de blanchissage puis de réparer la toiture de la chapelle ; le 26 juin 1911, l’adjoint au maire signe le devis pour les travaux.

Délibération du Conseil municipal du 20 mai 1911 – Chapelle du lycée (4M3-3)

D’autres indices de son existence : la liste des dommages de guerre concernant la sacristie de la chapelle, qui nécessitent des réparations, du toit notamment : noue, ardoises (1919), une petite statue en plâtre de la Vierge retrouvée dans une cave du lycée, et deux harmoniums incomplets.

Harmonium retrouvé au lycée

Statuette retrouvée au lycée

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle a donc bel et bien existé, notre chapelle, au moins jusqu’en 1919  !!! Mais où était-elle ? Quand et comment a-t-elle disparu ? Le mystère reste entier !

Les hypothèses

Une des hypothèses situerait la chapelle dans le local de l’actuel atelier de menuiserie (au sous-sol de l’aile est, entrée côté cour du petit lycée… cependant en ce cas, comment expliquer qu’elle ait présenté des fuites dans la toiture ? Par ailleurs aucun plan ne la mentionne jamais dans les différents étages du bâtiment du lycée lui-même.

Alors dans un bâtiment séparé ? L’étude des photographies aériennes de la ville de Belfort (disponibles sur https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/photographies-aeriennes) et d’une gravure ancienne (retrouvée grâce à un document de M.Giroud, architecte) nous permet de faire cette hypothèse, en trouvant l’existence d’un petit bâtiment situé le long de l’actuelle aile est, dans la cour du petit lycée : ce bâtiment au toit reconnaissable pourrait-il avoir servi de chapelle ? En tous cas, il disparaît des photos vers 1959, mais nous n’avons pas trouvé d’autres informations pour l’identifier.

Elle est pourtant là

Pendant des semaines, les Illuminés ont arpenté le lycée pour chercher des indices, un vitrail, une fenêtre à la forme inhabituelle… sans succès.
Et pourtant la chapelle – en tous cas le bâtiment de la chapelle – était là.
Quasiment sous leurs yeux.

(à suivre)

La robe de ses rêves – épisode 3 (suite et fin)

Marie, flattée du choc que produisait son accoutrement, resta au côté de la vieille femme en attendant qu’elle reprenne ses esprits. Une voiture passa devant elle et l’homme au volant ouvrit de grands yeux accusateurs en disant à ses enfants sur la banquette arrière de ne pas regarder. Ce que les enfants firent alors instantanément avec curiosité. Marie, surprise, regarda sa robe et, ne lui trouvant rien de vulgaire ou de provocant, passa outre.

Quelques minutes plus tard, une porte s’ouvrit derrière elle. Un homme de son âge vêtu d’un costume bleu très chic apparut. Il fit calmement un tour du regard de sa droite à sa gauche. Quand il eut terminé la rotation de sa tête, il vit Marie et sursauta, soudainement perdu et révolté.
Il balbutia avec de gros yeux indignés :
« Mais… mademoiselle, enfin… Il fait chaud, je vous l’accorde, mais ce n’est pas une tenue convenable pour se promener en ville ! N’avez-vous rien à vous mettre ?
– Ma robe est tout à fait convenable, monsieur ! Je ne vois pas ce qu’elle a de si choquant ! répondit Marie, frustrée.
– Mais enfin, vous délirez ! s’exclama-t-il, outré. Vous ne portez pas de robe ! Vous êtes on ne peut plus nue, avec une paire de chaussures noires !
– Je suis… toute nue ? Ma robe… n’existe pas ? prononça faiblement Marie, soudainement rougissante et pudique.
– Peut-être dans votre imagination, mais en l’occurrence, vous êtes vraiment nue et tout le monde se moque de vous ! » fit-il en désignant un groupe de personnes qui ricanaient allègrement.

Alors, Marie, décontenancée, s’évanouit au côté de la vieille dame, et le jeune homme, bien embêté, resta planté là devant ces deux femmes qui dormaient paisiblement à ses pieds.

Elsa Malkoun  TG5

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