Contrôle 1 -Organisation des entreprises- 2 SGC 1

Cette épreuve comporte deux dossiers indépendants qui peuvent être traités dans l’ordre de votre choix, en précisant le numéro de chaque dossier.

Des documents vous sont fournis. Vous devez vous y reporter, soit comme documentation de base, soit pour répondre à une question précise.

Dossier 1 : L’organisation de l’approvisionnement chez Marjane

Document 1

Marjane opte pour l’externalisation

A Marjane, l’externalisation est un chantier entamé depuis quelques années seulement. L’enseigne de grande distribution, qui compte 14 magasins, procède graduellement. Elle a démarré par les activités «qui ne présentent pas un enjeu stratégique», celles qu’elle ne maîtrise pas ou pour lesquelles elle manque de compétences ou n’éprouve aucune urgence à développer. C’est le cas du nettoyage, de la sécurité et du parc auto.

Dans sa décision, l’entreprise tient compte de trois facteurs: le degré stratégique, la compétence et le coût. Ces critères sont évolutifs dans le temps. L’idée est de se concentrer sur son métier de base et d’exploiter tous les leviers de croissance et d’amélioration de service.

 Cette «tactique» est également appliquée dans l’import. Les structures mises en place pour gérer la marchandise importée ayant montré leur limite, l’enseigne a transféré la gestion des flux imports à deux prestataires: Foodipex et DHL.

Source : Site web du quotidien  L’économiste

Document 2

Foodipex se charge des produits frais et surgelés

Au premier, elle a confié les produits frais et surgelés. Il s’agit d’une gestion intégrée: réception de la marchandise, son stockage dans les chambres froides, son transport, son étiquetage et sa livraison aux magasins. Le prestataire n’a même pas à constater informatiquement une réception de marchandise, puisque toute la chaîne est bouclée de manière automatique. L’entreprise garde la main sur les opérations stratégiques de manière à maîtriser le processus. Le déclenchement de la commande, la décision de la répartition vers les magasins, la production physique des étiquettes relèvent toujours du management de Marjane.
Le système d’information est également conçu et développé par l’enseigne et mis à la disposition du prestataire. Ce qui permet de maîtriser l’information et de piloter les ratios de la logistique. La gestion de l’historique, les statistiques, les indicateurs d’aide à la décision sont tous hébergés dans les bases de données de Marjane. Celle-ci est ouverte au prestataire selon des règles d’accès bien précises.
Chez Foodipex, les opérations sont supervisées par un salarié de Marjane: l’étiquetage, la préparation des expéditions, le chargement des camions et le transport de la marchandise. Cette personne se charge aussi de l’accompagnement pour l’obtention des certificats sanitaires et les documents de dédouanement.

Source : Site web du quotidien  L’économiste

Document 3

Le grand import non alimentaire chez DHL Exel Supply Chain

DHL Exel Supply Chain gère le grand import, éventuellement les produits non alimentaires importés généralement d’Extrême-Orient et qui correspondent à une certaine saisonnalité et le consommable hors produits frais. Elle est assistée par du personnel permanent de Marjane: un contrôleur de gestion et des approvisionneurs supervisent le déroulement des différentes tâches et gèrent aussi les doléances et les réclamations des magasins. Leur présence est jugée nécessaire, puisque l’entreprise stocke l’équivalent de 15 à 20 millions de dirhams de marchandises chez son prestataire. Le logisticien met ainsi à la disposition de Marjane une surface de stockage de 2.400 mètres carrés ainsi que l’accompagnement nécessaire : matériel de manutention, personnel permanent… Des ressources variables selon la demande.

En 2006, 100.000 palettes ont été manipulées au niveau de l’entrepôt, et 1.800 expéditions ont été effectuées vers les magasins. L’entrepôt fonctionne 362 jours avec une amplitude horaire en temps normal allant de 6 heures du matin à 18 heures. Il existe aussi des périodes où l’entrepôt opère 24 heures sur 24. Le prestataire emploie 310 personnes en permanence. Marjane dispose de huit salariés sur place, dont la moitié sont des cadres.

Source : Site web du quotidien  L’économiste

Document 4

La  gestion de l’approvisionnement chez Marjane

Aujourd’hui, les magasins s’approvisionnent en direct et de manière permanente. Ce qui nécessite une logistique interne à chaque magasin, une surface de stockage, du personnel pour la réception des marchandises et une gestion du risque. Leur chiffre d’affaires est composé à hauteur de 69% de vente de produits alimentaires, soit les produits de grande consommation et de produits frais.

A Marjane, la direction de la Logistique joue le rôle de fournisseur des magasins. C’est une entité faisant juridiquement partie intégrante du siège, mais avec un statut de centre de coût. Elle tient une comptabilité analytique et prépare un compte d’exploitation propre. En 2006, le chiffre d’affaires logistique s’est établi à 420 millions de dirhams. Ce chiffre concerne la marchandise «achetée» par la logistique et cédée aux magasins. A la direction de la Logistique, il revient d’anticiper aussi la croissance de l’activité du réseau des hypermarchés. Cela signifie: redimensionner les espaces de stockage afin de faire face à l’augmentation des flux des marchandises. Pour 2007, l’entreprise table sur une augmentation de son chiffre d’affaires. Ce qui suppose plus d’importation et d’espace de stockage. Pour cela, elle a conclu un accord avec son prestataire pour qu’il mette à sa disposition 1.200 mètres carrés supplémentaires, soit 50% de surface supplémentaire.

Source : Site web du quotidien  L’économiste

Consignes : (10 points)

•1.    Expliquez les expressions soulignées dans les documents ci-dessus. (1 point)

•2.    Quelle est l’activité externalisée  par Marjane ? Quels sont les produits concernés ? (1 point)

•3.    Relevez les facteurs que Marjane a  pris en considération dans sa décision stratégique. (0.5 point)

•4.    Quels sont les avantages de cette décision pour Marjane ? (1 point)

•5.    Quelles sont les opérations prises en charge par le prestataire Foodipex ? (1 point)

•6.    Comment  l’entreprise Marjane intervient-elle dans ses opérations ? (1 point)

•7.    Les prestataires de Marjane prennent-ils en charge la passation des commandes ? justifier. (1 point)

•8.    Les achats chez Marjane sont-ils centralisés ou décentralisés ?  Justifiez votre réponse. (0.5 point)

•9.    Quelles sont les tâches de DHL ? Est-elle assistée par Marjane ? Comment ? (1 point)

•10. Pourquoi la présence du personnel de Marjane chez DHL est-elle nécessaire ? (0.5 point)

•11. En concertation avec son prestataire DHL, Marjane a décidé d’optimiser les flux des produits non alimentaires et de réduire leurs stocks au minimum. Alors, elle fait appel à vos services. Quelle est la méthode que vous proposerez et quelles seront vos recommandations pour mieux l’appliquer. (1.5 point)

Dossier 2 : L’organisation de la production

Document 1

Ratier-Figeac inaugure sa nouvelle chaîne de moyeux d’hélices

La nouvelle chaîne de production de moyeux d’hélices de Ratier-Figeac (965 salariés, 159 M€ de chiffre d’affaires en 2007) a été inaugurée le 19 décembre, sur le site lotois de la société.

Au-delà de la fabrication des pales en matériaux composite depuis le début des années 1990, le transfert de la fabrication des moyeux à Figeac fait de la société lotoise le nouveau « centre d’excellence » de la production de toutes les hélices du groupe Hamilton Sundstrand.

La décision remonte au mois d’août 2007. Neuf millions d’euros ont été investis en rénovation de bâtiment et en machines, auxquels s’ajoutent cinq millions d’euros pour l’ensemble des coûts de développement et d’ingénierie (gammes de fabrication, outillages, tests de validation) ainsi que dans la formation du personnel. Ce programme a été soutenu par l’Etat, l’Europe (un million d’euros du Feder), la Région et le département du Lot.

Ces nouveaux moyens vont permettre de produire dès 2009 plus de 550 moyeux d’hélices par an, avec un cycle de production de 20 jours. « Sous cinq ans, avec la montée en cadence de l’A400M, l’activité hélices devrait représenter près de 50 % de l’activité du site lotois », précise Michel Ferey, directeur du site.

Hélice : Appareil de propulsion, de traction d’un avion.

Source : L’Usine Nouvelle, 22/12/2008

Document 2

Renault réorganise la production à Sandouville

Le comité d’entreprise de l’usine Renault de Sandouville en Seine-Maritime a ratifié le 17 décembre la réorganisation de la production du site proposée par la direction. L’usine spécialisée avec 3 700 salariés dans la fabrication des modèles haut de gamme de Renault ne travaillera plus que sur un horaire unique et non plus avec une équipe du matin et une d’après-midi.

L’objectif est de réaliser des économies a confirmé la direction, sans souhaiter les chiffrer, mais elles sont d’ordre énergétique ou encore concernent le transport des salariés en cars.

Mais cela n’empêchera pas que le personnel de production ne travaillera que par moitié chaque semaine lors de la reprise, l’usine étant fermée jusqu’au 7 janvier. A cette date les emboutisseurs, puis les tôliers reprendront progressivement du service avant que les chaînes ne soient remises en route à 100 % vers le 12 janvier et qu’une moitié du personnel de production ne rentre au complet.

Pour la direction, ce nouvel horaire de travail et les départs volontaires devraient permettre de mettre fin assez rapidement aux semaines chômées pour la moitié de l’effectif une semaine sur deux, le processus de départs volontaires s’accélérant.

Au 17 décembre, 1 800 rendez-vous ont déjà été pris au cours desquels 1 067 salariés se sont déclarés intéressés et suivis de la signature de 247 salariés volontaires au départ. Parmi ceux-ci un tiers est parti en reclassement divers (projets personnels, création d’entreprise), un quart en retraite, un tiers en mobilité vers d’autres sites de Renault ou de ses filiales, les autres salariés partants en bénéficiant de mesures diverses, par exemple de prime de retour au pays.

Source : L’Usine Nouvelle, 18/12/2008

Document 3

Lanxess Elastomères réduit la voilure à Port-Jérôme

Spécialisée avec 230 salariés à Lillebonne en Seine-Maritime dans l’élaboration de caoutchoucs et plastiques, l’entreprise Lanxess, filiale du groupe allemand  Lanxess GMBH, réduit la voilure.                  En temps normal, l’entreprise produit annuellement 140 000 tonnes de polymères polybutadiènes et copolymères butadiène-styrène, en direction de l’industrie du pneumatique pour 80 % environ. Elle a été obligée de mettre à l’arrêt depuis une dizaine de jours et jusqu’au 10 janvier une de ses lignes de production représentant la moitié des capacités du site. Motif : la baisse de la demande liée à la crise automobile.

Marc Lagarde, directeur du site normand, ne veut pas être trop pessimiste : « 30 % de notre production pour les pneumatiques est dédiée aux pneus de première monte et 70 % au remplacement de pneus. L’impact de la baisse des ventes de voitures neuves est ainsi atténué. En revanche, nous assistons à deux phénomènes qui se superposent : la fermeture traditionnelle ou non des usines de fabricants de pneus et, depuis un certain temps, au déstockage de ces mêmes entreprises, ce qui impacte notre activité, sans doute jusqu’au printemps. En revanche, nous disposons d’un atout car nous exportons 80% de notre production dont la moitié vers l’Asie où les cycles de crise sont plus courts et les évolutions plus rapides ».

Toutefois, en raison du manque de visibilité, un point sera fait avec les salariés le 10 janvier sur l’état du carnet de commandes et la remise en route de la ligne arrêtée.

Source : L’Usine Nouvelle, 24/12/2008

Consignes : (10 points)

•1.    Expliquez les expressions soulignées dans les documents ci-dessus. (1 point)

•2.    Montrez à partir du document 1 que toute production demande deux facteurs : capital et travail. (1 pt)

•3.    La production des moyeux d’hélices chez l’entreprise Ratier-Figeac est réalisée à la chaîne, avec un cycle de fabrication de 20 jours et une capacité annuelle de 550 unités. A quel mode de production correspond-t-elle ? (1 point)

•4.    La gamme de fabrication est élaborée par quel service ? Quelles sont ses différentes missions ? (1 pt)

•5.    Quel est l’objectif recherché par Renault en réorganisant la production à l’usine Sandouville ? (1 pt)

•6.    En se référant au document 2, montrez avec précision que Renault opte pour la flexibilité. (1.5 point)

•7.    Calculez la productivité du travail en temps normal pour l’entreprise Lanxess. (0.5 point)

•8.    Supposons que cette production passe à 200 000 tonnes de polymères polybutadiènes et copolymères butadiène-styrène, quelle serait la nouvelle productivité ? A quoi correspond cette variation ? (1 point)

•9.    Pourquoi Lanxess Elastomères a décidé de mettre à l’arrêt jusqu’à le 10 janvier 2009 l’une de ses lignes de production ? (1 point)

•10. Peut-on dire que la crise économique internationale a influencé négativement l’entreprise Lanxess ? justifiez votre réponse. (utilisez vos connaissances en économie générale) (1 point)