Politique budgétaire (suite)

2ECO1-Economie générale et statistique

Cours intégral: cliquez ici La politique budgétaire

Soldes du budget de l’Etat ?

Par définition, un solde correspond à la différence entre les ressources et les dépenses.

On peut calculer des soldes à chaque niveau du budget de l’Etat (voir le cours intégral).

Les deux soldes les plus importants sont: le solde ordinaire et le solde budgétaire (au sens comptable).

  • Le solde ordinaire du budget général (épargne publique):

On l’appelle aussi le solde courant. C’est la différence entre les ressources ordinaires et les dépenses ordinaires.

Solde ordinaire = Recettes ordinaires – Dépenses ordinaires

Trois cas peuvent être présentés :

Recettes ordinaires > Dépenses ordinaires : Excédent ordinaire ou épargne publique. Il finance les investissements et les emprunts.

Recettes ordinaires < Dépenses ordinaires: Déficit ordinaire.

Recettes ordinaires = Dépenses ordinaires: Solde nul (équilibre).

  • Le solde budgétaire selon l’optique comptable :

Solde budgétaire = Solde ordinaire – les dépenses d’investissement du BGE

Trois cas peuvent être présentés :

Si le solde budgétaire > 0 : Solde positif, il y a excédent budgétaire ;

Si le solde budgétaire < 0 : Solde négatif, il y a déficit budgétaire ;

Si le solde budgétaire = 0 : Solde nul, on parle de situation d’équilibre.

La régulation par le budget (politique budgétaire)

  1. Définition de la politique budgétaire

La politique budgétaire est une politique économique conjoncturelle menée par le gouvernement. Elle consiste à agir par le moyen des dépenses et des recettes de l’Etat sur la conjoncture économique.

  1. La politique de relance

La politique de relance est une politique d’inspiration keynésienne, elle vise à soutenir l’activité économique.

      a- Objectifs

La politique de relance a pour objectifs :

  • La stimulation de la croissance économique ;
  • La lutte contre le chômage ;
  • Accroître la demande de consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages ;
  • Favoriser la compétitivité des entreprises à travers la réduction des impôts.

      b- Actions

Pour atteindre les objectifs ci-dessus, le gouvernement doit mener les actions suivantes :

  • Augmentation des dépenses publiques :
  • Augmenter les dépenses d’investissement ;
  • Augmenter les salaires des fonctionnaires ou embaucher de nouveaux fonctionnaires ;
  • Subventionner les entreprises ;
  • Augmenter la consommation des administrations publiques.
  • Réduire les recettes fiscales :
  • Baisser les impôts sur les revenus pour accroître le pouvoir d’achat des ménages ;
  • Baisser les impôts indirects pour stimuler la demande ;
  • Baisser les impôts pour augmenter la production des entreprises.

      c- Limites

  • Risque d’inflation.
  • L’effet éviction : Pour financer son déficit budgétaire, l’Etat peut faire recours à l’emprunt. Ce recours provoque un déplacement de l’épargne disponible vers le secteur public au détriment des entreprises, ce qui va augmenter les taux d’intérêt et par conséquent paralyser l’investissement et ralentir l’activité économique.
  • L’effet boule de neige : Cet effet tire son nom de l’exemple d’une boule de neige roulant le long d’une pente couverte de neige : on imagine alors que la boule va grossir de plus en plus. En effet, il s’agit d’un cercle vicieux de la dette. Une dette importante implique le versement d’intérêts importants aux créanciers de l’Etat. Ces intérêts qui sont une charge pour l’Etat aggrave le déficit budgétaire et conduit à un nouvel endettement public qui à son tour conduira à un niveau d’intérêts encore plus important.
  • La contrainte extérieure : Une politique de relance provoque une augmentation de la demande, ce qui risque de favoriser les entreprises étrangères et donc l’augmentation des importations et l’aggravation du déficit de la balance commerciale.
  1. La politique de rigueur 

La politique de rigueur est une politique qui vise à réduire l’activité économique.

      a- Objectifs

La politique de rigueur a pour objectifs :

  • Lutter contre l’inflation ;
  • Réduire le déficit budgétaire ;
  • Freiner la demande intérieure (car une demande intérieure supérieure à l’offre intérieure favorise les importations et augmente le déséquilibre de la balance commerciale).

      b- Actions

  • Réduire les dépenses publiques : Réduire les dépenses de fonctionnement (salaires et demande publique) et d’investissement pour freiner la demande intérieure ;
  • Augmenter les recettes fiscales pour équilibrer le budget.

      c- Limites

  • Risque de ralentissement de la croissance économique ;
  • Risque de chômage ;
  • Pression fiscale : l’augmentation des impôts risque de décourager l’investissement. Pour mesurer la pression fiscale, on peut utiliser l’indicateur suivant :

Pression fiscale = (Recettes fiscales / PIB) * 100

C- Analyse théorique de la politique budgétaire ?

  1- La conception libérale

Les économistes libéraux défendent l’idée selon laquelle les recettes et les dépenses de l’Etat doivent être réduites au minimum. Ainsi, pour les libéraux, le budget idéal est le budget équilibré avec égalisation des dépenses et des recettes au niveau le plus bas possible. L’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie par son budget.

  2- La conception keynésienne

J. M. Keynes fonde une nouvelle conception des fonctions de l’Etat et accorde une grande importance à son budget. Ainsi, le budget est le cœur de l’économie. L’intervention de l’Etat par le budget a des effets positifs sur l’économie (l’effet multiplicateur de l’investissement public).

N.B : Il est dans votre intérêt, cher(e)s élèves, de faire les exercices portant sur la politique économique. 

Politique de distribution

2SGC2-Economie d’entreprise

Avis: Il est dans votre intérêt, cher(e)s élèves de faire les exercices des deux fascicules: Organisator et Organisator 2.0. Nous allons les corriger ensemble dès que possible.

IV- La politique de distribution

  1- Notion de distribution

La distribution est l’ensemble des actions qui visent à mettre le produit à la disposition du consommateur dans de bonnes conditions : le bon produit, au bon endroit, au bon moment et en bonne quantité.

  2- Notion de circuit de distribution

    a- Définition

C’est l’ensemble des canaux ou des étapes par lesquels passe un produit pour arriver au client final.

    b- Taille d’un circuit

La taille d’un circuit est déterminée selon le nombre d’intermédiaires entre le producteur et le client final.

  • Le circuit direct : il ne comprend aucun intermédiaire, la vente se fait directement du producteur au consommateur.
  • Le circuit court : il comprend un seul intermédiaire, le détaillant, entre le producteur et le consommateur.
  • Le circuit long : il comprend plusieurs intermédiaires, au moins un grossiste et un détaillant entre le producteur et le consommateur.

  3- Le choix d’un canal de distribution

    a- Définition

Un canal de distribution est la voie d’acheminement des produits entre le producteur et le consommateur (exemples : grossiste, supermarché, boutique, vente en ligne, etc.).

    b- Critères de choix

  • Le choix en fonction de l’entreprise : puissance financière, image de marque, stratégie de l’entreprise, etc.
  • Le choix en fonction du produit : les caractéristiques du produit influencent le choix d’un canal de distribution : cycle de vie, mode de conditionnement, nécessité du service après-vente, etc.
  • Le choix en fonction du marché : habitudes des consommateurs, contraintes juridiques, concentration géographique des consommateurs, etc.

  4- Choix d’une politique de distribution

Selon la stratégie de diffusion des produits (écrémage ou pénétration), l’entreprise peut choisir trois politiques de distribution.

  • Mode de distribution intensif : la diffusion du produit se fait par tous les canaux de distribution possibles (exemple : vente en grande surface).
  • Mode de distribution sélectif : on choisit un nombre limité de distributeurs en fonction de leurs compétences (exemple : vente en pharmacie).
  • Mode de distribution exclusif : on accorde le monopole à un nombre réduit de distributeurs (exemples : concession dans l’automobile, la franchise dans le prêt à porter (Zara, Celio), etc.).

  5- La force de vente

    a- Notion de force de vente

La force de vente correspond au personnel impliqué dans la vente des produits de l’entreprise. Il s’agit tout simplement des vendeurs ou des commerciaux.

On distingue deux types de force de vente :

  • La force de vente salariée : ce sont des vendeurs liés à l’entreprise par un contrat de travail. Ils peuvent être sédentaires (travaillant à l’intérieur de l’entreprise) ou non (VRP : voyageur, représentant et placier).
  • La force de vente salariée : il s’agit des vendeurs délégués à l’entreprise (contrat commercial). Exemples : agent commercial, concessionnaire, etc.

    b- Rôles de la force de vente

  • La prospection du marché : recherche de nouveaux clients ;
  • La vente des produits de l’entreprise ;
  • Informer les clients sur les produits de l’entreprise ;
  • Conseiller et accompagner les clients ;
  • La fidélisation des clients.

    c- Politique de force de vente

La politique de force de vente correspond à l’ensemble des mesures et des choix que doit prendre le service commercial dans la gestion des vendeurs afin de réaliser des performances commerciales.

Cette politique porte sur les éléments suivants :

  • La fixation des objectifs à atteindre par les vendeurs ;
  • La détermination de la taille optimale de la force de vente (nombre optimal de vendeurs) ;
  • L’organisation de la force de vente : la répartition des vendeurs selon les produits et les marchés (clientèle) ;
  • La formation : le développement des compétences et des connaissances des vendeurs ;
  • La rémunération : la détermination d’une politique efficace de rémunération des vendeurs (par exemple : un salaire qui comprend une partie fixe et une partie variable qui rémunère la performance de chaque vendeur) ;
  • L’encadrement : le suivi et le contrôle de la force de vente.