Démarche d’organisation d’une activité

1SEG1 – Economie d’entreprise

Leçon du jeudi 19-03-2020

Téléchargement : Chapitre 4 démarché d’organisation d’une activité

Chapitre 4 : Démarche d’organisation d’une activité

L’organisation d’une activité nécessite une répartition méticuleuse qui doit être suivie et contrôlée.

Après la définition de l’activité, il faut par la suite la décomposer en tâches. Ces tâches seront planifiées et réparties entre les différents opérateurs.

1- Décomposition de l’activité en tâches

Après avoir défini une activité, il faut la décomposer en tâches. Cette liste de tâches doit être établie avec précision en déterminant pour chaque tâche la durée de réalisation. Cette liste doit être écrite (check-list).

2- Planification et ordonnancement des tâches

Après la division de l’activité en tâches, il faut ordonnancer ces tâches dans le temps en utilisant les techniques de planification (par exemple le planning).

La planification des tâches doit prendre en compte les contraintes suivantes :

  • Les délais imposés ;
  • Les contraintes techniques (matériel, machines, outils de travail, etc.) ;
  • Les contraintes humaines (effectif des employés, qualification, etc.).

3- Répartition des tâches au sein d’un groupe

Il s’agit de la répartition des tâches sur les membres de l’équipe chargée de l’activité. Une bonne répartition de ces tâches induit l’implication des salariés et la réalisation de l’activité d’une manière rapide et facile.

La définition du travail de chacun doit se faire d’une manière claire et précise pour éviter de le remettre en cause par la suite. Pour cela, on peut utiliser des fiches de travail qui indiquent :

  • Le travail à faire ;
  • Le temps de réalisation ;
  • La place de ce travail dans l’activité afin de délimiter les responsabilités ;
  • L’interdépendance des tâches.

4- La recherche des informations et choix des moyens

La recherche de l’information peut se faire de deux manières :

  • La recherche documentaire : exploiter les informations disponibles ;
  • La recherche d’informations concrètes (interview, sondage) : cette méthode est utilisée pour connaitre les besoins et les intérêts de ceux à qui le projet est destiné.

Les informations à rechercher portent sur les éléments suivants :

  • La façon de faire l’activité ;
  • Les moyens à mettre en œuvre : pour définir les moyens, il faut établir la liste des toutes les ressources dont on a besoins (ressources humaines, moyens techniques, etc.).

5- Suivi et contrôle des résultats

  a- Suivi de la réalisation

Le moyen le plus simple pour suivre la réalisation de chaque tâche est de la pointer sur la liste des tâches et les fiches de travail.

Pour faire respecter les délais fixés à priori, il est judicieux de prévoir un planning prévision-réalisation. C’est le moyen pour suivre si les réalisations sont conformes aux prévisions et faire alors les corrections nécessaires.  

  b- Contrôle et évaluation

Après la réalisation de chaque activité, son contrôle devient une nécessité. Ce contrôle porte sur :

  • La comparaison entre le projet initial et le projet réalisé ;
  • Le respect des contraintes ou des critères de qualité fixés au départ.

La politique budgétaire

2ECO1-EGS

Ressources documentaires

1- Budget de l’Etat ?

C’est un document comptable prévisionnel qui retrace l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat. Il permet au gouvernement l’exécution annuelle de son programme économique et social.

L’élaboration, l’adoption et l’exécution du budget de l’Etat sont régies par un cadre constitutionnel et légal (lois de finances).

2- La loi de finances ?

  • La loi organique: c’est la loi qui définit l’objet et le contenu de la loi de finances. Ses règles de présentation, ses modalités de vote au parlement, ainsi que certaines règles d’exécution de cette loi ;
  • La loi initiale: c’est la loi qui prévoit, évalue et autorise, pour chaque année budgétaire, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat ;
  • La loi rectificative: c’est la loi qui modifie, en cours de l’année budgétaire, les dispositions de la loi de finances de l’année (loi initiale) ;
  • La loi de règlement: c’est la loi qui constate le montant définitif des recettes et des dépenses se rapportant à une même année budgétaire.

3- Composition du budget de l’Etat ?

Le budget de l’Etat est structuré autour de 3 composantes :

  • Budget général de l’Etat (BGE);
  • Budgets des Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA);
  • Budgets des Comptes Spéciaux du Trésor (CST).

4- Hypothèses du budget 2020 ?

  • Cours moyen de gaz : 350 dollars/tonne ;
  • Taux de croissance : 3.7% ;
  • Déficit Budgétaire : 3.5% ;
  • Taux d’inflation : Moins de 2%.

5- Recettes et dépenses du budget de l’Etat ?

Comment ces ressources sont-elles dépensées ?

Principales dépenses de fonctionnement prévues au titre du budget 2020

                                                                                                                 Source : ministère de l’économie et des finances.

L’évaluation de la production

Leçon du mercredi 18-03-2020 (1SEG3/Economie générale et statistique)

IL vaut mieux consulter ce cours à l’aide d’un ordinateur

IV- L’évaluation de la production

   A- L’évaluation en données physiques et en valeur

On peut mesurer la production par deux méthodes différentes : les quantités physiques et la valeur monétaire des biens et services produits.

Le tableau ci-dessous présente ces deux méthodes, leurs avantages et leurs difficultés.

   B- L’évaluation de la production en valeur ajoutée

  1. Définition de la valeur ajoutée

Pour effectuer sa production, une entreprise utilise des biens de consommation intermédiaire (matières premières, énergie, emballages, dépenses de publicité, etc.). Ainsi, pour déterminer la valeur de la production réellement créée par l’entreprise, il faut déduire de son chiffre d’affaires la valeur des produits fournis par d’autres entreprises (fournisseurs). On obtient alors la valeur ajoutée.

  1. Calcul de la valeur ajoutée (VA)

VA = Production – consommation intermédiaire

Ou encore, VA = chiffre d’affaires – dépenses en biens et services d’exploitation

  1. Répartition de la valeur ajoutée

                                                                                                                Source : lesbonsprofs.com

EBE : Excédent brut d’exploitation.

   C- Notion de produit intérieur brut (PIB)

  1. Détermination du PIB

La valeur ajoutée est le concept le plus pertinent lorsque l’on veut mesurer la production à l’échelle d’une entreprise (le niveau microéconomique), elle l’est aussi à l’échelle d’une économie (le niveau macroéconomique).

Au niveau d’un pays, le produit intérieur brut correspond à la somme des valeurs ajoutées de toutes les unités productrices. C’est la richesse globale dégagée par la nation pendant une période donnée (généralement une année).

Au Maroc, le haut-commissariat au plan (HCP) calcule le PIB selon la formule suivante :

Remarque :

On peut évaluer le PIB en :

  • Valeur : prix courants (prix de l’année en cours), alors on parle du PIB nominal.
  • Volume : prix constants (prix d’une année de base, 2007 pour le Maroc), alors on parle du PIB réel.
  1. Finalités du PIB

Le PIB est un agrégat, c’est-à-dire une donnée globale ou synthétique mesurant l’activité économique d’un pays. L’importance du PIB s’apprécie à travers les trois finalités suivantes :

  • Il mesure la performance de l’économie nationale à travers le taux de croissance économique. Ce dernier correspond au taux de variation du PIB réel entre deux périodes données.
  • Il permet d’effectuer des comparaisons dans le temps et dans l’espace.
  • Il constitue un indicateur de base pour suivre et contrôler les politiques économiques. Autrement dit, il permet à l’Etat de suivre la réussite de ses choix économiques.
  1. Limites du PIB
  • Certaines activités ne peuvent pas être comptabilisées efficacement dans le PIB à cause des problèmes de données comptables. Il s’agit principalement des activités de l’économie informelle.
  • Le mode de comptabilisation apparaît parfois aberrant : ainsi, la surconsommation de tabac par exemple, néfaste à la santé, accroît le PIB surtout si les consommateurs malades se soignent.
  • La croissance du PIB n’est pas synonyme de bien-être : certaines activités, polluantes par exemple, dégradent l’environnement.