Exercices d’application: La répartition des revenus

Dossier 1

A partir des documents présentés ci-dessous, mobiliser vos connaissances et capacités en Économie générale pour répondre aux questions suivantes.

1. Définir et illustrer l’expression soulignée dans le document 4.

2. D’après le document 4, comment expliquez-vous la croissance économique en 2010 ? 

3. A partir du document 2, calculer le PIB (prix du marché) des trois années.

4. Évaluer et commenter l’évolution du PIB (prix du marché). 

5. Relever du document 1 les facteurs qui déterminent la formation des revenus.

6. En partant du document 1 :

a) Comment peut-on expliquer les inégalités de revenus ?

b)Comment peut-on corriger ces inégalités ?

7. En partant du document 3, commenter l’évolution de la productivité apparente du travail et de la rémunération réelle entre 2008 et 2010.

8.  Discutez la contribution des activités à la croissance économique en 2010.

 Dossier documentaire  

Document 1

Les inégalités de revenus

La répartition des revenus primaires résulte du « jeu du marché » et des rapports de forces au sein de la société (pouvoirs des syndicats en particulier). Le degré d’inégalités peut facilement être mesuré à travers le calcul d’indicateurs de concentration (Indice de Gini).

Les inégalités de revenus constituent la base des mécanismes d’incitations qui contribuent à la recherche de l’efficacité économique. Celui qui s’engage plus dans le travail, qui est plus efficace, qui innove davantage, qui prend des risques doit, a priori, être récompensé par un revenu plus élevé. Les écarts de revenus récompensent en principe l’aptitude à être efficace dans la production, la contribution « à la valeur ajoutée globale ».

A contrario, la redistribution des revenus se justifie elle aussi au nom de la solidarité, du vivre ensemble. Les individus n’ont pas des capacités productives égales. Pendant l’éducation des déterminismes différents s’exercent sur les individus et les empêchent d’atteindre les mêmes niveaux de productivité dans le travail. La redistribution doit compenser les handicaps et les inégalités.

Source : Maxi fiches de Sciences économiques, Bertrand Blancheton, édition Dunod, 2009

Document 2 : La formation du PIB

(En millions de DH)

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.

(*) Chiffres provisoires.

Source : www.hcp.ma

Document 3

Coûts et productivité du travail

L’indice de la productivité apparente du travail, mesuré par le rapport entre le PIB non agricole et la population active occupée en milieu urbain, a marqué une progression de 3,1% d’une année à l’autre et de 5,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, s’inscrivant ainsi dans la tendance haussière entamée en 2002. Cette amélioration est attribuable à la progression de la valeur ajoutée non agricole à un rythme de 4,5%, nettement supérieur à celui de 1,4% marqué par la population active occupée.

L’indice des salaires moyens du secteur privé, calculé sur la base des données de la CNSS, a marqué une hausse de 2,9% en termes nominaux, au lieu de 4,9% et 5,2% en 2009 et 2008 respectivement, années caractérisées par deux revalorisations du SMIG. En termes réels, toutefois, la décélération ressort moins marquée, en raison du maintien de l’inflation à un niveau bas durant les deux dernières années, la hausse de l’indice s’étant établie à 2% après 3,8% en 2009 et 1,5% en 2008. Par ailleurs, le SMIG est resté stable en 2010, s’élevant à 10,64Dh/heure, avec toutefois une légère baisse en termes réels, soit 9,81Dh/heure. Pour sa part, le coût unitaire du travail (CUT) a accusé une baisse de 1,2% en 2010 après une progression de 4,2% en 2009.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Document 4

La production nationale

La croissance globale s’est établie à 3,7% en 2010 après 4,8% en 2009. Cette évolution recouvre un repli des activités primaires et une progression des activités non agricoles, qui ont bénéficié de la hausse de la demande intérieure et, dans une moindre mesure, de la reprise graduelle dans les principaux pays partenaires, favorisant le redressement des branches touchées par la crise internationale.

Au niveau du secteur primaire, les activités agricoles ont accusé une baisse de 1,6% après une hausse de 30,4% en 2009, en liaison avec le recul de la production céréalière à près de 75 millions de quintaux, après une campagne exceptionnelle de 102 millions de quintaux. De même, la production de la pêche a baissé de 9,5% après la hausse de 12,2% un an auparavant. Quant au secteur secondaire, il a marqué un accroissement de 6,5% après la baisse de 4,7%, suite à la reprise des activités minière et énergétique et, dans une moindre mesure, à celle des industries de transformation. De même, la valeur ajoutée du tertiaire, y compris les services non marchands, a marqué une augmentation de 3,3% après celle de 3,6% en 2009. Cette évolution est imputable principalement au dynamisme des activités touristique, du transport et des postes et télécommunication, qui ont progressé respectivement de 8,1%, de 7,2% et de 4,4%, le commerce et les activités financières ayant quasiment stagné en 2010.

Au total, le PIB à prix courants, estimé à 764,3 milliards de dirhams, a progressé de 4,3% au lieu de 6,3% en 2009. La valeur ajoutée agricole, chiffrée à 99,3 milliards de dirhams, a accusé une baisse de 1,5%, alors que celle des activités non agricoles, évaluée à près de 589 milliards de dirhams, s’est accrue de 6,6%.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Dossier 2

A partir des documents présentés ci-dessous, mobiliser vos connaissances et capacités en Économie générale pour répondre aux questions suivantes.

1. Définir et illustrer l’expression soulignée dans le document 1.

2. Comment expliquez-vous la valeur élevée du PIB par tête du Sahara ?

3. A partir du document 2, calculez le PIB (prix du marché) des trois années.

4. Évaluer (en utilisant le taux de croissance) et commenter l’évolution du PIB.

5. Relever du document 3 les déterminants de la répartition primaire des revenus.

6. En partant du document 3 :

a) Comment peut-on justifier les inégalités de revenus ?

b) Comment peut-on rectifier ces inégalités ? 

7. Commenter l’évolution de la rémunération nominale entre 2008 et 2010 à travers l’indice des salaires moyens du secteur privé et le SMIG.

8. Quelle différence faîtes-vous entre le SMIG nominal et le SMIG réel ? Justifier votre réponse à partir du document 4.

 Dossier documentaire  

Document 1

Le paradoxe du  Sahara

Selon les statistiques officielles, le PIB par tête du Sahara est parmi les plus élevés du Maroc. En effet, le poids économique de la région sud dépasse largement son poids démographique. Bien que nous ne disposions pas de la ventilation pour chacune des 3 provinces de la zone, cet indicateur se traduit par un PIB par habitant en 2007 supérieur à la moyenne nationale. Ainsi, avec seulement 3 ,5% du PIB national, le PIB par tête culmine à 24.000 dirhams par habitant, soit juste en 3ème position après la région du grand Casablanca et la région Rabat Salé Zemmour Zaër. Comment expliquer cette contradiction ? Primo : le territoire ne compte qu’un peu plus de 900 000 habitants pour un territoire qui représente plus de 50% de la superficie du Maroc. Secundo : avec  8 milliards de dirhams de transfert en termes de salaires par an, le Sahara est un territoire largement sous perfusion et profite d’une manne de transfert sans commune mesure avec le reste du pays. Résultat : les régions du sud du royaume sont dans le peloton de tête  du développement humain avec un Indice de développement humain  de 0,73.

Source : Économie/Entreprises, janvier 2011

Document 2 : La formation du PIB

(En millions de DH)

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.

(*) Chiffres provisoires.

Source : www.hcp.ma

Document 3

Les inégalités de revenus

La répartition des revenus primaires résulte du « jeu du marché » et des rapports de forces au sein de la société (pouvoirs des syndicats en particulier). Le degré d’inégalités peut facilement être mesuré à travers le calcul d’indicateurs de concentration (Indice de Gini).

Les inégalités de revenus constituent la base des mécanismes d’incitations qui contribuent à la recherche de l’efficacité économique. Celui qui s’engage plus dans le travail, qui est plus efficace, qui innove davantage, qui prend des risques doit, a priori, être récompensé par un revenu plus élevé. Les écarts de revenus récompensent en principe l’aptitude à être efficace dans la production, la contribution « à la valeur ajoutée globale ».

A contrario, la redistribution des revenus se justifie elle aussi au nom de la solidarité, du vivre ensemble. Les individus n’ont pas des capacités productives égales. Pendant l’éducation des déterminismes différents s’exercent sur les individus et les empêchent d’atteindre les mêmes niveaux de productivité dans le travail. La redistribution doit compenser les handicaps et les inégalités.

Source : Maxi fiches de Sciences économiques, Bertrand Blancheton, édition Dunod, 2009

Document 4

Coûts du travail

L’indice des salaires moyens du secteur privé, calculé sur la base des données de la CNSS, a marqué une hausse de 2,9% en termes nominaux, au lieu de 4,9% et 5,2% en 2009 et 2008 respectivement, années caractérisées par deux revalorisations du SMIG. En termes réels, toutefois, la décélération ressort moins marquée, en raison du maintien de l’inflation à un niveau bas durant les deux dernières années, la hausse de l’indice s’étant établie à 2% après 3,8% en 2009 et 1,5% en 2008. Par ailleurs, le SMIG est resté stable en 2010, s’élevant à 10,64Dh/heure, avec toutefois une légère baisse en termes réels, soit 9,81Dh/heure. Pour sa part, le coût unitaire du travail (CUT) a accusé une baisse de 1,2% en 2010 après une progression de 4,2% en 2009.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2010

Les grandes lignes de la loi de finances 2013

Cette loi de finances traduit financièrement les hautes orientations royales et le programme du gouvernement.

Elle s’inscrit dans une conjoncture économique internationale difficile: la crise dans la zone euro, la faiblesse de la croissance mondiale, l’instabilité des cours du pétrole et des denrées alimentaires.

En dépit de ce contexte, la Loi de Finances 2013 vise la réalisation d’une croissance solidaire dans le cadre de la maitrise des équilibres macroéconomiques et cela à travers:

• la poursuite et le renforcement de l’investissement public créateur d’emploi, tout en maintenant le soutien et la promotion des moyennes et petites entreprises ;
• l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale afin de la rendre plus productive. Cela passera par le développement et la diversification de l’offre d’exportation tout en préservant les parts du Maroc dans les
marchés traditionnels ;
• le renforcement des mécanismes de solidarité sociale et spatiale à travers la préservation du pouvoir d’achat et l’amélioration du ciblage des démunis et des régions nécessiteuses, ce qui constitue une garantie pour une croissance durable conditionnée par la stabilité et la paix sociale.

LA LOI DE FINANCES 2013 EN CHIFFRES
Ressources de l’Etat
Le montant total des ressources s’établit à 345,91 MMDH dirhams en 2013 contre 314,51 MMDH en 2012, soit une augmentation de 10%. Les ressources pour le Budget Général s’élèvent à 283,50MMDH, celles des Comptes Spéciaux du Trésor (CST) sont de 59,31 MMDH et les Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) totalisent 3,09 MMDH.

Les impôts indirects représentent 43% des recettes fiscales avec un montant de 78,9 MMDH, contre 75,62 MMDH en 2012 dont 56,2 MMDH pour la TVA (31% des recettes fiscales) et 22,8 MMDH pour les TIC (13% des recettes fiscales). Les impôts directs représentent 41 % des recettes fiscales avec un montant de 77,55 MMDH, contre 71,48 MMDH en 2012, dont 42,5 MMDH pour l’IS (24 % des recettes fiscales) et 32,9 MMDH pour l’IR (18 % des recettes fiscales).

Charges de l’Etat
Le montant total des charges s’établit à 358,20 MMDH en 2013 contre 346,76 MMDH en 2012, soit une augmentation de 3,30%.

• Les dépenses de personnel s’élèvent à 98 MMDH contre 93,5 MMDH pour l’année 2012, soit une augmentation de 4,80 %.
• Le montant des crédits ouverts au titre des dépenses de matériel et dépenses diverses s’élève à 30,18 MMDH contre 29,05 MMDH pour l’année 2012 soit une augmentation de 3,90 %.
• Le montant des crédits prévus au titre des charges communes de fonctionnement s’élève à 68,41 MMDH contre 62,62 MMDH pour l’année 2012, soit une augmentation de 9,25 % par rapport à 2012. Ces crédits sont destinés essentiellement à couvrir les charges de compensation des prix des denrées de base et à financer la contribution patronale de l’Etat à la Caisse Marocaine des Retraites.

Dépenses de la dette publique
Les crédits inscrits au titre du service de la dette publique comprenant le remboursement du capital et le règlement des intérêts et commissions s’élèvent à 39,27 MMDH contre 42,74 MMDH pour l’année 2012, soit une baisse de 8,12 %.
Les charges de la dette extérieure s’élèvent globalement à 8,13 MMDH, soit une augmentation de 6,62 % par rapport à l’année 2012.
Quant aux charges de la dette intérieure, elles s’élèvent globalement à 31,14 MMDH, soit une baisse de 11,33 % par rapport à l’année 2012.

Loi de finances initial 2013 – Royaume du Maroc –

 

Exercices d’application : La régulation par le marché

Situation d’évaluation n° 1

Nous supposons que le marché de la pomme est un marché de concurrence pure et parfaite. Mr. Ahmed, après son échec au baccalauréat, a décidé avec enthousiasme de se lancer dans la vente des pommes au marché municipal de Tiznit. Il vous fait appel pour l’aider à déterminer la quantité à vendre d’équilibre. Il met à votre disposition le tableau suivant :(Le prix d’équilibre sur le marché est de 10 DH).

Quantités vendues 200 400 600 800 1000 1200
Coût total 2320 3360 4800 6400 8400 10560

Consigne : Résoudre le problème soulevé ci-dessus.

Situation d’évaluation n° 2

L’entreprise Tiznit high-tech opère sur un marché de concurrence pure et parfaite. Son coût total en fonction des quantités produites est donné dans le tableau suivant. (Le prix d’équilibre sur le marché est de 200 DH).

Quantités produites

Coût total

100

200

300

400

500

600

700

22 400

33 600

48 000

64 000

84 000

105 600

134 400

Consignes :

1.  Comment se forment les prix sur un marché de concurrence pure et parfaite ?

2.  Calculer le coût marginal et le coût moyen.

3.  Calculer la recette totale, la recette moyenne et la recette marginale.

4.  Calculer le profit total.

5.  Déterminer le profit optimal et la quantité d’équilibre.

6.  Déduire la condition d’équilibre pour cette entreprise.

Situation d’évaluation n° 3 : La régulation par le marché : De la théorie à la réalité.

Un marché très imparfait

De très nombreuses hypothèses ont été  développées pour rendre compte du chômage et de la rigidité à la baisse des salaires. Chacune a sans doute une certaine validité. Une explication possible est que l’information sur les entreprises, les emplois disponibles, les candidats au recrutement n’est pas facile à obtenir. Le temps de recherche de ces informations  (job search) pourrait expliquer  le chômage.

Le chômage peut également résulter de l’inadéquation entre qualifications offertes et demandées. Cette inadéquation  vient du fait que la plupart des emplois nécessitent aujourd’hui de posséder un capital humain (diplôme, présentation de soi, réseau de relations) dont  l’accumulation est longue  et coûteuse, alors que les qualifications demandées par les employeurs changent  au fil du temps. Une  autre dimension de ce phénomène est le changement dans la localisation des emplois. Dans un contexte  de déformation rapide de la structure des activités et des emplois, certaines régions peuvent être  fortement créatrices d’emplois quand d’autres en détruisent. Ces changements  de localisation entraînent des coûts de mobilité (transport, garde d’enfants, déménagement) qui peuvent  être supérieurs au bénéfice apporté par l’emploi.

De nombreuses analyses insistent  sur la rigidité des salaires, le chômage s’expliquant par le maintien de salaires trop élevés, alors qu’ils devraient baisser pour accroître la demande de travail des entreprises.

Source : Alternatives Economiques, hors-série N° 77, l’économie de marché (texte adapté)

Consignes

1) Relever la condition de la concurrence pure et parfaite remise en cause dans le texte.

2) Le marché du travail peut-il réellement être un marché de CPP ? Justifier votre réponse.

3) Est-ce-que le marché peut-il assurer efficacement la régulation de l’économie ? Justifier.

Exercices d’application : Les tableaux et les graphiques

Compétence évaluée : Pouvoir maîtriser le vocabulaire statistique de base et élaborer la représentation graphique adéquate.

Mise en situation : Vous êtes sollicité(e) par le responsable d’une entreprise industrielle pour réaliser une étude statistique portant sur le salaire mensuel et le niveau scolaire de ses salariés.Pour préparer cette étude, on vous demande de répondre aux consignes ci-après en exploitant les données qui vous sont fournies.

Situation n° 1 

La répartition des salariés de l’entreprise selon le niveau scolaire :

Bac + 2 Bac Bac + 2 Bac + 3 Bac + 5
Bac Bac + 2 Bac + 3 Bac + 2 Bac + 2
Bac + 2 Bac Bac + 2 Bac + 2 Bac + 2
Bac + 2 Bac + 3 Bac + 2 Bac Bac + 5
Bac + 3 Bac + 3 Bac Bac + 3 Bac + 2
Bac + 3 Bac + 2 Bac + 2 Bac Bac + 3
Bac Bac + 3 Bac + 2 Bac + 5 Bac
Bac + 5 Bac + 2 Bac + 3 Bac + 3 Bac + 2
Bac + 2 Bac + 5 Bac Bac + 2 Bac + 3
Bac + 3 Bac + 2 Bac + 3 Bac + 3 Bac

Consignes:

1) Déterminer le type du caractère étudié.

2) Elaborer le tableau statistique à partir de la série d’observations ci-dessus.

3) Calculer les fréquences et les pourcentages.

4) Représenter graphiquement ce tableau statistique.

Situation n° 2 

La répartition des salariés de l’entreprise d’après le salaire mensuel :

Salaire mensuel (xi)

Nombre de salariés (ni)

[2500 ; 3500[

15

[3500 ; 4500[

10

[4500 ; 5500[

12

[5500 ; 6500[

8

[6500 ; 7500]

5

Consignes:

1) Calculer les fréquences cumulées.

2) Représenter ce tableau à l’aide d’un diagramme des effectifs.

3) Représenter dans un même graphique les polygones des fréquences cumulées.  

Circuit économique:Situation d’évaluation

Situation 1

Dans une économie très simplifiée, les opérations suivantes ont été réalisées (en unités monétaires du pays) :

-Ménages : Dépenses de consommation : 4000, salaires reçus : 8000, épargne auprès des sociétés financières : 5000, impôts versés : 3600, cotisations : 800 ;

-Sociétés non financières : elles ont produit 10000, payé 4400 d’impôts aux administrations publiques, elles ont fait recours aux banques pour financer leurs besoins financiers ;

-Sociétés financières : prêts : 5000 (2600 pour les administrations) ;

-Administrations publiques : investissement : 3800, consommation : 2200, traitements versés : 3200, prestations aux ménages : 2200.

Consignes :

1.Distinguer, dans un tableau, les opérations économiques ci-dessus.

2.Représenter ces opérations à l’aide d’un circuit économique (flux monétaires).

3.Établir les comptes schématiques des agents économiques.

Devoir à domicile n° 1/Semestre 1/A.S: 2012-2013

Dossier 1 : Le marché : structure et fonctionnement

Travail à faire :

1. Identifier les marchés traités dans les documents 1 et 2.

2. Déterminer le type, l’objet et les composantes de chaque marché.

3. Le marché, traité dans le document 2, respecte-t-il la loi de l’offre et de la demande ? Justifier votre réponse.  

4. D’après le document 2, quels sont les facteurs qui influencent la formation des prix ?

Ressources documentaires

Document 1

Le Trésor accélère ses levées sur le marché intérieur des capitaux

Le Trésor a entamé le mois de novembre avec un fort appétit pour l’endettement sur le marché local. En une seule séance d’adjudication, celle du 1er novembre, il a émis pour 6,8 milliards de DH de bons du Trésor, sachant que les remboursements auxquels il doit faire face tout au long du mois ne dépassent pas 5 milliards de DH. Les opérateurs financiers expliquent qu’après avoir passé les dix premiers mois de l’année dans une situation relativement confortable, en raison de charges différées à la fin de l’année (arriérés de compensation notamment) et de l’encaissement de 5,3 milliards de DH de recettes de privatisations, le Trésor revient avec force sur le marché intérieur de la dette pour faire face à ses charges budgétaires de fin d’année.

Source : La vie éco, 07/11/2011 (texte adapté)

Document 2

Comment se forment les prix des fruits et légumes ?

Malgré la spéculation, c’est la loi de l’offre et de la demande qui conditionne véritablement les prix. La courbe des prix peut subitement changer, à la hausse ou à la baisse, en cours de journée.

Depuis plusieurs années, des polémiques sur les prix des fruits et légumes frais occupent régulièrement les colonnes de la presse.  Et chacun y va de ses propres explications. De fait, toute tentative de cerner (mathématiquement parlant) la problématique des prix de produits quasi dépendants des aléas climatiques et rapidement périssables, s’avère difficile.

 Le premier facteur de la hausse imprévisible auquel on pense est la spéculation. Elle existe certes lors d’occasions jugées trop opportunes (Ramadan, grandes vacances, fêtes…), mais son impact reste limité. Il y a ensuite le stockage en attendant des conditions de marché plus favorables, mais emmagasiner est souvent un acte à haut risque et le gain potentiel sur le prix peut vite être effacé par pertes en quantité et les frais de conservation au froid. D’ailleurs, seules la pomme de terre, l’orange et la pomme se prêtent véritablement à stockage sur plusieurs mois.

Dans l’équation du prix intervient aussi l’entente entre les vendeurs au détail au sein des marchés municipaux. Où que l’on aille pour s’approvisionner en fruits et légumes, on trouvera un alignement des prix pour tous les produits et le consommateur croira logiquement que ce sont les prix réels et que c’est une conséquence de la hausse provenant du marché de gros. Les difficultés de transport sont aussi de nature à entraîner une baisse de l’offre dans les marchés de gros et par conséquent une hausse des prix qui peut atteindre 30 %.

Enfin, il y a la rareté de certains produits engendrée par la hausse fulgurante des températures en août, ce qui retarde les récoltes automnales, en particulier les tomates, ou alors les éventuelles intempéries entre novembre et février qui risquent de bouleverser tout le processus de production à n’importe quel moment.

Source : La vie éco, 14/10/2011 (texte adapté)

Dossier 2 : Le comportement de l’économie à travers le circuit et les agrégats

Travail à faire :

1. Calculer le PIB et ses indices de variation. Interpréter les résultats obtenus.

2. Calculer le taux d’investissement et commenter son évolution.

3. Calculer le RNBD et commenter l’évolution de son affectation. (le calcul de l’ENB est nécessaire).

4. Calculer la demande finale intérieure et le déficit en ressources. 

5. Représenter les opérations économiques du document 5 dans un circuit économique. (considérer uniquement les flux monétaires et intégrer le marché des biens et services).

Ressources documentaires

– Document 1 : Equilibre ressources-emplois de biens et services en valeur

      (En millions de DH)

 

2008

2009

2010*

Ressources

1 039 252

1 023 174

1 092 310

Produit intérieur brut

?

?

?

Importations de biens et services

350 409

290 725

328 008

Emplois

1 039 252

1 023 174

1 092 310

Dépenses de consommation finale

518 527

551 858

571 653

–     Ménages

400 395

418 461

437 715

–     Administrations publiques

118 132

133 397

133 938

Formation brute de capital fixe

227 465

226 177

234 407

Variation de stocks

+ 35 095

+ 34 898

+ 34 027

Exportations de biens et services

258 165

210 241

252 223

(*) Chiffres provisoires.

– Document 2 : La formation du PIB

(En millions de DH)

 

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.

 (*) Chiffres provisoires.

– Document 3 : Revenus et transferts nets reçus de l’extérieur

(En millions de DH)

 

2008

2009

2010

Revenus et transferts nets de l’extérieur

56 307

40 610

42 595

Source : Haut commissariat au plan (Direction de la comptabilité nationale), documents 1 à3.

– Document 4: Les opérations économiques effectuées dans une économie fictive

Dans une économie très simplifiée, les opérations suivantes ont été réalisées (en unités monétaires du pays) :

– Ménages : Dépenses de consommation : 8000, salaires reçus : 16000, épargne auprès des sociétés financières : 10000, impôts versés : 7200, cotisations : 1600 ;

– Sociétés non financières : elles ont produit 22000, payé 8800 d’impôts aux administrations publiques, elles ont fait recours aux banques pour financer leurs besoins financiers, elles ont exporté 2000 de biens de consommation et importé 2000 de biens de production.

– Sociétés financières : prêts : 10000 (5200 pour les administrations) ;

– Administrations publiques : investissement : 7600, consommation : 4400, traitements versés : 6400, prestations aux ménages : 4000, subventions aux entreprises : 400.

Bon courage


Exercices d’application: L’organisation de la production

Dossier 1 : L’organisation de la production chez KIA MOTORS

Document 1

KIA Motors en Europe

Depuis 1995, KIA investit durablement en Europe. En moins de 10 ans, la marque coréenne a installé et développé en Allemagne son siège européen ainsi que un de ses Centres de Recherche & Développement, une de ses usines de production, et un centre de Design dédié aux véhicules des marchés européens.

Depuis janvier 2010, KIA propose une garantie automobile de 7 ans sur l’ensemble de sa gamme soit 10 modèles en France. Cette offre unique sur le marché est le résultat d’un investissement massif et durable de KIA sur le marché automobile européen.

Source : Site web de KIA Motors (texte adapté)

Document 2

Usine de Production Européenne

Après deux ans de construction, cette usine ouvre ses portes en 2006 à cinq kilomètres du centre de la ville de Zilina, en Slovaquie. Elle produit les véhicules de la gamme KIA cee’d (5 et 3 portes, SW) ainsi que le SUV KIA Sportage.

Sa capacité de production a passé les 300.000 unités par an et occupe une surface de 1 680 000 m²

Avec l’installation d’une dizaine de fournisseurs à proximité de l’usine, le site de production de Zilina emploie un total de près de six mille travailleurs.

Outre le fait qu’elle respecte les normes environnementales les plus sévères de l’Union Européenne, elle bénéficie du coup de l’intégration des plus récentes évolutions techniques et technologiques en matière d’efficacité et de productivité. Cela permet dès lors de construire des voitures selon les standards mondiaux les plus élevés dans le domaine de la qualité, l’une des priorités principales de KIA. À Zilina, par exemple, un travailleur sur quinze, vêtu d’une combinaison jaune pour être identifié directement, est d’ailleurs responsable du contrôle de la qualité du travail de ses collègues et des produits !

Dernier point non négligeable, KIA contrôle tout le processus de fabrication, depuis le traitement des matières premières jusqu’à l’assemblage final en passant par toutes les étapes intermédiaires et en offrant une ambiance de travail agréable. Un exemple : le personnel de ses usines bénéficie d’espaces de repos et de détente parfaitement équipés avec des meubles design, des télévisions et des consoles de jeux dernier cri !

KIA réalise aujourd’hui près de 25% de ses ventes mondiales en Europe et affiche en 4 ans une croissance de près de 50%. Ces bons résultats et ces investissements durables permettent à KIA de s’assurer de la qualité et de la fiabilité de ses véhicules.

Cette confiance permet ainsi à KIA d’offrir depuis le début de l’année 2010 une garantie de 7 ans sur l’ensemble des modèles de sa gamme.

Source : Site web de KIA Motors (texte adapté)

Consignes:

1)   Montrez à partir des documents ci-dessus que KIA Motors combine deux facteurs de production pour fabriquer ses véhicules.

2)   Calculez la productivité de l’usine de KIA en Slovaquie. 

3)   KIA fait-elle recours au progrès technique ? Justifiez votre réponse.

4)   Relevez les effets du progrès technique sur la production de KIA Motors.

5)   Montrez que KIA opte pour la qualité totale.

6)   Peut-on dire que KIA opte pour la flexibilité technique ? Justifiez votre réponse.

Dossier 2 : L’organisation de la production chez la SNEP

Document 1

La SNEP : une entreprise performante

Depuis plus de 30 ans, la SNEP (Société Nationale d’Electrolyse et de Pétrochimie), filiale du Groupe Chaâbi Ynna Holding accompagne le développement du tissu industriel national.

La SNEP est le principal producteur et fournisseur de PVC, Chlore, Soude, Eau de Javel au Maroc. Des produits indispensables et stratégiques pour plusieurs secteurs à fort potentiel, tels que l’agro-alimentaire, l’automobile, le textile, le BTP, l’adduction d’eau potable et l’assainissement. Pour les produits issus de l’électrolyse, SNEP est l’unique fournisseur de chlore au niveau national, compte tenu des contraintes réglementaires strictes relatives tant à son transport qu’à son stockage.

La SNEP compte parmi ses clients de grands groupes nationaux et internationaux (Filiales ONA, OCP, ONEP, DIMATIT, NEXANS, Procter & Gamble…). Elle emploie 430 salariés dont 33 cadres.

La SNEP poursuit son progrès dans le cadre d’un développement durable. Grâce à des investissements soutenus dans la modernisation de ses outils de production, la valorisation de son capital humain, le respect de l’environnement et de la sécurité au travail, la SNEP s’inscrit dans une dynamique continue de la qualité de ses produits et de ses performances économiques.

Source : www.snep.ma

Document 2

L’amélioration continue des performances

Le Conseil d’Administration de la SNEP réuni le 26 Septembre 2011 a arrêté les comptes au premier semestre 2011. A l’issue de cette réunion. Monsieur Miloud CHAABI, Président Directeur Général, a déclaré : « Le Management de SNEP a très vite pris la dimension de la guerre en Lybie et a, depuis la fermeture du complexe pétrochimique de Ras Lanouf, engagé les efforts nécessaires pour sécuriser son approvisionnement en éthylène. Dans un marché fortement concurrentiel, la réalisation d’une forte croissance du chiffre d’affaires de 20.7% est une grande satisfaction pour SNEP. Cette performance a permis d’atténuer l’Impact du renchérissement de l’éthylène acheté auprès des producteurs européens».

Pour le reste de l’année, la SNEP poursuit ses efforts d’amélioration de sa compétitivité à travers :

• la poursuite de la réalisation de son programme d’extension pour doubler sa capacité de production à 140.000 tonnes de PVC par an.

A cet égard, la SNEP a acquis durant ce premier semestre un nouveau four de cracking du DCE et un compresseur d’hydrogène à anneau liquide pour un investissement de 50 millions de dirhams.

• des négociations de contrats de fourniture d’éthylène à des conditions avantageuses avec des groupes pétrochimiques européens (TOTAL, REPSOL, POLIMERI), d’autant plus que les perspectives du redémarrage du complexe pétrochimique Ras Lanouf s’avèrent de plus en plus évidentes.

Source : www.ynna.ma

Document 3

Développement de l’outil de production

Dans le cadre de sa stratégie de développement, la SNEP continue à privilégier la croissance organique afin d’améliorer sa compétitivité sur le marché par l’augmentation des capacités et la modernisation de son outil de production.

A cet effet et dans un souci d’accompagnement d’une demande nationale en fort développement, SNEP a mis en œuvre un important programme d’investissement de M MAD 650 (dont M MAD 250 déjà engagés) pour accroître ses capacités de production à 140 000 tonnes pour le PVC à horizon 2012.

Par ailleurs et afin de développer ses ventes à l’exportation (vers l’Europe, l’Afrique ou le Moyen-Orient notamment), SNEP a procédé en 2009 à l’enregistrement des produits PVC et soude caustique conformément à la règlementation européenne REACH qui vise à mieux protéger la santé humaine et l’environnement face aux risques que peuvent poser les substances chimiques. En parallèle et dans le cadre de sa démarche volontariste de développement durable, la société a certifié son système de management intégré Qualité, Sécurité et Environnement (QSE) selon les référentiels ISO 9001 (2008), OHSAS 18001 (2007) et ISO 14001 (2004) pour ses activités de production et de ventes de produits issus de l’électrolyse (Soude, Chlore, et Eau de javel) et de produits vinyliques (PVC et Compound PVC).

Source : www.ynna.ma

Consignes:

  1. Montrer que la SNEP utilise deux facteurs de production.
  2. Supposons que la production de PVC nécessite 200 salariés, calculer et interpréter la productivité.
  3. La SNEP a investi dans la modernisation de ses outils de production. En quoi consiste cette modernisation ? Quels sont ses avantages ? (Exploiter les documents et vos connaissances).
  4. Peut-on dire que la SNEP opte pour la production propre et responsable ? justifier votre réponse.

Le circuit économique

L‘activité économique est le résultat de l’action de 5 secteurs institutionnels et de leurs interactions. Chaque secteur institutionnel regroupe des agents homogènes quant à leurs activités.

Chaque agent (ou unité institutionnelle) est caractérisé par deux éléments :

  • l’activité principale,
  • le revenu principal (issu de l’activité principale).

Les secteurs institutionnels et les agents

On distingue 5 secteurs institutionnels :

1 – Les ménages, dont l’activité principale est le travail, et dont le revenu principal est généralement le salaire. Un ménage est constitué des personnes physiques de la population totale résidente. Elles sont, pour la plupart, regroupées dans des « ménages ordinaires » – au sens du recensement de la population – constitués de l’ensemble des occupants d’une même résidence principale. Dans ce secteur on classe les institutions privées sans but lucratif au service des ménages (les ISBLSM), dont la fonction principale est la production des services non marchands (partis politiques, associations, syndicats…).

2 – Les entreprises (ou Sociétés non financières, les S.N.F.) dont l’activité principale est la production (de biens ou de services), et dont le revenu principal est constitué du profit généré par leurs activités. Le secteur des Sociétés non financières regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des biens et des services non financiers marchands.

3 – Les sociétés financières (banques, assurances et sociétés de crédit) dont l’activité principale est le prêt (ou le financement des agents), tirent leurs revenus de l’intérêt. Le secteur des « sociétés financières » comprend l’ensemble des sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière, à exercer des activités d’auxiliaires financiers (gestion de portefeuille, change, etc.) et à pratiquer l’assurance.

4 – Les administrations publiques (État, collectivités locales et territoriales, Établissements publics…) dont l’activité principale est la répartition des ressources issues des prélèvements obligatoires  tels que les impôts, les cotisations sociales. Le secteur des Administrations publiques (APU) comprend les unités institutionnelles dont la fonction est de fournir des biens et des services à la collectivité ou à des ménages pris individuellement, d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et de la richesse à travers des transferts achetés ou produits. La majeure partie des ressources des administrations publiques provient de contributions obligatoires versées par les autres secteurs institutionnels.

5 – Le reste du monde (les pays étrangers) qui assure simultanément tous ces rôles.

Les interactions : le circuit économique

L’activité (production, consommation, répartition) des agents, et les échanges entre eux, sont organisés à l’intérieur du circuit économique.

On distingue plusieurs types de flux, ou de relations inter agents. Chaque relation est caractérisée par deux éléments : le sens et la nature de l’échange, répartis entre :

  • les flux réels ou physiques (les échanges de biens) ;
  • les flux monétaires, ou financiers : le règlement des transactions, l’épargne, les impôts et subventions ;

Le circuit économique est une représentation symbolique schématisant les relations d’entrées-sorties entre agents, c’est-à-dire les flux réunissant les agents et représentant leurs différentes formes d’échanges.

L’entreprise et la production

L’entreprise et la production

1. Le système entreprise
Rappelons tout d’abord que le but d’une entreprise est, avant tout, de fabriquer des biens ou fournir des services pour satisfaire les besoins du marché. L’entreprise s’inscrit dans un contexte relationnel économique CLIENT/FOURNISSEUR (l’entreprise jouant alternativement, dans ce contexte, l’un et l’autre rôle).

2. Le système de production
Le système de production regroupe l’ensemble des ressources qui conduisent à la création de biens ou de services. Afin de réaliser ses objectifs, l’entreprise possède trois types de ressources :
• des ressources physiques ;
• des ressources humaines ;
• des ressources financières.

3. La fonction production

Définition
La fonction production consiste à produire, en temps voulu, les quantités demandées par les clients dans des conditions de coût de revient et de qualité déterminés en optimisant les ressources de l’entreprise de façon à assurer sa pérennité, sa compétitivité et son développement.

Remarque
Dans cette définition tous les mots en gras ont leur importance. Dans l’objectif d’avoir une bonne gestion de production, tous les concepts qu’ils représentent doivent être traités simultanément.
a) Produire
Le but de toute entreprise industrielle est, bien évidemment, de produire des biens ou des services qu’elle mettra à disposition des consommateurs.
b) Temps voulu
Ce concept consiste, comme son nom l’indique, à fabriquer ou approvisionner des produits juste à temps, c’est-à-dire ni trop tôt (immobilisations financières), ni trop tard (insatisfaction des clients ou pénalités pour retard). C’est la caractéristique de la production JUSTE À TEMPS (JAT ou JIT : Just In Time) qui est actuellement une des conditions d’une bonne gestion de production.
c) Quantités demandées
Jusqu’il y a encore peu d’années, tout responsable de production intégrait, pour avoir l’assurance de satisfaire les commandes, un taux de rebut dans les quantités de produits à fabriquer. Il en fabriquait donc plus que nécessaire, ce qui se traduisait toujours par une augmentation des coûts et souvent une augmentation des stocks. Il devient donc nécessaire d’améliorer la qualité de l’outil de production pour ne fabriquer que les quantités explicitement demandées.
d) Coût de revient déterminé
Afin d’acquérir un avantage concurrentiel sur le marché, la recherche d’un coût de production le plus faible possible est le souci permanent de tout responsable d’entreprise. De plus, lors de la négociation d’un marché, l’entreprise s’engage, vis-à-vis du client, à fournir une prestation, ou un produit, pour un prix donné. Elle doit donc, en permanence, veiller à ce que ses coûts ne soient pas prohibitifs par rapport à ses engagements financiers si elle souhaite dégager des bénéfices.
e) Qualité déterminée
La qualité d’un produit peut être envisagée sous deux aspects :
– La qualité liée à la conception du produit. Celle-ci, fixée par le bureau d’étude, doit être le reflet du vrai besoin de client. Elle entrera, pour une part non négligeable dans la détermination du prix du produit. En conséquence, la sur-qualité est aussi préjudiciable que la sous-qualité.
– La qualité liée à l’élaboration du produit. Une démarche « Qualité » dans une entreprise peut lui faire obtenir des gains substantiels en évitant de prendre en compte, entre autre, le taux de rebut. Il faut souligner que la démarche qualité est un préalable à la mise en place de certaines organisations de gestion de production alors que pour d’autres, elle ne l’est pas. Toutefois, nous conseillons vivement à tout chef d’entreprise, soucieux d’améliorer les performances de son outil de production, de conduire une telle démarche.
f) Optimisation des ressources
Comme pour les quantités, les habitudes des responsables de production sont d’essayer d’atteindre le maximum de production sur chaque machine. Actuellement, il est très facile de démontrer que cette démarche est mauvaise. Cette optimisation ne signifie donc pas « réaliser le maximum de pièces sur les différentes ressources de l’entreprise », mais consiste à réguler le rythme de la production afin de minimiser les temps improductifs et d’éviter les mauvaises utilisations des ressources en améliorant la rentabilité.
g) Pérennité
Dans le contexte économique actuel où chaque jour nous constatons des fermetures d’entreprises, le principal objectif d’un chef d’entreprise est, avant tout, d’avoir une entreprise saine qui dure dans le temps.
h) Développement
L’autre préoccupation principale du chef d’entreprise est le développement de son outil de production. Pour cela, il doit gagner des parts du marché ce qui lui impose d’être plus performant que ses concurrents.
i) Compétitivité
Pour assurer cette pérennité et ce développement, l’entreprise doit devenir plus compétitive, c’est-à-dire proposer, plus rapidement aux consommateurs, des produits moins chers répondants à leurs besoins.

Source : Georges Javel, Organisation et gestion de la production, Dunod-4ème édition- 2010 (texte adapté)

Devoir à domicile n° 1/Semestre 1 (Economie générale, 1SEG), A.S: 2012/2013

Situation d’évaluation n° 1 

Besoin et bien : quelle relation ?

L’existence d’un bien économique répond toujours à un besoin d’un ou de plusieurs individus de l’économie. Dans ce cadre, on nomme l’individu consommateur ou son groupe ménage : l’assouvissement de ces besoins est procuré par la consommation d’un bien appelé simplement bien de consommation. Ce type de bien s’oppose à bien de production, utilisé dans un processus de fabrication, mais la distinction est parfois obscure (un composant électronique diffère selon qu’il est vendu à un consommateur ou à une entreprise d’électroménager, par exemple une ampoule LED). Le bien de consommation est souvent en quantité abondante ou au moins supérieure à 1. Dans le cas contraire, on parle de bien non-reproductible (ex: une œuvre d’art).

Il est également convenu que chaque bien économique constitue un marché propre, c’est-à-dire qu’il existe une demande et une offre pour ce bien équilibrée par un prix strictement supérieur à 0. Les biens économiques s’opposent en ce sens aux biens libres, que l’on trouve gratuitement et en abondance (comme le soleil, l’air, l’eau dans certaines régions). En réalité les biens libres ne répondent pas aux forces du marché car ils sont naturellement en équilibre (le soleil et la lune nous éclairent tour à tour sans contrainte). Mais un jour ils peuvent devenir biens de consommation et répondre à la logique d’un marché, à titre d’exemple pessimiste, l’air s’il devient trop pollué.

Source: Wikipédia, l’encyclopédie libre (texte adapté)

Consignes :

1. Identifier  la relation entre les biens et les besoins.

2. Relever du document deux types de biens économiques. Sont-ils facilement distinguables ?  

3. En partant du document, élaborez un paragraphe cohérent et logique à partir des trois concepts suivants : bien économique, bien libre et marché.  

4. Distinguer les deux expressions soulignées.

Situation d’évaluation n° 2 

ÉCONOMIE : Une science trop humaine ?

La science économique est loin d’être une science exacte, tant les divisions des économistes sont notoires et tant leurs prévisions font l’objet de contestations et de révisions. Par ailleurs, si la science économique évolue, on ne peut guère la créditer de découvertes majeures au cours de ces dernières années.

Les relations économiques n’en constituent pas moins une part importante des activités humaines, et un esprit scientifique ne peut que chercher à les comprendre. Des générations d’économistes, dont les plus connus ont eu souvent une solide formation scientifique, s’y sont essayés ; on ne peut donc ignorer leurs réflexions, ni l’influence éventuelle que celles-ci ont pu avoir sur l’évolution des sociétés. Faire le point sur les connaissances en économie, et sur les théories des économistes, relève, en soi, d’une démarche scientifique, même si, au bout du compte, les résultats  sont maigres ou sujets à caution. Savoir que l’on ne sait pas, ou que l’on sait peu, fait aussi partie de la connaissance scientifique.

Source : Encyclopédie Universalis (texte adapté)

Consignes :

1. Pourquoi l’économie n’est-elle pas une science exacte ?

2. Expliquez le titre du texte ci-dessus.

3. En quoi consiste la démarché scientifique en économie politique ?

Situation d’évaluation n° 3 

La méthodologie économique

John Stuart Mill est l’un des premiers à mener une réflexion sur les démarches et méthodes employées par les économistes, notamment dans le cadre de son ouvrage monumental d’épistémologie et de philosophie des sciences A System of Logic (1848). Dans ce dernier, ainsi que dans ses autres écrits méthodologiques, Mill développe une conception radicalement empiriste de la science puisqu’il défend l’idée que le raisonnement déductif n’a en fait aucune existence propre : les prémisses sur lesquels reposent tout syllogisme ont en effet une origine nécessairement empirique et inductive (raisonnement inductif). En d’autres termes, les scientifiques dérivent nécessairement leurs axiomes et postulats de généralisations partant de l’observation.

Cependant, dans le chapitre consacré aux sciences morales, dont l’économie fait partie, Mill montre que les sciences sociales se caractérisent par certaines spécificités : l’impossibilité de mener des expériences contrôlées en laboratoire et la nature de leur domaine d’étude, qui a trait au comportement humain. Ces particularités amènent Mill à caractériser l’économie comme une science déductive et a priori. Les économistes peuvent surmonter l’impossibilité d’isoler les facteurs causaux par des expériences en s’appuyant sur le fait que les sciences économiques étudient un aspect du comportement humain qui nous est compréhensible par introspection : le comportement rationnel.

Source : Wikipédia, encyclopédie libre (texte adapté)

Consignes :

1)  En quoi consiste la méthodologie économique ?

2)  Relever du document les méthodes utilisées en science économique.

3)  D’après le document, quelle est la particularité des sciences sociales ?

4)  Distinguer les deux expressions soulignées.

Situation d’évaluation n° 4

La rareté chez les classiques

La question de la rareté est sous-jacente à toutes les analyses économiques, de façon implicite ou explicite, et particulièrement chez les classiques. Définie comme un écart entre les besoins et des ressources limitées, il est difficile de savoir si cette rareté est une hypothèse ou bien reflète une réalité incontournable.

Aborder cette question supposerait d’avoir résolu celle des besoins dont la définition n’est pas assurée ou est, en tout cas, sujette à plusieurs interprétations qui peuvent rejaillir sur la conception de la rareté.

Pour les classiques, véritables fondateurs de l’économie politique, la prise en compte de la rareté va se ressentir de la contradiction terrible qui traverse l’économie politique : l’économie est pensée comme résultant de lois naturelles, dont celle des rendements décroissants est le plus bel exemple, et pourtant elle est inscrite dans un contexte social et historique. Est-ce pour cette raison que la rareté reste assez souvent en filigrane chez les classiques ? Ce serait risqué de l’affirmer brutalement. Plus vraisemblable est l’hypothèse selon laquelle la révolution industrielle qui se déroula sous les yeux des classiques leur apparut comme pouvant faire reculer les limites de la rareté. Celle-ci ne reste plus alors que comme cadre dans lequel se déroule l’activité humaine  et comme condition de la valeur.

Source : J.M. Harribey, L’économie économe, édition L’Harmattan

Consignes :

1)En quoi consiste la rareté selon les classiques ?

2) Expliquez les expressions soulignées.

3) Selon le document, la rareté conditionne-t-elle toujours l’activité économique ?