Contrôle d’économie d’entreprise n°2, semestre 1, année scolaire: 2013/2014 (1 Bac SEG)

Cas d’entreprise : SOTHEMA

A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Economie d’entreprise pour répondre aux questions suivantes.

1.Classifiez cette entreprise selon les deux critères suivants : forme juridique et dimension.

2.Peut-on dire que Sothema applique les préceptes de l’école des relations humaines ? Justifier. 

3.Comment Sothema œuvre-t-elle pour développer les compétences de ses collaborateurs ?

4.Expliquez, d’une manière précise, la phrase soulignée dans le document 2.

5.Sothema s’inspire de l’OST dans la gestion des rémunérations. On vous demande de justifier cette affirmation à partir des documents après avoir expliqué l’OST.

6.Présentez deux avantages de cette politique de rémunération.

Ressources documentaires

Document 1

Présentation de Sothema

Créée en 1976, SOTHEMA est un laboratoire pharmaceutique 100% marocain, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation des médicaments. Cette société anonyme représente 33 laboratoires commettants internationaux parmi les leaders au monde dans la Recherche & Développement. Les médicaments fabriqués et commercialisés par SOTHEMA sont des marques phares dans les officines du Maroc. Ce sont aussi des marques connues au niveau de plusieurs marchés internationaux tels que le Maghreb, l’Afrique subsaharienne et l’Afrique de l’ouest, le Golf persique ainsi que dans certains pays européens.

Grâce à son site industriel de 65.000 M2 couverts, conçu de manière propice aux extensions, SOTHEMA est très réactive à toutes les adaptations aux nouvelles normes de qualité et de sécurité industrielle. Les grands investissements concernent aussi bien les constructions de nouvelles unités que l’acquisition d’un matériel de production de dernière génération.

Source : www.sothema.com (texte adapté)

Document 2

La politique sociale de Sothema

SOTHEMA a bien une philosophie de gestion des ressources humaines qui fait du collaborateur sa première priorité. Elle veille aussi bien sur le respect et à l’application rigoureuse des procédures ainsi qu’à leur simplification. Objectif : faciliter l’application des tâches et humaniser les rapports entre ses collaborateurs. La politique RH de SOTHEMA se fonde sur des valeurs fortes de respect des collaborateurs, de confiance et d’exigence. Toutes les étapes du processus RH en découle : recrutement, formation, gestion de carrière, etc.

Consciente de l’évolution rapide de son environnement, SOTHEMA accorde une attention particulière au développement des compétences de ses collaborateurs. Elle investit massivement dans des stages et des séminaires de formation suivant un plan actualisé annuellement. Les formations sont destinées à tous les collaborateurs de SOTHEMA. Elles couvrent par conséquent toutes les fonctions de l’entreprise. Dispensées au Maroc ou à l’étranger, Certaines formations sont organisées en concertation avec les laboratoires commettants.

A SOTHEMA, chacun perçoit ce qu’il mérite. Les employés sont rémunérés en fonction de certains critères notamment le taux de rendement, le taux de perte et l’assiduité. Leur rémunération comprend une partie fixe à laquelle s’ajoute une prime mensuelle en fonction de la productivité. Les cadres sont rémunérés sur la base d’un fixe auquel s’ajoute une prime annuelle en fonction de la réalisation des objectifs.

Source : www.sothema.com (texte adapté)

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Contrôle d’économie générale et statistique n° 2, semestre 1, année scolaire:2013/2014 (1Bac SEG)

Situation d’évaluation 1 : La circulation de la richesse à travers le circuit économique

Dans une économie très simplifiée, les opérations suivantes ont été réalisées (en unités monétaires du pays) :

– Achats de l’État aux entreprises : 400 ;

– Achats de biens et services des ménages : 4 000 ;

– Épargne des ménages auprès des sociétés financières : 1 600 ;

– Impôts des entreprises : 1 600 ;

– Épargne des entreprises : 1 200 ;

– Traitements des fonctionnaires : 2 000 ;

– Salaires versés par les entreprises aux ménages : 4 200 ;

– Dividendes perçus par les ménages : 400 ;

– Impôts des ménages : 1 000 ;

– Exportations : 1 000 ;

– Importations : 800.

Travail à faire :

1. Élaborer le circuit économique (considérer uniquement les flux monétaires).

2. Vérifier, pour les entreprises, l’égalité : Emplois = Ressources.

3. En considérant le circuit économique comme outil d’analyse, montrer l’impact d’une augmentation des impôts sur les ménages et les entreprises.

Situation d’évaluation 2 : Les tableaux et les graphiques

Le tableau ci-dessous présente la répartition des salariés de l’entreprise Salma d’après le salaire mensuel (en centaines de DH).

Salaire mensuel (xi)

Nombre de salariés (ni)

[25 ; 35[

15

[35 ; 45[

10

[45 ; 55[

12

[55 ; 65[

8

[65 ; 75]

5

Travail à faire :

1)Déterminer la nature et le type du caractère étudié.

2)Déterminer la population statistique et son effectif.

3)Représenter graphiquement ce tableau.

4)Calculer les effectifs cumulés croissants.

5)Calculer les fréquences cumulées croissantes.

Evaluation d’économie générale n° 2, semestre 1, année scolaire:2013/2014 (bac sciences économiques)

A partir des documents présentés ci-dessous, mobilisez vos connaissances et capacités en Économie générale et statistique pour répondre aux questions suivantes.

Travail à faire : 

1) Déterminer le régime du marché traité dans le document 1. Justifier votre réponse en exploitant le modèle de la concurrence pure et parfaite.

2) Ce marché est-il coopératif ou concurrentiel ? Justifier votre réponse.

3) En se référant au document 2, déterminer la quantité d’équilibre et le profit optimal.

4) Calculer le taux de chômage au deuxième trimestre de l’année 2013.

5) Quelles sont les caractéristiques du chômage au Maroc ?

6) Dans un contexte où le gouvernement marocain recherche des équilibres macro-économiques à bras-le-corps, le chômage évolue de mal en pis et touche une frange importante de la population active. Dans un développement structuré, mettez l’accent sur les caractéristiques du chômage au Maroc et présentez ses principales causes.

(Exploiter les documents, les réponses aux questions précédentes et vos connaissances).                                                                              

Ressources documentaires

Document 1

Le marché des télécommunications au Maroc

Le troisième trimestre 2013 a été marqué par l’évolution positive des principaux  indicateurs de marché  des télécommunications [ce marché est partagé entre Maroc Telecom (leader), Inwi, et Méditel] et notamment ceux afférents au prix, à l’usage et à la pénétration. L’accès à ce marché par d’autres entreprises exige une licence octroyé par l’Etat marocain et des investissements importants.

Ainsi, la tendance baissière des prix s’est poursuivie. Mesurés par le revenu moyen par minute, les prix des communications mobiles ont enregistré une baisse annuelle significative de 25%. A fin septembre 2013, l’ARPM mobile est de 0,43 DHHT/min, contre 0,57 DHHT/min à fin septembre 2012.

Concernant l’usage moyen sortant mensuel par abonné, il a continué à croître au troisième trimestre 2013. Le nombre de minutes mobiles consommées par client et par mois, a atteint 80 minutes en moyenne à fin septembre 2013, soit une hausse de 11% en une année. Cette croissance s’accompagne d’une évolution annuelle importante du trafic sortant mobile qui augmente de 19,7%.

Pour ce qui est de l’évolution du nombre des abonnés, le parc mobile a cru de 7,93% entre septembre 2012 et septembre 2013 et de 3,33% par rapport à fin juin 2013. Ainsi, à fin septembre 2013, le Maroc comptait 41.324.195 abonnés mobiles, ramenant le taux de pénétration mobile à 125,79% (121,73% à fin juin 2013). Cette croissance concerne aussi bien le parc post payé que celui prépayé.

Cette tendance montre que ce marché est fortement concurrentiel et permet aux consommateurs de bénéficier de plusieurs avantages : une multitude d’offres et des tarifs en baisse continue.

Source : Site web de l’ANRT (texte modifié)

Document 2

Nous supposons que le marché des oranges est un marché de concurrence pure et parfaite. Mr. Mohamed, après son échec au baccalauréat, a décidé avec enthousiasme de se lancer dans la vente des oranges au marché municipal de Tiznit. Il vous fait appel pour l’aider à déterminer la quantité à vendre d’équilibre et son profit optimal. Il met à votre disposition le tableau suivant :(Le prix d’équilibre sur le marché est de 10 DH).

Quantités vendues

100

200

300

400

500

600

Coût total

1160

1680

2400

3200

4200

5280

Document 3

Le taux de chômage se creuse davantage au Maroc

Ils devraient être plus de 1.049.000 personnes à chômer actuellement au Maroc. Un chiffre lourd qui se dégage d’un simple comparatif entre le nombre des personnes actives et le volume global d’emplois enregistré au titre des deux premiers trimestres de l’année en cours.

En effet, le Maroc a connu au titre du deuxième trimestre 2013 une augmentation de 2,1% de la population active âgée de 15 ans et qui se chiffre pour la même période à 11.900.000 personnes. Cet accroissement a engendré, pour sa part, une hausse de 0,2 point du taux d’activité passant à 49,2% contre 49% observé au titre du deuxième trimestre de l’année précédente. Le volume global de l’emploi s’est, quant à lui, fixé à 10.851.000 contre 10.707.000 une année auparavant.

Ces chiffres avancés par le Haut Commissariat au Plan démontrent que le marché du travail a du mal à redresser la barre. Le taux de chômage se creuse davantage et ce malgré les efforts de l’économie marocaine à créer des postes pour résorber ce phénomène sur le plan national.

Le Haut Commissariat au Plan fait état dans sa dernière note d’information d’un taux de chômage de l’ordre de (?) au deuxième trimestre de l’année contre 8,1% enregistré durant la même période de l’année précédente. Compte tenu de cette variation, le nombre des chômeurs aurait grimpé de 100.000 personnes entre les deux périodes.

Selon le Haut Commissariat au Plan, quatre chômeurs sur cinq sont des citadins, soit une tranche de 83,2%. En outre, deux sur trois sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans, ce qui correspond à un taux de 67,9%. Le HCP souligne par ailleurs qu’un sur quatre chômeurs est diplômé de niveau supérieur, soit 24,6 %. De même, un sur deux (51,3 %) est primo-demandeur d’emploi et près de deux sur trois (66,2%) chôment depuis plus d’une année. Par ailleurs, la principale circonstance suite à laquelle les chômeurs se sont retrouvés en situation de chômage est l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur ou licenciement. Un fait confirmé par 26,7% des concernés. 20,9% de chômeurs attribuent leur situation à l’arrêt d’étude suite à l’obtention d’un diplôme au moment où 16,5 % évoquent l’arrêt d’étude sans l’obtention de diplôme.

Source : Aujourd’hui le Maroc, 06/08/2013 (texte adapté)

La fonction financière: Evaluation (Année scolaire: 2013/2014)

Cas d’entreprise : Sonasid

Travail à faire : 

1. Calculer et interpréter le ratio de la rentabilité commerciale pour les trois périodes.  

2. Commenter l’évolution de ce ratio.

3. Calculer le taux de variation du chiffre d’affaires (CA) entre S1 2012 et S1 2013.

4. Comment peut-on expliquer le fléchissement du CA entre S1 2012 et S1 2013 ?

5. Comment Sonasid a-t-elle pu réduire son endettement net ? Expliquer votre réponse.

6. Apprécier l’autonomie financière de cette firme.

7. Relever, évaluer et classer, selon leur objectif, les investissements réalisés par Sonasid.

8. Proposer un moyen de financement externe des investissements qui convient à Sonasid en tant que grande entreprise privée. Présenter deux avantages de ce moyen de financement.

Ressources documentaires

Document 1

Les résultats financiers de Sonasid

Le Conseil d’Administration de SONASID, réuni le 19 septembre 2013 sous la présidence de M. André Bock, a arrêté les comptes sociaux au 30 juin 2013 comme suit : 

(en millions de DH)

30/06/2011

30/06/2012

30/06/2013

Chiffre d’affaires

2 753

2 757

2 535

Résultat d’exploitation

   135

     47

   143

Résultat net

   103

     60

   123

Les ventes de Sonasid sur le marché national sont restées stables en volume entre S1 2012 et S1 2013 malgré un recul de la consommation nationale. Le chiffre d’affaires de Sonasid à fin juin 2013 s’établit à 2 535 MDH, en baisse de 8% par rapport au premier semestre 2012 en raison :

• de la baisse des volumes à l’export (impact de -4% sur le chiffre d’affaires) ;

• de la pression sur les prix engendrée par la forte pénétration des imports (+108%).

Dans ce contexte de pénétration importante des importations, Sonasid est parvenue à maintenir ses volumes sur le rond à béton notamment grâce à la montée en puissance de Sonasid Distribution et à consolider son leadership sur le canal négoce en développant son empreinte dans la distribution nationale.

Les ventes de fil machine ont quant à elles été fortement impactées par la percée des importations.

L’endettement net a été réduit à 22 MDH versus 225 MDH à la même période de l’année passée grâce à la bonne maîtrise du besoin en fond de roulement. Le taux d’endettement représente 2% des fonds propres.

Source : Le site web de Sonasid (texte adapté)

Document 2

Les investissements de Sonasid

Projet unique au Maroc, l’aciérie électrique a démarré le 18 août 2005 pour produire 800 milles à 1 million de tonnes de billettes par an, matière première des deux laminoirs. Un investissement de 1,035 milliards de Dirhams qui a suscité l’intervention et le savoir faire d’experts nationaux et étrangers.

Le 18 août 2005, Sonasid a connu un événement majeur avec la réalisation de la première coulée de l’aciérie électrique. Avec un investissement de 1,035 milliards de dirhams, cette nouvelle unité assure la production de la billette, matière première des laminoirs de Nador et Jorf Lasfar pour une capacité prévisionnelle de 800 000 à 1 000 000 tonnes/an.

La complexité du projet a mobilisé d’importantes ressources sur le plan humain. Le chantier fut ainsi parcellisé en une quinzaine de lots attribués à des intervenants nationaux et étrangers justifiant d’une grande expertise. Un effort considérable a été consenti dans la préparation de l’exploitation de l’aciérie. La majeure partie de l’effectif a bénéficié d’une formation pratique dans des aciéries étrangères.

Source : Le site web de Sonasid (texte adapté)

Evaluation: Les contrats et les obligations

Exercice 1

Hôpital « ASSAFAR »

20, rue de la porte de l’Hôpital-68000 Tafraout

Il est conclu entre :

D’une part,

L’Hôpital « Assafar », sis à Tafraout, représenté par son directeur, Monsieur le Professeur Ahmed ADRAR,

D’autre part,

Madame Tounarouz Alaoui, domicilié 48, rue Tafoukt, 68000 Tafraout,

Le présent contrat, aux conditions suivantes :

Article 1 :

Le présent contrat est conclu en vue de permettre à Madame Tounarouz Alaoui, de compléter sa formation par une pratique professionnelle, non durable en milieu hospitalier.

Article 2 :

Pour l’exécution du présent contrat, Madame Tounarouz Alaoui exercera les fonctions de « Faisant Fonction d’Interne », sous la responsabilité de Monsieur le Docteur Farid Zakaria, chef du Département Médecine Oncologique.

Article 3 :

En rémunération de ses services, Madame Tounarouz Alaoui percevra une rémunération mensuelle nette de 6 500,45 DH.

Article 4 :

Le présent contrat prend effet à compter du 1er avril 2012. Il est conclu pour une durée déterminée de 6 mois. En conséquence, il prendra fin de plein droit le 30 septembre 2012.

Article 5 :

Le présent contrat est régi par les lois et règlements en vigueur.

Fait à Tafraout, le 1er avril 2012, en deux exemplaires.

Le Contractant                                                    Le Directeur de l’Hôpital

(Mention manuscrite  « Lu et approuvé »)         Ahmed ADRAR          

Travail à faire :

1) De quel type de contrat s’agit-il ?

2) Quelles sont les parties ?

3) Quelles sont les obligations des parties ?

4) Faîtes une classification de ces obligations selon les critères suivants : l’objet, la source et l’effet.

5) Caractérisez ce contrat en utilisant les qualificatifs habituellement employés dans la classification courante des contrats. (Présentez cinq qualificatifs)

Exercice 2

Le tableau ci-dessous présente un extrait des éléments du patrimoine de la société Atlas Food. Mettez une croix devant chaque élément du patrimoine dans la colonne appropriée.

 

Éléments du patrimoine

Biens immeubles

Biens meubles

Par nature

Par destination

Par objet

Par nature

Par détermination de la loi

Matériel de production          
Constructions          
Marchandises          
Avoirs en compte bancaire          
Titres de participation          
L’usufruit d’une chose immobilière      

Les tableaux et les graphiques: Evaluation n°1

Compétence évaluée : Pouvoir maîtriser le vocabulaire statistique de base et élaborer la représentation graphique adéquate.

Mise en situation : Vous êtes sollicité(e) par le responsable d’une entreprise industrielle pour réaliser une étude statistique portant sur le salaire mensuel et le niveau scolaire de ses salariés.

Pour préparer cette étude, on vous demande de répondre aux consignes ci-après en exploitant les données qui vous sont fournies.

Situation n° 1 

La répartition des salariés de l’entreprise selon le niveau scolaire :

Bac + 2 Bac Bac + 2 Bac + 3 Bac + 5
Bac Bac + 2 Bac + 3 Bac + 2 Bac + 2
Bac + 2 Bac Bac + 2 Bac + 2 Bac + 2
Bac + 2 Bac + 3 Bac + 2 Bac Bac + 5
Bac + 3 Bac + 3 Bac Bac + 3 Bac + 2
Bac + 3 Bac + 2 Bac + 2 Bac Bac + 3
Bac Bac + 3 Bac + 2 Bac + 5 Bac
Bac + 5 Bac + 2 Bac + 3 Bac + 3 Bac + 2
Bac + 2 Bac + 5 Bac Bac + 2 Bac + 3
Bac + 3 Bac + 2 Bac + 3 Bac + 3 Bac

Consignes :

1) Déterminer le type du caractère étudié.

2) Élaborer le tableau statistique à partir de la série d’observations ci-dessus.

3) Calculer les fréquences et les pourcentages.

4) Représenter graphiquement ce tableau statistique.

Situation n° 2 

La répartition des salariés de l’entreprise d’après le salaire mensuel :

Salaire mensuel (xi)

Nombre de salariés (ni)

[2500 ; 3500[

15

[3500 ; 4500[

10

[4500 ; 5500[

12

[5500 ; 6500[

8

[6500 ; 7500]

5

Consignes :    

1) Calculer les fréquences cumulées.

2) Représenter ce tableau à l’aide d’un diagramme des effectifs.

3) Représenter dans un même graphique les polygones des fréquences cumulées.  

Les tabaleaux et les graphiques: Evaluation n° 2

Compétence évaluée : Pouvoir maîtriser le vocabulaire statistique de base et élaborer la représentation graphique adéquate.

Mise en situation : Vous êtes sollicité(e) par le directeur d’une administration publique pour réaliser une étude statistique portant sur la prime mensuelle et le nombre d’enfants à charge des fonctionnaires.

Pour préparer cette étude, on vous demande de répondre aux consignes ci-après en exploitant les données qui vous sont fournies.

Situation n° 1 

La répartition des fonctionnaires selon le nombre d’enfants à charge :

1

0

2

4

2

3

1

3

2

2

4

1

4

2

4

0

4

1

3

2

4

3

3

1

5

2

3

0

1

2

4

0

2

1

3

2

2

5

0

2

2

2

1

3

3

4

2

3

1

1

Consignes :

1) Déterminer la nature et le type du caractère.

2) Élaborer le tableau statistique à partir de la série d’observations ci-dessus.

3) Calculer les effectifs cumulés.

4) Représenter graphiquement ce tableau statistique.

Situation n° 2 

La répartition des fonctionnaires d’après la prime mensuelle (en DH) :

Prime  mensuelle (xi)

Nombre de fonctionnaires (ni)

[500 ; 1000[

10

[1000 ; 1500[

15

[1500 ; 2000[

12

[2000 ; 2500[

8

[2500 ; 3000]

5

Consignes :    

1) Calculer les effectifs cumulés.

2) Représenter ce tableau à l’aide d’un diagramme des effectifs.

3) Représenter dans un même graphique les polygones des effectifs cumulés.  

Les habits neufs du fordisme : lean management

Les habits neufs du fordisme

Depuis quelques années, il s’est glissé des ateliers d’usines aux open spaces des sociétés de services, il s’est insinué dans les couloirs des hôpitaux et a même été aperçu dans les bureaux des administrations. En France, après nombre d’autres pays, il n’existe plus guère de secteur d’activité où le lean management (le « management sans gras ») n’ait bousculé les inerties et imposé quelques-unes de ses recettes minceur. Ses promoteurs célèbrent cette progression comme la victoire inéluctable du seul système de production capable de concilier à la fois la satisfaction des clients, le bien-être des employés et les gains de productivité de l’entreprise. Ses détracteurs la déplorent comme l’avènement d’une nouvelle pensée unique, une mode managériale d’autant plus néfaste qu’elle cache son principal objectif – l’intensification du travail des salariés – sous des atours extrêmement séduisants.

Dans les entreprises, ces visions divergentes nourrissent des échanges de plus en plus tendus entre syndicats et employeurs. Ces querelles, qui concernent les conditions de travail de millions de salariés, n’ont toutefois guère trouvé d’écho dans le débat public, au-delà de la sphère professionnelle. « Le lean soulève pourtant quelques-unes des grandes questions politiques du moment, constate Yves Clot, titulaire de la chaire de psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), sur la compétitivité et les moyens de l’atteindre, sur le rapport au travail, sur la gouvernance des entreprises. »

  • LE CLIENT AU COEUR DU PROCESSUS DE PRODUCTION

Pour en saisir les enjeux, il faut se transporter très exactement cent ans en arrière. Le 7 octobre 1913, la première Ford modèle T intégralement construite sur une chaîne d’assemblage sort de l’usine de Highland Park (Michigan). Henry Ford parachève ainsi sa propre vision du taylorisme, forme d’organisation scientifique du travail qui repose notamment sur la division des tâches et la standardisation de la pratique des meilleurs ouvriers. Il impose du même coup l’industrie automobile comme le grand laboratoire des systèmes de production pour le siècle qui s’ouvre.

Cinquante ans plus tard, la réforme du fordisme sort logiquement des ateliers d’un autre constructeur, le japonais Toyota. . « Chaque innovation majeure a été accompagnée par la présentation d’un modèle de société qui rend les efforts des ouvriers acceptables, rappelle Danièle Linhart, sociologue du travail (CNRS). Henry Ford a été considéré comme un possible prix Nobel de la paix parce qu’il avait imaginé une société de la prospérité où ses employés, mieux payés, devenaient les premiers acheteurs de ses voitures. A cette production de la masse pour la masse, le Toyotisme fait succéder une vision de la société individualisée où chaque ouvrier est appelé à participer à l’élaboration des processus de production et à développer son autonomie.  » L’autre moteur du changement tient au besoin d’introduire de la variété dans les longues séries produites jusque-là. « Pour schématiser, auparavant, on construisait des voitures identiques, on les entassait sur un parking et on essayait de les vendre, résume Yves Clot. A partir de Toyota, on ne fabrique pratiquement que ce qu’on a déjà vendu. Le client entre dans le processus de production. »

Ce passage du « flux poussé » vers l’acheteur à un « flux tiré » par le consommateur pose les principes du toyotisme. Tout ce qui ne contribue pas directement à la valeur payée par le client est considéré comme du gaspillage : les stocks doivent disparaître, les délais sont réduits au maximum (pratique du « juste à temps »), les déplacements et gestes inutiles des opérateurs sont éliminés. Pour faire face à la variabilité des productions, et donc à l’apparition d’événements imprévus, l’initiative et la coopération des ouvriers sont requises, là où le taylorisme séparait les individus et les sommait d’exécuter sans réfléchir. Avec l’encadrement, les employés sont associés à la démarche d’amélioration continue du produit, qui se traduit par la mise en place de standards dont l’efficacité est mesurée à tout moment. L’ouvrier est censé gagner en intérêt et en responsabilité personnelle, l’entreprise en qualité et en compétitivité.

  • DEUXIÈME VAGUE D’ENTHOUSIASME MANAGÉRIAL

Le lean est l’héritier direct de cette conception. Les chercheurs du MIT qui ont inventé le terme, à la fin des années 1980, se sont simplement attachés à la rendre adaptable en dehors du Japon. Dans la foulée, la théorie connaît sa première phase d’expansion, principalement dans l’industrie automobile. « Elle était surtout utilisée comme un levier par les manageurs qui souhaitaient introduire certaines caractéristiques du toyotisme : le « juste à temps », le « zéro stock » ou la production montre en main, explique Tommaso Pardi, sociologue (ENS Cachan, CNRS), auteur d’une thèse sur l’implantation des constructeurs japonais en Europe. A la fin des années 1990, cet engouement s’est estompé, notamment à cause de la crise des firmes japonaises qui montrait déjà les limites de ce mode d’organisation. »

Ces limites n’ont toutefois pas empêché une deuxième vague d’enthousiasme managérial, qui ne retombe pas depuis le milieu des années 2000. « Cette fois, les employeurs ne se contentent plus de reprendre un bout de dispositif : ils veulent se lancer dans une réforme complète de leur organisation et mettre en oeuvre le système dans sa globalité », détaille Fabrice Bourgeois, ergonome au cabinet Concilio Ergonomie. Et cette fois, le lean a largement débordé de son milieu d’origine, en direction des services. Les banques et les sociétés d’informatique avaient basculé les premières. Le secteur du commerce, de la logistique mais aussi des hôpitaux ou des services de l’Etat, comme Pôle emploi, ont suivi.

Dans l’industrie, les ateliers, resserrés à l’extrême, achèvent leur métamorphose. Aux grandes lignes du travail à la chaîne succèdent les dispositifs en U, où les opérateurs, debout, peuvent accomplir plusieurs tâches. Les matériaux à portée de main ne couvrent jamais plus que les besoins de la journée de travail. Lorsque les commandes décroissent, la production ralentit, le nombre d’opérateurs diminue, chacun accomplissant un peu plus de tâches.

  • ÉLIMINER LES TEMPS MORTS

Dans les services, après une longue phase d’observation et de minutage des journées de travail, chaque tâche ou chaque déplacement est standardisé afin d’éliminer les temps morts. Les employés participent à des réunions qui s’attachent à régler les dysfonctionnements repérés.

Le grand accélérateur de ce mouvement est évidemment la crise économique. Les services des grands groupes de conseil, les centres de formation ou les cabinets spécialisés en lean management, qui se multiplient, ont achevé de convaincre les hésitants. Sur leur brochures, les gains de productivité et d’espace de travail, souvent à deux chiffres, figurent invariablement en tête des argumentaires. Le lean est présenté comme le principal, voire l’unique levier pour améliorer la compétitivité de l’entreprise.

« Pour un ingénieur qui ne sait plus comment s’y prendre pour faire baisser ses coûts, c’est très rassurant de voir arriver un conseiller qui garantit à son patron que les objectifs seront largement dépassés. Et c’est très confortable de l’entendre expliquer aux salariés, avec la ferveur d’un missionnaire, que l’application du lean permettra même de lutter contre certaines formes de pénibilité dans le travail. Les outils mis en place, les arguments avancés sont tellement convaincants qu’on a envie d’y croire », explique Bertrand Jacquier. Cet ancien ingénieur spécialiste des méthodes de fabrication et de la gestion de la production, passé par des grands groupes et des PME, se considérait comme un « bon soldat du lean » avant de bifurquer vers le camp adverse à force de désillusions. Devenu spécialiste de cette méthode au sein du cabinet Secafi, il conseille la plus grande méfiance aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui ont à examiner des réorganisations.

  • RISQUES PSYCHOSOCIAUX

Le donnant-donnant promis aux salariés par le lean est en effet loin d’être tenu par nombre d’entreprises réorganisées. « Dans la chasse au gaspillage, on a banni les gestes superflus, les déplacements inutiles, explique M. Jacquier. Mais ces quelques secondes sont parfois très utiles pour se détendre la colonne vertébrale, ou penser à l’opération suivante. » De fait, dès 2006, un travail du Centre d’étude de l’emploi montrait qu’une organisation en lean pouvait occasionner davantage de troubles musculo-squelettiques (TMS) ou de risques psychosociaux que les organisations classiquement tayloriennes.

« Le résultat du lean, c’est l’intensification du travail, affirme Tommaso Pardi. En France, sa mise en place conduit à l’exact contraire de ce que la théorie professe : une radicalisation du taylorisme dans les entreprises. » Une situation d’autant plus mal vécue par les salariés qu’ils en sont parfois réduits à tricher avec des normes qu’ils ont eux-mêmes contribué à fixer.

Les promoteurs de la théorie n’en disconviennent pas. « Le lean a gagné. A notre grande surprise, il a fini par s’imposer dans tous les secteurs d’activité en France. Malheureusement ce n’est pas celui que nous préconisions », déplore Michael Ballé. Ce pionnier du management « maigre » en France se présente comme un « orthodoxe » de la méthode, forcé par la tournure des événements à distinguer entre le « vrai lean », pratiqué dans un petit nombre d’entreprises au plus grand profit de tous, et le « faux lean », majoritaire dans le pays et souvent appliqué abruptement par des consultants issus d’une industrie automobile connue pour la rudesse de ses rapports sociaux. Selon lui,  » l’interprétation dominante vise seulement à améliorer les procédures pour obtenir une réduction des coûts à court terme « . « C’est effectivement un taylorisme poussé à ses derniers degrés, ajoute-t-il, qui n’a rien à voir avec l’esprit du vrai lean, qui vise l’amélioration du produit par le développement des hommes. »

  • « LA QUESTION DU TRAVAIL COLLECTIF »

Ces distinguos finiraient par exaspérer Philippe Davezies, enseignant-chercheur en médecine du travail à l’université Lyon-I : « Les consultants devraient se rendre compte que le lean est dévoyé parce qu’il ressemble à toutes les autres modes managériales : c’est un corpus de pratiques où les dirigeants choisissent ce qui les arrange pour faire passer leurs stratégies. Le lean pur n’a jamais existé, même chez Toyota où l’emploi était garanti à vie. » Dans ce domaine, la France est toujours très loin du Japon : le recours massif à l’intérim dans les industries entrave pour longtemps l’application stricte d’une méthode qui a besoin de durée et de sécurité pour se déployer.

Le chercheur n’en reconnaît pas moins que certaines préconisations au coeur de la théorie, comme la progression continue des compétences personnelles ou le développement d’un tissu relationnel au sein de l’entreprise, seraient bénéfiques pour la santé du salarié. Yves Clot va plus loin : « Le lean ne peut pas être regardé comme une ruse diabolique du management. En préconisant l’engagement des salariés dans leur travail et la coopération entre chacun d’eux, il s’inscrit dans un mouvement profond qui fait émerger la question du travail collectif. »

Pour le chercheur du CNAM, ce débat est pour l’heure empêché par un certain nombre de spécificités françaises. « Le taylorisme a été implanté en France avec retard, après la seconde guerre mondiale, et avec une brutalité bien supérieure à celle qu’ont connue les autres pays. Il est en train de se passer la même chose avec le lean : les manageurs sont tentés de passer en force avec des versions purement productivistes de la théorie. »

Pour l’auteur du Travail à coeur (La Découverte, 2010), cette relation empoisonnée entre syndicats et patronat est aggravée par le fait que les politiques ont déserté le monde des entreprises. « Personne ne cherche à rebondir sur les questions soulevées par le lean management, personne ne propose une autre politique de l’offre, fondée sur la relation très particulière que les Français ont au travail. On ne peut pourtant pas continuer à laisser l’entreprise affronter seule, derrière ses murs, son problème de compétitivité avec, comme unique levier, l’abaissement du coût du travail. »

Source : Le Monde.fr | 10.10.2013

Situations d’apprentissage : L’inflation

Matière : Économie générale et statistique

Le dysfonctionnement du marché : L’inflation

Enseignant : OUBEJJA Mohamed

15/01/2014

 

Situation d’apprentissage n° 1

Document 1

 Inflation

Après avoir atteint 3,7% en 2008, l’inflation mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a sensiblement reculé, pour s’établir à 1,0% en 2009, en deçà de la moyenne de 1,9% observée sur la période 1997-2008. L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires volatils et les produits réglementés, est revenue de 4,5% à 0,7%, soit le niveau le plus bas observé durant les vingt dernières années.

La décrue de l’inflation est liée principalement au repli des cours des matières premières à l’échelle internationale et au reflux des tensions de la demande émanant des pays partenaires.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2009

Document 2

L’indice des prix à la consommation

L’indice des prix à la consommation a enregistré une augmentation de 1% au lieu de 3,7% une année auparavant. Le ralentissement de l’inflation est lié au recul des cours internationaux des matières premières, en particulier ceux des produits alimentaires de base dont la transmission aux prix à la consommation a été largement favorisée par la modération des pressions provenant de la demande. Dans ces conditions, l’atténuation des tensions inflationnistes s’est reflétée davantage au niveau de l’évolution de l’inflation sous-jacente, revenue de 4,5% à 0,7%.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2009

Consignes :

1. Lire le chiffre souligné dans le document 1.

2. Relever les causes de l’inflation au Maroc en 2009. 

3. Distinguer l’inflation sous-jacente de l’inflation globale.

4. Comment se calcule l’IPC au Maroc ? et par qui ?

Situation d’apprentissage n° 2

L’inflation

L’inflation est une hausse du niveau général des prix. Elle ne doit pas être confondue avec la hausse du prix d’un bien ou de quelques biens particuliers. Elle mesure une hausse du prix moyen de tous les biens et services. Le taux d’inflation publié dans les statistiques officielles est le pourcentage de variation annuelle du niveau général des prix, habituellement estimé par l’évolution d’un indice des prix à la consommation. Le contraire de l’inflation est la déflation, qui indique une baisse du niveau général des prix. La déflation doit être distinguée de la désinflation, qui désigne une baisse du taux d’inflation et non une baisse du niveau des prix.

Les mécanismes de l’inflation :

a) Un déséquilibre entre l’offre et la demande

Un déséquilibre entre l’offre et la demande globales peut trouver son origine du côté de la demande (on parle alors d’inflation par la demande) ou du côté de l’offre (on parle alors d’inflation par les coûts).

a-1. L’inflation par la demande

Imaginons une situation d’équilibre de l’économie nationale où l’offre est égale à la demande globale et où les prix sont stables. Intervient alors un phénomène qui entraîne une augmentation sensible de la demande globale (ce peut être une expansion de la demande étrangère, une politique de soutien de la consommation ou de l’investissement, etc.). Au niveau général des prix initial, qui équilibrait l’offre et la demande, on constate désormais un excès de demande : le volume des biens et services demandés dépasse le volume des biens et services offerts. Concrètement, les entreprises voient leur carnet de commandes gonfler rapidement et ne peuvent satisfaire toutes ces commandes dans les mêmes délais que par le passé. La pression exercée par cette demande excédentaire va entraîner les prix vers le haut. […]

a-2. L’inflation par les coûts

Le déséquilibre entre l’offre et la demande peut provenir d’un choc du côté de l’offre. […] La hausse des coûts peut avoir différentes origines : hausse généralisée des salaires, choc pétrolier (1974, 1979), augmentation des taxes grevant les produits, dépréciation de la monnaie nationale qui renchérit le coût des importations (fortes hausses du dollar dans les années 1980), etc. Imaginons par exemple une hausse généralisée du prix des matières premières : cela réduit la profitabilité de la production. Si les entreprises veulent maintenir leur marge bénéficiaire par rapport aux coûts, elles doivent augmenter les prix de vente dans les mêmes proportions que le coût des matières premières, ou bien trouver le moyen de réduire d’autres coûts de production (en abaissant les salaires, par exemple).

Le problème majeur de l’inflation par les coûts tient à son caractère auto-entretenu et cumulatif. En effet, si les producteurs répercutent les hausses de coûts sur les prix, la hausse du niveau général des prix dégrade le pouvoir d’achat des salariés. Si ces derniers anticipent les effets de l’inflation en cours sur leur pouvoir d’achat – et, en tout cas, une fois qu’ils auront constaté ces effets -, ils revendiquent des hausses de salaires pour compenser l’inflation. Les hausses de salaires ainsi obtenues viennent augmenter les coûts des producteurs, qui tentent alors de rétablir leurs marges en relevant leurs prix; le pouvoir d’achat des salariés se dégrade à nouveau, provoquant de nouvelles revendications, et ainsi de suite. L’économie peut ainsi être piégée dans une course-poursuite des prix et des salaires qui accélère indéfiniment l’inflation. Notons que même si son origine est autre (une demande excessive, par exemple), tout processus d’inflation est susceptible de déclencher une inflation par les coûts dans la mesure où, à un moment ou à un autre, les travailleurs cherchent à rattraper toute perte de pouvoir d’achat. Les phénomènes d’anticipation peuvent ainsi contribuer à accentuer l’inflation par les coûts même après la disparition de ses causes initiales. Dans une économie où les agents sont habitués à l’inflation, le seul fait de s’attendre à l’inflation conduit à revendiquer des hausses de salaires qui seront effectivement inflationnistes. De même, les producteurs qui s’attendent à devoir concéder des hausses de salaires peuvent relever leurs prix par anticipation pour préserver leurs marges.

b) Un phénomène monétaire

Quelle que soit sa cause initiale, l’inflation est par nature un phénomène monétaire. […]

L’approche monétariste […] attire l’attention sur le fait qu’en règle générale, l’inflation ne peut pas se développer sans une certaine expansion de la quantité de monnaie; il faut bien que les agents trouvent quelque part les moyens de paiement nécessaires à l’achat de biens et services dont le prix moyen augmente. Dès lors, quelles que soient les causes fondamentales de l’inflation, la création monétaire en constitue une condition permissive que le gouvernement peut contrôler par la politique monétaire. […]

(Jacques Généreux Introduction à l’économie, collection Points Économie © Éditions du Seuil,  nouvelle édition, 2001, p153 à157)

Travail à faire :

1) Définissez l’inflation par la demande.

2) Schématisez l’inflation par la demande.

3) Définissez les origines d’une inflation par les coûts.

4) Expliquez le  » caractère auto-entretenu et cumulatif  » de l’inflation par les coûts.

5) Expliquez : « l’inflation est par nature un phénomène monétaire ».

Les moyens de financement de l’investissement (Fonction financière:bac SGC-2013/2014-)

Les moyens de financement de l’investissement

1) L’autofinancement (financement interne)

a. Définition

C’est un mode de financement réalisé par une entreprise à l’aide de ses propres ressources.

Autofinancement = CAF – dividendes distribués

Avec CAF = bénéfice + amortissements +provisions

b. Appréciation

Avantages

Limites

–  Il donne à l’entreprise une liberté d’action car elle sera indépendante de ses créanciers ;

–  C’est un moyen de financement gratuit ;

–  C’est un moyen de financement encouragé par l’Etat (avantages fiscaux).

–  L’autofinancement est parfois insuffisant pour financer l’investissement ;

–  Les actionnaires peuvent se retirer de l’entreprise en voyant leurs dividendes baisser en faveur des réserves.

2) L’augmentation du capital

a)  Définition

L’entreprise peut se procurer des moyens de financement à long terme en procédant à une augmentation de capital. Cette augmentation peut prendre des formes différentes ; il peut s’agir :

  • D’une augmentation de capital en numéraire : l’entreprise vend des actions nouvelles ;
  • D’une augmentation de capital en nature : l’entreprise émet des actions nouvelles en contrepartie des biens réels apportés ;
  • D’une augmentation de capital par conversion de créances ou par incorporation de réserves ;
  • Par paiement des dividendes en actions.

b) Appréciation

Avantages

Limites

–  C’est un financement facile à mettre en œuvre ;

–  La rémunération des fonds dépend des bénéfices réalisés ;

–  Les fonds ne sont pas remboursés à leurs apporteurs.

–  Les actionnaires actuels peuvent perdre le contrôle de l’entreprise si cette dernière fait appel à de nouveaux actionnaires.

3) Les dettes financières

Une entreprise peut collecter des fonds en s’adressant à des organismes financiers (emprunts indivis) on en lançant un emprunt obligataire auprès des épargnants (emprunts obligataires).

3-1 Les emprunts indivis

a)  Définition

Ce sont des emprunts classiques à long et moyen terme mettant en relation deux partenaires : l’entreprise et le préteur. Le préteur est soit une banque soit un organisme financier spécialisé. L’entreprise et le préteur se mettent d’accord sur les conditions de paiement  des intérêts et de remboursement des fonds empruntés.

b) Appréciation

Avantages

Limites

–  Bénéficier de l’effet de levier ;

–  Les intérêts payés sont fiscalement déductibles du bénéfice ;

–  Le préteur n’a pas un pouvoir sur la gestion de l’entreprise.  

–  Le taux d’intérêt est parfois très élevé ;

–  Demande des garanties, ce qui font défaut aux PME.  

3-2 Les emprunts obligataires

a) Définition

L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme divisé en parts égales, représentées par des titres de créance (obligations) négociables sur le marché financier.

b) Appréciation

Avantages

Limites

–  Les intérêts de l’emprunt obligataire sont fiscalement déductibles du bénéfice ;

–  L’importance des fonds qu’on peut collecter ;

–  Les prêteurs n’ont pas un pouvoir sur la gestion de l’entreprise.

–  Ces emprunts sont seulement réservés aux grandes entreprises ;

–  Le coût peut être élevé ;

–  Les formalités juridiques sont lourdes ;

–  Long délai de réalisation.

4) Le crédit-bail

a) Définition

C’est un contrat de location à durée déterminée d’un bien, meuble ou immeuble, pouvant se transformer à l’échéance en contrat de vente à la demande du locataire.

Ce contrat met en relation 3 personnes :

-Le client (entreprise) qui choisit le matériel et demande à la société de crédit-bail de le mettre à sa disposition ;

-Le fournisseur qui reçoit la commande, livre le matériel au client et facture à la société de crédit-bail ;

-La société de crédit bail qui achète le matériel et le loue à l’entreprise.

b)Appréciation

Avantages

Limites

–  Il ne demande pas un apport initial contrairement à l’emprunt classique ;

–  Les redevances de crédit-bail sont fiscalement déductibles ;

–  Il permet d’avoir des équipements de haute technologie ;

–  Il n’impacte pas la capacité d’emprunt.

–  Le coût peut être élevé ;

–  Il ne concerne pas certains équipements spécifiques.

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