PETITE POUCETTE par M. Michel Serres

« Avant d’enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître.
Qui se présente, aujourd’hui, à l’école, au collège, au lycée, à l’université ? »

Poucet et Poucette. C’est le surnom que donne Michel Serres (Académie française) aux jeunes d’aujourd’hui, capables de taper avec leurs deux pouces des SMS à une vitesse  incroyable. Justement Michel Serres parle de la langue. « Ils ne parlent plus la même langue. Depuis Richelieu l’Académie française publie, à peu près tous les quarante ans, le dictionnaire de la nôtre. Aux siècles précédents la différence entre deux publications s’établissait autour de 4 à 5 000 mots… Entre la précédente et la prochaine elle sera d’environ 30 000″. Tout au long de son exposé, M Serres souligne la rupture de génération qui vient de se produire, changement morphologique, familial, culturel. Le savoir « est partout sur la toile… Ne dites surtout pas que l’élève manque des fonctions cognitives qui permettent d’assimiler le savoir ainsi distribué, puisque , justement, ces fonctions se transforment avec le support ». Pour lui on vit une époque « incomparable », de mutation générale. Il faut « inventer d’inimaginables nouveautés ».

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ART

Araignée ou araignée souriante, 1881
fusain, estompe, traces de gommage, grattage (rayures) et fixatifs sur
papier vélin chamois, 49,5 x 39 cm
musée d’Orsay Paris, © service presse Rmn-GP /
Jean-Gilles Berizzi

Odilon Redon a fasciné autant la génération symboliste que les nabis ou, plus tard, les surréalistes. D’abord auteur d’une abondante œuvre graphique aux ténèbres envoûtantes, il s’ouvre ensuite à la douceur du pastel, à la lumière et à la plénitude de couleurs époustouflantes. A l’occasion de l’exposition du Grand Palais, à Paris, l’historien Bertrand Tillier se penche pour nous sur une toile intitulée “Profil sur méandres rouges”, peinte vers 1900. Cliquez sur l’araignée pour en savoir plus…

Une catastrophe monstre

En 1958, le philosophe allemand Günther Anders (1902-1992) se rendit à Hiroshima et à Nagasaki pour participer au 4e congrès international contre les bombes atomiques et les bombes à hydrogène. Il tint pendant tout ce temps un journal. Après de nombreux échanges avec les survivants de la catastrophe, il note ceci : « La constance qu’ils mettent à ne pas parler des coupables, à taire que l’événement a été causé par des hommes ; à ne pas nourrir le moindre ressentiment, bien qu’ils aient été les victimes du plus grand des crimes – c’en est trop pour moi, cela passe l’entendement. » Et il ajoute : « De la catastrophe, ils parlent constamment comme d’un tremblement de terre, comme d’un astéroïde ou d’un tsunami. » Continuer la lecture de Une catastrophe monstre

Printemps des Chercheurs

Le printemps des chercheurs

Ateliers, café-sciences, conférences, ciné-débats

5e édition 2011

Du 2 au 15 avril à Avignon

Faites de la chimie !

à l’occasion du Centenaire du Prix Nobel de chimie

de Marie Curie et de l’Année internationale de la Chimie

Tous Chercheurs et Atout sciences vous donnent rendez-vous du 2 au 15 avril en Avignon pour la 5e édition du Printemps des Chercheurs

Ce festival scientifique original est l’occasion de rencontrer des chercheurs pour expérimenter et débattre les sciences. Des ateliers pratiques, des café-sciences, des conférences, des débats et des projections de films sont prévus pour tous les publics.

En Avignon, à l’occasion de l’année mondiale de la chimie et du centenaire du Prix Nobel de Marie Curie, des manifestations seront organisées sur le thème « Faites de la Chimie ! » avec un temps fort pour l’ouverture, samedi 2 avril à 17h : la lecture de la correspondance de Marie Curie et de sa fille Irène Joliot-Curie par Marie-Christine Barrault à l’Université d’Avignon.

Cliquez ici pour télécharger le programme !

Faites de la chimie !

La claudication de la philosophie

Maurice Merleau-Ponty

Éloge de la philosophie, pp 59-60, Gallimard, Folio-essais.

Car il est inutile de contester que la philosophie boite. Elle habite l’histoire et la vie, mais elle voudrait s’installer en leur centre, au point où elles sont avènement, sens naissant. Elle s’ennuie dans le constitué. Étant expression, elle ne s’accomplit qu’en renonçant à coïncider avec l’exprimé et en l’éloignant pour en voir le sens. Elle peut donc être tragique, puisqu’elle a son contraire en soi, elle n’est jamais une occupation sérieuse, L’homme sérieux, s’il existe, est l’homme d’une seule chose à laquelle il dit oui. Les philosophes les plus résolus veulent toujours les contraires : réaliser, mais en détruisant, supprimer, mais en conservant. Ils ont toujours une arrière-pensée. Le philosophe donne à l’homme sérieux à l’action, à la religion, aux passions une attention peut-être plus aiguë que personne, mais c’est là justement qu’on sent qu’il n’en est pas. […]
Le philosophe de l’action est peut-être le plus éloigné de l’action : parler de l’action, même avec rigueur et profondeur, c’est déclarer qu’on ne veut pas agir, et Machiavel est tout le contraire d’un machiavélique : puisqu’il décrit les ruses du pouvoir, puisque, comme on l’a dit, il « vend la mèche ». Le séducteur ou le politique, qui vivent dans la dialectique et en ont le sens ou l’instinct, ne s’en servent que pour la cacher, C’est le philosophe qui explique que, dialectiquement, un opposant, dans des conditions données, devient l’équivalent d’un traître. Ce langage-là est juste le contraire de celui des pouvoirs ; les pouvoirs, eux, coupent les prémisses et disent plus brièvement ; il n’y a là que des criminels. Les manichéens qui se heurtent dans l’action s’entendent mieux entre eux qu’avec le philosophe : il y a entre eux complicité, chacun est la raison d’être de l’autre, Le philosophe est un étranger dans cette mêlée fraternelle. Même s’il n’a jamais trahi, on sent, à sa manière d’être fidèle, qu’il pourrait trahir, il ne prend pas part comme les autres, il manque à son assentiment quelque chose de massif et de charnel… Il n’est pas tout à fait un être réel.

Philosophie et science

mosaique-academie-platonLa philosophie et la science, à l’origine ne sont pas séparées :

Dans l’antiquité grecque on appelle physiciens ceux qui étudient la nature (phusis = ?????) comme Thalès ou Anaximandre ou Anaximène. Ils sont considérés comme les premiers philosophes.

Platon considère les mathématiques comme préparatoires à la philosophie. Il fait graver au fronton de son école, l’académie, cette phrase :  » Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre « 

A l’âge classique, les philosophes sont avant tout des savants comme par exemple Descartes qui nous lègue les lois de l’optique, fait des recherches sur le corps vivant, même s’il se trompe en l’identifiant à une machine.

Aujourd’hui il y a une multiplication des savoirs et une spécificité complexe de chaque science, mais la philosophie intéresse toujours les savants, comme par exemple le biologiste Jean Mauchamp.

S’interroger sur la science, cela s’appelle l’épistémologie.

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