Recevoir le corrigé de sa copie

  Pour les élèves qui souhaitent recevoir le corrigé détaillé de leur copie, je leur rappelle qu’il faut envoyer un mail sur l’adresse suivante :  shapper1@hotmail.fr Sinon les corrigés sont mis en ligne sur le blog  Bonnes vacances à tous !

AVOIR DU STYLE

Contes de la folie ordinaire film de Marco FERRERI d’après l’oeuvre et la vie du poète Charles Bukowsky envoyé par misshollygolightly. – L’info video en direct.[/dailymotion]

Ne pas s’engager est-ce rester libre?

  Engagement: 1. mettre en gage, donner en gage ( pacte,contrat, promesse, enrôlement). Le gage, c’est soi, son existence, d’où engager soi 2. prendre parti ( dans une idée de combat) On peut ici penser à l’engagement de l’intellectuel qui quitte son poste de spectateur, en prenant conscience de son appartenance au monde et se mettant au service d’une cause: de solitaire, il devient solidaire. Montaigne « état où on est lié à quelques obligations » Mot d’articulation : liberté comme indépendance, absence de contraintes et limites ET liberté comme autonomie. Présupposés: on est libre avant de s’engager ou pas; on peut perdre sa liberté; on peut ne pas s’engager

 S’engager n’est-ce pas s’imposer des contraintes, contraires à la liberté ? Ne pas s’engager est-ce pour autant réellement conserver et affirmer sa liberté ? Et n’est-ce pas finalement cette capacité de s’engager qui est la marque de notre liberté, qui doit être conquise avant d’être conserver ?

 

  1. Définition de l’engagement et de la liberté comme indépendance.
  • s’engager, c’est d’abord choisir et choisir , c’est renoncer. Temps que je n’ai pas choisi, tout est possible.
  • S’engager, c’est faire un choix excluant d’autres choix: être libre c’est avoir tous les choix possibles et aucune contrainte.
  • s’engager, c’est promettre, s’ôter la liberté de revenir en arrière, de reprendre la parole donnée, de changer d’avis.
  • prendre un engagement, c’est hypothéquer l’avenir et ses choix futurs : Si le passé détermine notre présent, l’avenir lorsqu’il est déjà chargé de promesses et d’engagements le détermine aussi . Sur nos choix futurs pèsent des contraintes , des contraintes telles qu’elles entraînent une nécessité : je ne peux que faire tel choix(conditions du libre-arbitre selon Descartes) par « la mémoire de la volonté », comme le dit Nietzsche. Par exemple je me suis engagé à aller au cinéma avec un ami, je ne peux ne pas y aller ou aller au théâtre. Le futur est déjà prédéterminé, mes choix sont déjà déterminés : j’irai nécessairement au cinéma puisque je l’ai promis.

Donc si la liberté, c’est la contingence des choix , l’absence de contrainte, je perds ma liberté en m’engageant, je ne suis, semble-t-il, plus libre en m’engageant. Mais est-ce parce que je ne m’engage pas que je reste pour autant ma liberté et que j’affirme ma liberté?

 II. L’engagement ne s’oppose pas à la liberté qui est non indépendance mais autonomie

  • ne pas s’engager ce n’est pas être libre et l’indépendance est une liberté illusoire
  • il faudrait analyser les raisons de ce non-engagement, qui peuvent faire que ce non-engagement est aussi nécessaire que la nécessité qui découle de l’engagement : la peur, l’irrésolution, la lâcheté peuvent expliquer ce non- engagement. Je n’ai pas librement choisi de ne pas m’engager malgré l’illusion d’une délibération ou d’un choix de vie. L’indépendance est illusoire.
  • ne pas s’engager, c’est renoncer à prendre parti, choisir de ne pas choisir ou laisser le choix au hasard, c’est donc réduire sa liberté à son plus bas degré (la liberté d’’indifférence) ou ne pas en user, ce n’est en aucun cas la préserver
  • si je ne veux pas m’engager, en ne choisissant pas, je me mets dans une positon, où c’est les autres ou les évènements qui finiront par choisir à ma place ( danger du repli sur la sphère privée dénoncé par Tocqueville) , où en ne voulant pas me préoccuper de ce qui m’entoure, isolé dans mon moi, le monde pourrait venir perturber mon univers ( ne pas se préoccuper de ses droits, c’est risquer de les perdre) L’indépendance est impossible, on ne peut vivre seul , sans se préoccuper de ce qui nous entoure, on risque même de perdre des libertés.
  • s’engager c’est confirmer et conserver sa liberté comme autonomie:
  • s’engager est un choix réfléchi au départ , un choix réitéré dans le temps par fidélité à soi , à sa parole ou à ses valeurs (L’engagement est un choix non fait une fois pour toute mais un choix qu’on refait à chaque fois, alors qu’on pourrait ne pas le refaire dans l’absolu. )
  • si les contraintes liées à l’engagement sont acceptées et voulues, elles n’en sont plus ( Comme le dit Merleau-Ponty, « tout engagement est ambigu puisqu’il est à la fois l’affirmation et la restriction d’une liberté ; je m’engage à rendre ce service, cela veut dire à la fois que je pourrais ne pas le rendre mais que j’exclus cette possibilité ».) = autonomie= se donner à soi-même ses propres lois.
  • cette fidélité à soi présuppose une maîtrise de soi, et cette constance est ce qui différencie la volonté libre du caprice, je peux vouloir ce que je ne désire pas ou plus, je peux résister à toutes les inclinations, à toutes les influences, je peux continuer à vouloir (Maine de Biran et l’expérience de l’effort comme expérience de la liberté. Je soulève une chaise bras tendu ; bien vite, j’ai mal au bras et pourtant si je veux je peux continuer mon effort, ma volonté est supérieure à cette souffrance corporelle, je fais l’expérience de ma liberté.).? hétéronomie
  • L’engagement peut permettre la liberté: 

 « En particulier, même nos initiatives, même les situations que nous avons choisies nous portent, une fois assumées, comme par une grâce d’état. La généralité du « rôle » et de la situation vient au secours de la décision, et, dans cet échange entre la situation et celui qui l’assume, il est impossible de délimiter la « part de la situation » et la « part de la liberté ». On torture un homme pour le faire parler. S’il refuse de donner les noms et les adresses qu’on veut lui arracher, ce n’est pas par une décision solitaire et sans appuis ; il se sentait encore avec ses camarades, et, encore engagé dans la lutte commune, il était comme incapable de parler ; ou bien, depuis des mois ou des années, il a affronté en pensée cette épreuve et misé toute sa vie sur elle ; ou enfin, il veut prouver en la surmontant ce qu’il a toujours pensé et dit de la liberté. Ces motifs n’annulent pas la liberté, ils font du moins qu’elle ne soit pas sans étais dans l’être. »

 Maurice Merleau-Ponty , Phénoménologie de la perception

  • Un engagement n’a de sens que s’il y a liberté . Là où il n’a que fidélité mécanique sans liberté, comme la fidélité de l’animal à son maître, il n’y a pas véritablement engagement. L’engagement présuppose la liberté sans quoi il n’a ni sens ni valeur.

Donc ce n’est parce qu’on refuse de s’engager qu’on est pour autant plus libre au moment du refus et après; et on peut même voir dans l’engagement et son respect, l’expression et le moyen de préserver sa liberté. D’ailleurs peut-on penser la liberté sans engagement? Peut-on ne pas être libre? Peut-on ne pas s’engager?

    III.

  • on ne peut pas ne pas s’engager car on est « embarqué »(Pascal ), « jeté dans l’existence » ( Sartre) et donc engagé malgré nous et tenu de s’engager ou de se désengager. Mais ce désengager, c’est s’engager au sens de prendre parti. Par exemple, rester spectateur indifférent, c’est faire un déni du réel, se représenter le réel comme ne nous concernant pas, et donc interpréter ce réel. C’est faire un choix d’interprétation de la situation. Être courageux ou lâche, c’est s’engager.
  • C’est par nos choix et donc nos engagements que nous nous définissons et affirmons notre liberté ( idée de projet, « l’existence précède l’essence », Sartre) ainsi que nous mêmes.

 

 

http://videos.arte.tv/fr/videos/philosophie_engagement-3580820.html

La problématique de votre dossier, un point crucial dans votre travail !

Bonsoir à toutes,

J’ai croisé Cyril Vassel ce vendredi et nous n’avons toujours pas les dates exactes de rendu du dossier de philosophie. Il semblerait qu’il soit à rendre pour une date un peu plus avancée. Pour autant, il vous faut absolument avancer dans votre travail et surtout commencer la rédaction de votre dossier de philosophie.`

Pour cette raison, je vous propose à l’occasion de nos derniers cours d’effectuer des travaux « appliqués’ à  ce dossier en classe, nsous forme d’atelier, afin de commencer la rédaction et d’avoir la possibilité d’être relue et de poser les questions qui vous taraudent durant l’écriture. Si vous désirez toutefois que je vous fournisse de nouvelles précisions sur une notions philosophiques qui touchent plus particulièrement votre sujet, n’hésitez pas à me le demander, je vous délivrerai un cours à ce propos.

Pour l’heure, il me semble très important d’avancer vos travaux respectifs et donc de travailler dans le détail plus qu’autour de votre culture philosophique générale.

A ce sujet, je vous transmets ci-dessous un définition détailler de ce que doit être une problématique et qui doit absolument figurer dans votre introduction, même si la forme reste à votre entière appréciation. Voici donc quelques précisions sur ce qui la constitue :

-> Une problématique est l’ensemble des problèmes

relatifs à une question, et qui empêchent de répondre

à cette question.


La problématique :

La problématique d’une dissertation philosophique est le jeu de questions, liées entre elles et tirées du sujet lui-même, auxquelles le développement va progressivement répondre. La problématique est donc un programme de questionnement élaboré à partir de la question posée par le sujet. Problématiser une question, c’est déployer cette question en questionnement.
En fait, le travail philosophique commence par le doute; et douter, c’est se poser des questions, les bonnes questions. Problématiser une question, c’est se poser des questions auxquelles il faut répondre afin de pouvoir conclure. La problématique est donc un doute organisé. (cf. le doute cartésien).
En tant que programme de traitement du sujet, la problématique fixe les grandes lignes du développement de la dissertation. Problématiser un sujet, c’est préparer le plan de progression de la réflexion.

Mais qu’est-ce qu’un problème en philosophie ?

Un problème, c’est un obstacle, quelque chose qui nous empêche d’avancer, de faire ce que l’on veut faire. Dans le cadre d’une dissertation, un problème, c’est ce qui nous empêche de répondre à la question posée. Il ne faut donc pas confondre une question et un problème.
Prenons par exemple la question : « Quelle heure est-il ? ». Cette question reste une simple question si j’ai une montre à mon poignet et que je peux y répondre immédiatement. Mais elle devient un problème si je n’ai pas de montre, ni aucun autre moyen de connaître l’heure qu’il est.

Dans le cadre de la dissertation, ce n’est qu’une fois compris les concepts, les éventuels paradoxes du sujet, qu’il vous est possible d’établir une problématique. Pour ce faire, vous devez montrer que les réponses immédiates à la question entraînent des conséquences dont on ne veut pas (ce sont ces conséquences dont on ne veut pas qui constituent les fameux problèmes, qui nous empêchent de répondre à la question posée).

Ainsi, dans l’exemple étudié, répondre « oui » semble introduire une contradiction dans la mesure où la loi énonce une obligation, un devoir ; elle doit être obéie. On voit donc que l’idée d’un droit de désobéissance à la loi nie le concept même de loi. Inversement, répondre « non » implique qu’on ne puisse jamais désobéir à la loi. Que faire alors des lois qui ont cours dans les régimes dictatoriaux, totalitaires, voire des lois qui apparaissent, même dans les régimes démocratiques, manifestement injustes (qui vont par exemple à l’encontre de la liberté de pensée) ou inutiles ?
Face à ces deux problèmes qui sont spontanément soulevés, l’enjeu propre au sujet semble donc être de savoir s’il n’est pas possible de désobéir aux lois particulières d’un État, conventionnelles et donc à caractère relatif, au nom d’une norme supérieure, qui permettrait de juger de la légitimité de celles-ci (dans ce cas laquelle ?). Autrement dit, n’existe t-il pas deux niveaux distincts du droit, un droit particulier à chaque société, et un droit universel, naturel ou découlant de ce qu’on appelle les « droits de l’Homme » ?
Une fois dégagée la problématique, il faut construire le plan de votre devoir de manière à résoudre de façon progressive et argumentée l’ensemble des problèmes que vous avez soulevés, et parvenir ainsi à répondre à la question posée.

Je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que ces explications vous aiderons à préciser et à ordonner, votre pensée et votre démarche personnelle.

Manon

Peut-on avoir peur de soi-même?

La reproduction interdite, René Magritte, 1937

 

Peut-on avoir peur de soi-même?
– est-il possible, y a -t-il des raisons? (I/II)– est-il légitime, a-t-on le droit? (III) La peur est une émotion ressentie face à la présence ou l’anticipation d’une menace, d’un danger, qu’on veut éviter ou fuir. Est un danger ce qu’on sait être dangereux ( nuisible ce qui ne s’accorde pas avec ma nature- mauvais, étranger) ou une hypothèse que l’on fait face à ce qu’on ne connaît pas ( l’inconnu fait peur) -Ce que je suis pour moi: moi pour moi ( la manière dont je me définis par rapport à ce que je sais de moi) tel que je me connais.– ce que je suis en soi, ce qui me définit que je peux connaître comme ignorer ( inconscient, désir, partie du caractère) mais que je peux pressentir
III. NON : On ne doit pas se fuir (on se doit d’assumer ce que nous sommes en tant que sujet libre et doué de raison + pression sociale de la réalisation de soi, triomphe de l’individu) mais OUI : on doit aussi être prudent avec soi et les autres.L’angoisse comme la peur ne sont pas nécessairement négatives et paralysantes, elles permettent responsabilité et courage. III. OUI le courage présuppose la peurLa peur n’est pas nécessairement négative: La peur peut paralyser mais elle est aussi à l’origine de la prudence ( ? fanfaronnade, intrépidité,témérité qui est « courage sans esprit ») et du courage.Le courage a besoin de la réflexion même si comme le dit Jankélévitch dans Les vertus et l’amour, « non parce qu’elle le prépare mais parce qu’il la nie ». Le lâche sait aussi, mais ne veut pas, le courageux veut malgré tout et fait, commence, avec une sorte de folie clairvoyante aveugle.et l’action sérieuse, l’angoisse de la liberté et de la responsabilité. 

La peur présuppose un danger ou un être ( souvent extérieur) déterminé réel ou hypothétique, et se distingue de l’angoisse qui est angoisse devant le possible, devant soi ( l’indéterminé, le non encore existant) , devant ce dont on est capable en tant qu’être libre ayant à se définir seul donc avec des doutes. Ou elle est angoisse du néant , de la mort chez Heidegger, de la contingence de l’existence chez Sartre. 

« L’angoisse se distingue de la peur par ceci que la peur est peur des êtres du monde et que l’angoisse est angoisse devant moi. Le vertige est angoisse dans la mesure où je redoute non de tomber dans le précipice mais de m’y jeter. » Sartre. 

  • On n’en connaît suffisamment sur soi pour ne pas être un étranger pour soi ( I. NON) , mais aussi assez pour savoir qu’on ne se connaît pas totalement et que nous sommes libres, responsables, duels ( désir et raison; animal et humain, sociable/insociable) (II. OUI)
  • On a plutôt de raisons d’être angoissé ( III)
  • On est soi-même, on est soi, il y a un ego auquel on peut s’identifier. (III)
     
     
      

  

  

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/philosophie/2235124,CmC=3675498.html

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