Le 14 juillet 1919 doit célébrer la victoire et rendre hommage aux morts

Malgré les difficultés économiques de l’immédiat après guerre, le conseil municipal s’est réuni  le 6 juillet 1919, afin de débloquer des crédits et pouvoir fêter, avec éclat et dans le souvenir, la fête nationale.

« Vous savez que cette année-ci notre fête nationale du 14 juillet se confond avec la grande fête de la Paix. Jusqu’à maintenant nous avions supprimé de notre budget le crédit qui était affecté aux réjouissances publiques. Cette année il n’en est pas de même, nous devons célébrer avec éclat la signature de cette paix victorieuse et nous devons en même temps rendre aux morts un pieux hommage de reconnaissance et de souvenir. C’est pour ces raisons que je viens vous demander de voter un crédit de 2500 francs qui sera inscrit au budget supplémentaire. Adopté ». [sous la présidence de monsieur Poulhon, délégué de monsieur le maire].

Archives communales de Châteaurenard-D26-Délibérations de 1912 à 1926-Extrait du registre des délibérations.

Le conseil municipal adresse ses vœux aux soldats héroïques

Lors d’une séance extraordinaire, tenue le 30 août 1914, le conseil municipal convoqué par monsieur le maire, Auguste Chapelle, s’est réuni en séance publique. Se faisant l’écho des sentiments patriotiques, de la population châteaurenardaise, le conseil a adressé un message de soutien aux soldats :

« A  nos chers et valeureux soldats qui luttent héroïquement à la défense du sol national, [le conseil adresse ] son tribut d’admiration et ses vœux, son souvenir ému aux morts glorieux tombés au champ d’honneur, exprime son absolue confiance dans le succès final des troupes alliées qui combattent pour le triomphe de la Justice et de la civilisation contre les barbares oppresseurs. Vive la France, éternelle, et impérissable ».

Archives communales de Châteaurenard-D26-Extrait du registre des délibérations 1912-1926. 

Dimanche 2 août 1914 : la mobilisation générale

C’est après réception d’un télégramme officiel du ministre de la guerre, annonçant la mobilisation, que s’est réunie, en séance extraordinaire, le conseil municipal. La lecture du document ministériel est alors donnée le 1er août :

« Le premier jour de la mobilisation est le dimanche 2 août. Avis important : Dès la réception du présent télégramme, le maire de la commune ou son représentant fait prévenir les habitants par tous les moyens en son pouvoir, il incite les réservistes et les territoriaux à se tenir prêts à partir, mais à ne se mettre en route qu’après avoir pris connaissance des affiches de mobilisation que la gendarmerie doit faire placarder dans la commune […]

Arrivent ensuite les mesures à prendre, contenues dans trois titres, pour un total de seize articles.

I. La mobilisation des hommes                                                                      II. Les réquisitions (chevaux, voitures et harnais).                                      III. Les dispositions communes à la mobilisation et aux réquisitions.

Ensuite, le conseil décide de donner pouvoir de maire au conseiller municipal, Jules Poulhon, pour remplir les fonctions en l’absence de monsieur Chapelle, appelé sous les drapeaux.

« [Le conseil municipal] compte sur le patriotisme, le sang froid et la sagesse de la population pour faciliter la tâche des membres de la municipalité qui restent pour assumer la lourde responsabilité de l’administration dans les circonstances graves que nous traversons et lève la séance au cri de Vive la France ».

Archives communales de Châteaurenard-D26-Extrait des délibérations du conseil municipal de 1912 à 1926.

Voici quelques images filmées de cette mobilisation à Paris :

ina-jalons, « la mobilisation générale et le départ des soldats pour le front », le 2/08/1914, source Pathé.

Châteaurenard participe au ravitaillement des troupes

Marseille le 6 avril 1917
le sous intendant militaire de 1ère classe, chef du service du Ravitaillement à Monsieur le Maire de Châteaurenard.

Par télégramme en date du 5 avril,  M. Le Ministre du Ravitaillement a prescrit la réquisition immédiate de toutes les quantités de blé existant chez les commerçants et dans les moulins du département.[…] Conformément aux prescriptions formelles du ministre, ces opérations doivent être conduites avec la plus extrême diligence, et les états faisant connaitre les quantités réquisitionnées devront être adressées au président de la commission de Ravitaillement de votre circonscription le 12 avril au plus tard.

Le commandant, chef de la section des dons, à Monsieur le maire de Châteaurenard, Bouches du Rhône.

Le ministère de la guerre (4ème bureau de l’Etat major de l’armée-section des dons), à l’honneur de vous informer qu’il a parfaitement reçu les wagons de légumes que vos administrés ont eu la généreuse pensée d’offrir à l’armée française […]. Ce don a été attribué, en se conformant autant que possible aux indications données, aux formations ci dessous désignées. Nous espérons que les bénéficiaires de ce présent ne manqueront pas de vous exprimer leur reconnaissance, et nous vous prions, en attendant, d’agréer nos plus vifs remerciements.
Hôpital 28 à Commercy, Centre hospitalier de Vaucouleurs, Centre hospitalier de Verdun.

Archives communales de Châteaurenard-H21-Guerre mondiale 1914-1918.

Le cantonnement des troupes en ville

Convention relative aux cantonnements de Châteaurenard, en exécution de la dépêche militaire du 3 mars 1915 n°1329 3/5,

« Entre les soussignés : Monsieur Chapelle Auguste maire de Châteaurenard […] et Monsieur Cahuzac sous-intendant militaire à Marseille […] il a été convenu ce qui suit :

Article 1 : dans le but de diminuer les charges de l’Etat relatives aux cantonnements des troupes, la commune met gratuitement à la disposition de l’administration de la guerre les locaux lui appartenant avec les aménagements qu’ils comportent.
En outre, considérant les difficultés d’imposer actuellement à ses administrés le chauffage, l’éclairage et autres charges prévues par la loi sur les réquisitions, la municipalité laisse à l’administration de la guerre le soin d’y pourvoir, et après entente avec les propriétaires de la commune, s ‘engage à assurer les cantonnements ; moyennant une indemnité réduite en proportion de la diminution des charges et fixé à trois centimes par homme et par jour à partir du 1 août 1915″.

Archives communales de Châteaurenard-H21-Guerre mondiale 1914-1918.

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