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3H4 – La France dans la guerre (1940-1944)

I. Le régime de Vichy et la collaboration

En quoi le régime de Vichy remet-il en question les principes de la République ? 

A. Le choc de la défaite

En mai-juin 1940, l’offensive allemande entraîne la déroute des armées franco-anglaises. Des millions de français vont alors s’enfuir : c’est l’exode. 

Le maréchal Pétain prône alors l’armistice et devient président du Conseil le 16 juin 1940. 

Il signe l’armistice à Rethondes le 22 juin. Dès lors, le nord et l’ouest du pays sont sous occupation allemande, et la France doit payer des frais d’occupation démentiels. 

Pétain installe son gouvernement à Vichy, en zone libre. Il obtient les pleins pouvoirs du Parlement le 10 juillet, il peut ainsi modifier la Constitution.  Le 11 juillet il promulgue des actes constitutionnels qui lui octroient le titre de “chef de l’Etat français”, il a alors tous les pouvoirs. 

B. Le régime de Vichy

Pétain est l’ennemi de la démocratie : les élections sont supprimées, les médias sont contrôlés et censurés. Un culte de la personnalité se développe, son portrait est désormais partout. Les hommes politiques de la IIIe République sont arrêtés et jugés (Blum, Daladier).

Pétain rêve de restaurer une France d’antan à travers une Révolution nationale. 

Source: Archives départementales du Puy-de-Dôme
Une affiche de propagande du régime de Vichy où de nombreux symboles du pétainisme sont réprésentés (la francisque, les 7 étoiles de maréchal…)

Les valeurs traditionnelles sont au cœur de son projet : travail de la terre et artisanat, la famille et la religion catholique. Il prend des mesures contre ceux qu’il considère comme non français : de nombreuses professions sont interdites aux Juifs en octobre 1940 (le statut des Juifs). Enfin, des milliers de demandes de naturalisation accordées aux étrangers sont annulées par l’Etat.

C. La collaboration avec l’Allemagne nazie

En octobre 1940, Pétain est incité par le chef du gouvernement Pierre Laval, d’engager une  politique de collaboration avec l’Allemagne (rencontre avec Hitler à Montoire le 24 octobre). L’Etat français livre alors à l’Allemagne des Juifs étrangers de la zone libre et apporte son aide aux Allemands dans l’arrestation de Juifs dans la zone occupée (la rafle du Vel’ d’Hiv’ le 16 juillet 1942).

En novembre 1942, l’Allemagne envahit la zone libre. Peu de temps après, des partisans d’une collaboration plus poussée entrent au gouvernement. L’Etat organise le Service du travail obligatoire (STO) et laisse la Milice traquer les Juifs et les résistants.

Pétain rencontre Hitler à Montoire (Loir-et-Cher) le 24 octobre 1940, scellant la collaboration entre l’Etat français et l’Allemagne nazie.

II. La Résistance et la Libération 

Quel fut le rôle de la Résistance lors de la libération ? 

A. La résistance extérieure et le général de Gaulle

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle depuis Londres, lance un appel à la résistance sur la radio anglaise, la BBC. Opposé à la défaite, il demande aux Français de poursuivre le combat. Il constitue une armée, les Forces Françaises Libres (FFL) afin de combattre aux côtés des Alliés et fonde un gouvernement, le Comité national français.

Source: Le Livre Scolaire
Carte de la libération de la France en 1944

Des colonies et leurs armées vont se joindre à De Gaulle. Les FFL combattent en Afrique et dans le pourtour méditerranéen (Libye, Proche-Orient, Afrique du Nord). C’est en juillet 1943 que les forces armées françaises débarquent avec les Alliés en Sicile (Opération Husky) puis en Provence en août 1944 (Opération Anvil Dragoon). 

B. Une résistance intérieure en développement

En France, dès la fin 1940, des français décident de mener une lutte clandestine contre les Allemands et le régime de Vichy. Ils constituent alors de petits mouvements de Résistance assez autonomes. Ils diffusent des tracts et des journaux clandestins pour dénoncer l’occupation allemande et le régime de Vichy et informent les Alliés. Ils mènent aussi des actions armées : sabotage des chemins de fer et attentats contre les Allemands. Ces résistants ont agi ainsi au péril de leur vie. 

Lorsque l’Allemagne a envahi l’URSS, des communistes sont entrés en Résistance. Une colère monte en raison des pénuries et des exécutions d’otages. A partir de 1943, de nombreux jeunes fuient le STO et forment des maquis. Ils deviennent alors des menaces pour les troupes allemandes.

Un acte de sabotage ferroviaire en Bretagne (1943-1944), témoignage d’une intense « bataille du rail ». Source: Archives municipales de Quimper 20 Fi 12-10 collection Alain Le Grand

C. La Résistance et la Libération s’unissent

En 1941, De Gaulle missionne Jean Moulin afin d’unifier les mouvements de Résistance.

En 1943, Jean Moulin fonde le Conseil national de la Résistance (CNR) qui réunit des délégués des mouvements, des anciens partis et des syndicats. Le CNR reconnaît le général De Gaulle comme le chef de cette France résistante. 

En 1944, les Alliés débarquent en Normandie (juin) puis en Provence (août). Les résistants intérieurs regroupés au sein des FFI, menacent l’ennemi. 

La libération de Paris a lieu en août 1944. De Gaulle revient à Paris, il défile sur les Champs-Elysées, acclamé par le public. Il prend alors la tête du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). 

De Gaulle descend les Champs-Elysées le 26 août 1944 lors de la libération de Paris.

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