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5G2 – Richesse et pauvreté dans le monde

I. L’inégale répartition des richesses 

Quelles sont les inégalités de richesse dans le monde ? 

A. La fracture Nord-Sud

Les inégalités de richesses sont fortes dans le monde. Les pays du Nord sont plus développés que ceux du Sud, car ils concentrent environ 70% de la richesse mondiale alors qu’ils ne représentent que 17% de la population totale. Inversement, dans les pays du Sud, près de la moitié des habitants vit avec moins de 2 dollars par jour. L’espérance de vie s’en trouve alors réduite, de même que l’accès aux soins et à la scolarisation sont difficiles (au Tchad, en Haïti).

Une caricature qui illustre les inégalités de richesse dans le monde.

Il existe toutefois de fortes disparités entre les Nords et les Suds. Ainsi, l’Europe de l’Ouest s’en trouve plus riche que l’Europe de l’Est. Au Sud, les États pétroliers (Qatar) ont des revenus très élevés, et des pays émergents (Mexique) connaissent un développement rapide. Mais les PMA (pays les moins avancés) en particulier en Afrique centrale souffrent de la pauvreté (RDC, Mali).

B. Des inégalités à plusieurs échelles

Des inégalités de richesse sont visibles dans tous les pays du monde. Le nord de l’Italie par exemple (Lombardie, Émilie-Romagne) est plus riche que le sud (Campanie, Calabre). Le littoral de la Chine est plus développé que l’intérieur du pays. Aussi, les habitants des villes sont souvent plus aisés que ceux des campagnes (dans les pays du Sud, 80% des ruraux sont pauvres).

La pauvreté à Paris, capitale d’un pays riche. Source: Clément Follain / 20 Minutes

Mais les disparités de richesses sont aussi très fortes dans les villes. Des habitants des villes de pays riches comme Paris et Marseille connaissent la précarité. Dans les pays en développement, les plus pauvres sont obligés de vivre dans des bidonvilles alors que les plus riches se renferment dans des quartiers sécurisés (Afrique du Sud, Venezuela)

Le bidonville : illustration de la pauvreté dans un quartier de Madagascar. Source: euronews.com

C. Un recul des inégalités ?

La pauvreté a reculé dans le monde. La part des individus vivants avec moins de 1,25 dollar par jour est passée de 43% en 1990 à 21% en 2010. Ce recul est d’autant plus fort en Asie du Sud et de l’Est qui a connu un développement économique important.

Les inégalités de richesse par États aux États-Unis, en $ par habitant (en 2009). Source: Le livre scolaire.

En revanche, les inégalités sociales continuent d’augmenter. L’écart de revenus entre les plus riches et les plus pauvres était de 1 à 10 à la fin du 19e siècle. Il est aujourd’hui de 1 à 50. Les inégalités entre urbains et ruraux, ainsi que les inégalités hommes-femmes persistent. 

Les inégalités de richesse dans le monde, en $ par habitant (en 2009) Source: Alain HOUOT et données issues de World Population Data

5H3 – La Méditerranée, un espace de contacts

I. Les contacts en Méditerranée

 

Quels sont les contacts entre les trois civilisations du bassin méditerranéen ? 

 

A. Des guerres saintes violentes

 

A partir du XIe siècle, les rois catholiques d’Espagne décident de reconquérir les territoires aux mains des musulmans : c’est la Reconquista.

En 1096, à l’appel du pape Urbain II, les chevaliers d’Occident partent en croisade pour venir en aide aux Byzantins menacés par les Turcs musulmans, et pour en délivrer le tombeau du Christ. Ils prennent ensuite Jérusalem en 1099 et fondent les États latins d’Orient. Entre le XIIe et le XIIIe siècles, sept autres croisades ont lieu afin de défendre les États latins face aux offensives musulmanes.

Au cours de la quatrième croisade, à la demande du pape Innocent III, les chevaliers d’Occident pillent la ville de Constantinople (1204) pour reprendre les Lieux saints. Ce pillage crée une rupture définitive entre les chrétiens catholiques d’Occident et les chrétiens orthodoxes de l’Empire byzantin.

La Prise de Constantinople par les croisés (1204) par Eugène Delacroix

 

B. Le commerce en Méditerranée 

 

Entre le VIIe et le Xe siècle, le commerce méditerranéen est dominé par les Byzantins mais est fortement ralenti. A partir du XIe il connaît un essor très important. 

Les marchands des villes d’Italie (Venise, Gênes, Pise) dominent le commerce en Méditerranée. Ils passent des accords commerciaux avec l’empereur byzantin et les califes. Des comptoirs sont créés à Constantinople, dans les ports musulmans, ainsi que dans les États latins d’Orient. Les marchands italiens y achètent des produits luxueux (épices, soie, or) qu’ils revendent ensuite sur les marchés d’Occident.

Carte des relations commerciales de Venise au Moyen Âge. Source: Wikimedia Commons, domaine public

 

C. Les échanges culturels

 

Les connaissances et techniques venues d’Orient arrivent en Occident à partir du XIIe siècle, depuis l’Espagne, la Sicile et le Proche-Orient : la fabrication du papier, les techniques d’irrigation, les nouveaux instruments nautiques (boussole), les nouveaux fruits et légumes (oranges, pastèques…).

En Italie, on traduit en latin les textes de l’Antiquité grecque et les textes arabes qui sont ensuite lus et enseignés en Occident (Gérard de Crémone, écrivain et traducteur italien du XIIe siècle).

Dans le royaume de Sicile, on constate une mixité culturelle entre les civilisations normande, byzantine et musulmane.

Un Juif et un musulman jouent aux échecs : les civilisations se rencontrent et échangent entre eux. Source: Le Livre des jeux d’Alphonse X, roi de Castille, XIIIe siècle. Madrid.

5H2 – L’islam : naissance et expansion

I. L’Empire arabo-musulman

A/ La diffusion de l’islam

Au début du VIIe siècle, Mahomet, qui est un marchand caravanier arabe de la Mecque (en Arabie) crée une nouvelle religion monothéiste : l’islam. Il est rejeté par les Mecquois polythéistes et quitte la ville. En 622 il se rend à Médine : c’est l’Hégire et le début de l’ère musulmane. Il parvient à y convertir les habitants et en devient leur chef. En 630 il revient à la Mecque et interdit le polythéisme. Depuis lors, l’islam connaît une expansion fulgurante dans toute l’Arabie.

Mahomet meurt en 632. Les califes sont ses successeurs, ils s’engagent dans le Djihad qui sont des actions armées menées contre tous les non-musulmans (les empires perse et byzantin) afin de renforcer la loi musulmane. Ils font la conquête de la Perse et du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord puis d’une partie de l’Espagne. En l’espace d’un siècle un immense empire se forme.

B/ L’Empire arabo-musulman

Le calife est le chef politique et religieux de l’Empire. Il est considéré comme le successeur de Mahomet. À partir de 661 il fait partie de la famille omeyyade qui installe sa capitale à Damas (en Syrie). En 750, Abu Al-Abbas, le premier calife abbasside renverse le calife omeyyade et crée la nouvelle dynastie des Abbassides. Il installe sa capitale à Bagdad (en Irak).

Le calife vit dans un palais entouré d’une cour brillante. Le vizir, une sorte de Premier ministre, lui apporte son aide et dirige de nombreux fonctionnaires. Dans les provinces il se charge de nommer des gouverneurs militaires, les émirs. Enfin, les cadis (juges) rendent la justice en s’appuyant sur le Coran et la Sunna (la Tradition).

C/ La fragmentation du pouvoir

Cet empire devenu trop vaste se morcelle. En 929 en Espagne, l’émir de Cordoue prend le titre de calife. En 969 en Égypte un nouveau califat naît. Au Xe siècle, il y a donc trois califes rivaux à Bagdad, Cordoue et au Caire. Cependant, aucun d’eux ne se fait obéir par les émirs des provinces éloignées.

Ces divisions sont une opportunité pour les envahisseurs. Au XIe siècle les Turcs seldjoukides venus d’Asie centrale surgissent pour occuper une grande partie Moyen-Orient. En 1258, ce sont les Mongols, eux aussi d’Asie centrale, qui saccagent Bagdad et tuent le calife. C’est la fin du règne des Abbassides.

Représentation de « la bataille de Badr » qui est la première victoire arabo-musulmane et de Mahomet face au clan quraychite qui l’avait poussé à l’exil vers Médine. Cette bataille s’est déroulée le 16 octobre 623.

II. Sociétés et cultures du monde arabo-musulmane

A/ Des populations diverses

Après la conquête, les habitants de l’Empire sont nombreux à se convertir à l’islam. La langue arabe, qui est celle du Coran et des fonctionnaires, connaît un essor dans les territoires conquis.

Le monde musulman est marqué par la diversité. Certains peuples conservent leur langue (Perses, Turcs et Berbères). Les chrétiens et les juifs sont tolérés, à la seule condition qu’ils paient un impôt spécial au calife (la capitation). Toutefois, les musulmans sont divisés entre les sunnites (majoritaires), les chiites et d’autres courants religieux.

B/ Le commerce et les villes

Le monde musulman a connu un formidable essor commercial. Les marchands se déplacent en caravanes et en bateaux. Ils se rendent en Inde et en Afrique noire pour obtenir des produits de luxe. Ils revendent une partie de leurs marchandises aux Byzantins et marchands italiens qui viennent se les procurer dans les ports méditerranéens.

Les villes musulmanes sont plus grandes qu’en Occident. Les principales sont Bagdad, Cordoue et le Caire. Ces villes s’organisent autour de la Grande mosquée et du palais fortifié du calife ou de l’émir. Elles ont de nombreux édifices religieux (la Kaaba, la « Maison de Dieu » par exemple) des lieux pour le commerce (souks, fondouks) et des bains publics (hammams). Dans la ville, les habitants se regroupent par origine ou par religion.

C/ Un carrefour culturel

Les califes ont fait traduire les œuvres scientifiques et littéraires de la Grèce antique, de la Perse et de l’Inde pour les regrouper dans de grandes bibliothèques publiques. Les savants musulmans ont alors eu accès à la connaissance et ont contribué au progrès scientifique (en astronomie, mathématique et médecine).

Les populations musulmanes ont adopté les techniques venues de Chine : la boussole, le papier et la soie notamment. C’est grâce au monde arabo-musulman qu’à partir du XIIe siècle, ces techniques nous sont parvenues en Occident.

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