Home » 3e
Category Archives: 3e
[Vidéo] Le génocide arménien de 1915-1916
Cette vidéo explicative retrace chronologiquement les évènements du siècle dernier qui ont causé la mort de 1.7 M d’arméniens (sur les 2.5 M) durant la Première Guerre mondiale.
L’Arménie, ce pays situé sur la pointe Est de la Turquie, à la frontière de la Russie, est un territoire qui aura connu de nombreuses souffrances, sur fond de différences culturelles et religieuses avec ses voisins.
Exterminations, déportations, massacres en tous genres… Vous comprendrez pourquoi le génocide arménien a eu lieu, dans quelles conditions les arméniens ont (sur)vécu et en quoi ce génocide finalement peut s’assimiler à une forme de déshumanisation hypertrophiée des forces en jeu.
3H2 – Expériences totalitaires et démocraties fragilisées
I. Le régime totalitaire soviétique
Comment caractériser le régime totalitaire soviétique ?
A. Un nouveau régime mis en place par Lénine
En 1917, Lénine et les bolcheviks prennent le pouvoir. Inspiré des idées de Karl Marx, Lénine souhaite abolir la propriété privée et propose une société égalitaire.
Il croit que la dictature du parti communiste, appelée dictature du prolétariat, est nécessaire pour parvenir à cet objectif.
Pendant la guerre civile (1917-1921), Lénine et le parti bolchevik (communiste) imposent leur dictature et interdisent tout autre parti politique.
Les grandes usines et les banques sont nationalisées, la production agricole paysanne est réquisitionnée pour nourrir les villes et l’armée.
En 1922, ils fondent un État fédéral : l’URSS.
B. La collectivisation de l’économie par Staline
Lénine meurt en 1924. Staline se présente comme son héritier face à Trotski qu’il chasse et fait assassiner au Mexique.
En 1929, Staline décide que l’État doit contrôler toute l’économie, il contraint les paysans à entrer dans des grandes fermes collectivisées, les kolkhozes.
Enfin, les dernières entreprises qui ne l’étaient pas sont désormais nationalisées. C’est l’État qui fixe les objectifs économiques à atteindre via des plans quinquennaux.
C. Terreur et propagande
C’est à partir de 1929 que des centaines de milliers d’opposants au régime sont envoyés et enfermés dans les camps du Goulag.
Une Grande Terreur est instaurée entre 1936 et 1938, période au cours de laquelle des membres du parti et des centaines de milliers de communistes sont condamnés sans fondement et exécutés afin que Staline puisse garder le pouvoir absolu.
Staline s’appuie sur la propagande et profite des médias de l’époque (presse, affiches, radio) pour développer un culte de la personnalité faisant l’apologie du régime stalinien.
La jeunesse est embrigadée dans les komsomols (des organisations de jeunesse) et les travailleurs sont encadrés par le syndicat communiste.
Le pouvoir stalinien organise de grandes manifestations pour exposer sa puissance.
II. Le régime totalitaire nazi
Comment caractériser le régime totalitaire nazi ?
A. Hitler met en place la dictature nazie
A partir de 1929, l’Allemagne est frappée par la crise économique et la hausse du chômage.
Hitler, dirigeant d’un petit parti nazi, remet en cause le traité de Versailles, les Juifs et la République d’être à l’origine de cette crise.
Le parti d’Hitler gagne en popularité à tel point qu’il devient rapidement le premier parti d’Allemagne.
Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président Hindenburg.
Cette nomination permet à Hitler d’installer sa dictature. Il parvient à obtenir tous les pouvoirs par les députés et fait interdire tout pluralisme politique.
Le parti nazi devient alors un parti unique en Allemagne. En 1934, Hindenburg meurt, Hitler se proclame Reichführer.
B. Une idéologie raciste et conquérante
Tout le projet d’Hitler puise ses sources dans Mein Kampf, son ouvrage écrit en prison en 1923.
Selon lui, les Allemands appartiennent à la race des Aryens, une race germanique supérieure à toute autre race.
Les Juifs sont considérés comme des menaces à la pureté biologique du peuple allemand et doivent être éliminés.
Enfin, il se fixe comme objectif de réunifier tous les Allemands au sein d’un seul État qui doit mener la conquête d’un « espace vital » nécessaire à son bonheur.
A partir de 1933, Hitler met en place une politique antisémite. Les magasins juifs subissent le boycott organisé par les nazis.
En 1935, les lois de Nuremberg prive les Juifs de la citoyenneté allemande et leur interdit le mariage avec des non Juifs.
En 1938, l’accès à de nombreux emplois leur est interdit. Une persécution est menée à l’encontre des homosexuels et handicapés, accusés d’affaiblir la race.
Une politique de conquête territoriale est mise en place par Hitler, elle se traduit par un réarmement du pays, en violation du traité de Versailles.
C. Violence et embrigadement
L’État souhaite embrigader la société. En dehors du cadre scolaire, les jeunes sont enrôlés dans les Jeunesses hitlériennes.
Les travailleurs doivent s’impliquer dans le syndicat nazi, le Front du travail.
L’ensemble des médias (presse, radio et cinéma) est sous contrôle de l’appareil d’État, facilitant une propagande nazie et des autodafés (livres brûlés car contraires aux idées du pouvoir).
De grandes manifestations publiques sont organisées pour exposer la puissance du parti nazi (congrès de Nuremberg en 1935).
Le régime repose aussi sur la violence.
La Gestapo (police secrète) et les SS pourchassent et torturent les opposants politiques, les Juifs et les homosexuels. Ils sont ensuite déportés dans les camps de concentration.
III. Les démocraties fragilisées
Comment les démocraties affrontent-elles les crises économique et politique ?
A. Les crises déstabilisent les démocraties
Début 1930, la France est frappée à son tour par la crise économique et la montée du chômage.
Les gouvernements sont instables et des ligues d’extrême-droite font une percée politique.
Ces ligues font une grande manifestation à Paris le 6 février 1934 contre la république parlementaire, se soldant par une émeute.
Les partis de gauche craignent une montée du fascisme : le Front populaire est crée et rassemble les forces de gauche (les partis).
En mai 1936, les partis du Front populaire (PCF, SFIO, radicaux) remportent les élections législatives.
Léon Blum dirige alors le nouveau gouvernement et réalise de nombreuses réformes sociales comme les premiers congés payés et la semaine de 40 heures de travail.
Néanmoins, les radicaux décident de quitter le Front populaire en avril 1938, inquiets de l’effet de ces réformes.
En Espagne, le général Franco fait un coup d’État contre la République. Une guerre civile va alors éclater.
Franco reçoit une aide militaire de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, remporte la guerre civile en 1939. Il installe dans la foulée une dictature.
B. Des démocraties passives face à l’Allemagne nazie
En mars 1936, l’armée allemande viole le traité de Versailles et revient s’installer en Rhénanie.
Effrayée à l’idée qu’un nouveau conflit n’éclate, la France s’y oppose mais sans que cela ne soit suivi d’effet.
L’Allemagne nazie rompt une nouvelle fois le traité de Versailles en sortant de son isolement et en s’alliant avec l’Italie fasciste de Mussolini (Axe Rome-Berlin de 1936).
La France et les autres démocraties européennes sont dans l’attentisme.
Hitler en profite alors pour mener sa politique d’annexion territoriale, en quête d’une « Grande Allemagne ». L’Autriche est ainsi envahie par l’Allemagne en mars 1938 : c’est l’Anschluss.
Hitler revendique par la suite la région des Sudètes (Tchécoslovaquie), peuplée de trois millions d’Allemands (sur les quinze millions d’habitants)
Malgré le refus tchécoslovaque, Hitler obtient un accord favorable de la France et de l’Angleterre durant la conférence de Munich en septembre 1938.
L’annexion des Sudètes actée, Hitler envahit la Tchécoslovaquie pourtant peuplée de slaves.
En août 1939, l’Allemagne signe le Pacte germano-soviétique, un pacte de non-agression avec l’URSS, ce qui lui octroie l’opportunité d’attaquer la Pologne le 1er septembre 1939 sans crainte de représailles venant de l’URSS.
Toutefois, ce fut le coup de force de trop pour la France et l’Angleterre qui déclarent la guerre à l’Allemagne.
3H1 – Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale
I. La violence des combats
Comment expliquer le lourd bilan humain de la 1ère Guerre mondiale ?
A. Une guerre longue et mondiale
La guerre commence à l’été 1914 par une grande offensive des Allemands à l’Ouest. Cette offensive est bloquée sur la Marne.
Dès l’automne 1914, les armées française et anglaise et l’armée allemande entament une guerre de position, se faisant face à face dans les tranchées. Le front reste le plus souvent statique.
En 1916 et 1917, les grandes batailles pour tenter de le briser se soldent par des échecs (Bataille de Verdun, de la Somme, et du Chemin des Dames).
Cependant sur le front Est et dans les Balkans, les armées des puissances centrales continuent leur avancée.
En mars 1918, la Russie annonce son retrait, les Allemands arrivent alors à reprendre l’offensive à l’Ouest. Mais avec l’aide des Américains, les armées alliées commandées par le maréchal Foch lancent une grande contre-offensive. L’armée allemande est refoulée et l’Allemagne se résigne à signer l’armistice le 11 novembre 1918.
B. La guerre dans les tranchées
Au front, les soldats font régulièrement des assauts vers les tranchées adverses, ils se battent à coups de baïonnettes et de couteau. La boue et le manque d’hygiène (rats, poux) sont leur lot quotidien. Ils tiennent bon grâce à l’esprit de camaraderie et au maintien des relations avec l’arrière (lettres et permissions).
En 1917, des régiments décident de ne plus partir au combats, usés et lassés par la guerre : ce sont les mutineries.
La Première Guerre mondiale repose surtout sur l’armement. L’artillerie fait plus de 75% des morts au combat : les canons sont de plus en plus puissants et causent des dégâts importants dans les tranchées ennemies. De nouvelles armes sont inventées : les obus à gaz, les lance-flammes, les mitrailleuses et les mines. Les tanks font leur apparition et l’aviation est utilisée pour les bombardements à la fin de la guerre.
C. Une guerre très meurtrière
Environ 70 M de soldats ont été mobilisés durant cette guerre : Européens, Américains et de nombreux hommes venus des colonies (tirailleurs sénégalais).
La guerre a tué plus de 10 M d’individus et fait 6 M de mutilés (les « gueules cassées »)
La « génération du feu » a été traumatisée par cette guerre. La violence n’a pas disparue après la guerre, car les soldats ont été habitués à tuer.
Et dans le même temps, d’anciens combattants, notamment français, adhèrent aux idées pacifistes.
II. Des sociétés bouleversées
Comment la guerre a-t-elle bouleversée les sociétés et les régimes politiques ?
A. La mobilisation de l’arrière
La guerre de 14-18 est la première guerre totale. Afin d’honorer la demande des États en matière d’armement, une partie de l’industrie est destinée à la production d’armes.
Les femmes remplacent les hommes dans les champs et les usines.
Les États décident d’augmenter les impôts et font des campagnes d’emprunts auprès des populations et des banques américaines pour acheter des armes et entretenir les troupes.
Prêter à l’État devient alors un devoir citoyen.
Pour que les civils gardent le moral, les États font de la propagande de guerre, consistant à produire des communiqués militaires positifs, à censurer la presse et à contrôler les lettres en transit depuis le front. Une propagande dédiée à la jeunesse est aussi mise en place (dans les écoles)
B. Les civils, victimes de la guerre
A l’arrière, l’angoisse de la mort d’un proche est un sentiment permanent. Les civils souffrent aussi des pénuries en raison du chamboulement de l’économie.
Ils souffrent d’autant plus dans les régions proches du front où les bombardements sont réguliers.
En 1917, en parallèle des mutineries au front, la lassitude gagne les civils et se traduit par des grèves et manifestations (ouvrières des usines)
Dans les pays sous occupation (Belgique, Nord de la France, Serbie), la situation est encore plus difficile, car les populations doivent subir des réquisitions et des travaux forcés.
Cela oblige par exemple des habitants à devoir travailler en Allemagne ou dans d’autres régions. Ceux qui s’y opposent sont tués.
En 1915, le gouvernement turc tire profit de cette guerre pour exterminer les Arméniens de l’Empire ottoman : le génocide arménien entraîne plus de 1,2 M de morts.
C. Les révolutions russe et allemande
Début 1917 éclatent d’importantes grèves en Russie. Au mois de février, la population et l’armée renversent le tsar Nicolas II pour installer ensuite un gouvernement provisoire : c’est la révolution de février. La guerre se poursuit malgré tout et les difficultés persistent.
Au mois d’octobre, le parti bolchevik mené par Lénine profite de ce mécontentement pour prendre le pouvoir au cours d’une seconde révolution.
Le 9 novembre 1918 en Allemagne, l’empereur Guillaume II est renversé à son tour. On y proclame alors la République et un gouvernement.
En janvier 1919 à Berlin, les spartakistes (communistes allemands) essaient de prendre le pouvoir à Berlin mais cette révolution est écrasée par le nouveau gouvernement républicain mis en place.
Commentaires récents