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3H4 – La France dans la guerre (1940-1944)

I. Le régime de Vichy et la collaboration

En quoi le régime de Vichy remet-il en question les principes de la République ? 

A. Le choc de la défaite

En mai-juin 1940, l’offensive allemande entraîne la déroute des armées franco-anglaises. Des millions de français vont alors s’enfuir : c’est l’exode. 

Le maréchal Pétain prône alors l’armistice et devient président du Conseil le 16 juin 1940. 

Il signe l’armistice à Rethondes le 22 juin. Dès lors, le nord et l’ouest du pays sont sous occupation allemande, et la France doit payer des frais d’occupation démentiels. 

Pétain installe son gouvernement à Vichy, en zone libre. Il obtient les pleins pouvoirs du Parlement le 10 juillet, il peut ainsi modifier la Constitution.  Le 11 juillet il promulgue des actes constitutionnels qui lui octroient le titre de “chef de l’Etat français”, il a alors tous les pouvoirs. 

B. Le régime de Vichy

Pétain est l’ennemi de la démocratie : les élections sont supprimées, les médias sont contrôlés et censurés. Un culte de la personnalité se développe, son portrait est désormais partout. Les hommes politiques de la IIIe République sont arrêtés et jugés (Blum, Daladier).

Pétain rêve de restaurer une France d’antan à travers une Révolution nationale. 

Source: Archives départementales du Puy-de-Dôme
Une affiche de propagande du régime de Vichy où de nombreux symboles du pétainisme sont réprésentés (la francisque, les 7 étoiles de maréchal…)

Les valeurs traditionnelles sont au cœur de son projet : travail de la terre et artisanat, la famille et la religion catholique. Il prend des mesures contre ceux qu’il considère comme non français : de nombreuses professions sont interdites aux Juifs en octobre 1940 (le statut des Juifs). Enfin, des milliers de demandes de naturalisation accordées aux étrangers sont annulées par l’Etat.

C. La collaboration avec l’Allemagne nazie

En octobre 1940, Pétain est incité par le chef du gouvernement Pierre Laval, d’engager une  politique de collaboration avec l’Allemagne (rencontre avec Hitler à Montoire le 24 octobre). L’Etat français livre alors à l’Allemagne des Juifs étrangers de la zone libre et apporte son aide aux Allemands dans l’arrestation de Juifs dans la zone occupée (la rafle du Vel’ d’Hiv’ le 16 juillet 1942).

En novembre 1942, l’Allemagne envahit la zone libre. Peu de temps après, des partisans d’une collaboration plus poussée entrent au gouvernement. L’Etat organise le Service du travail obligatoire (STO) et laisse la Milice traquer les Juifs et les résistants.

Pétain rencontre Hitler à Montoire (Loir-et-Cher) le 24 octobre 1940, scellant la collaboration entre l’Etat français et l’Allemagne nazie.

II. La Résistance et la Libération 

Quel fut le rôle de la Résistance lors de la libération ? 

A. La résistance extérieure et le général de Gaulle

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle depuis Londres, lance un appel à la résistance sur la radio anglaise, la BBC. Opposé à la défaite, il demande aux Français de poursuivre le combat. Il constitue une armée, les Forces Françaises Libres (FFL) afin de combattre aux côtés des Alliés et fonde un gouvernement, le Comité national français.

Source: Le Livre Scolaire
Carte de la libération de la France en 1944

Des colonies et leurs armées vont se joindre à De Gaulle. Les FFL combattent en Afrique et dans le pourtour méditerranéen (Libye, Proche-Orient, Afrique du Nord). C’est en juillet 1943 que les forces armées françaises débarquent avec les Alliés en Sicile (Opération Husky) puis en Provence en août 1944 (Opération Anvil Dragoon). 

B. Une résistance intérieure en développement

En France, dès la fin 1940, des français décident de mener une lutte clandestine contre les Allemands et le régime de Vichy. Ils constituent alors de petits mouvements de Résistance assez autonomes. Ils diffusent des tracts et des journaux clandestins pour dénoncer l’occupation allemande et le régime de Vichy et informent les Alliés. Ils mènent aussi des actions armées : sabotage des chemins de fer et attentats contre les Allemands. Ces résistants ont agi ainsi au péril de leur vie. 

Lorsque l’Allemagne a envahi l’URSS, des communistes sont entrés en Résistance. Une colère monte en raison des pénuries et des exécutions d’otages. A partir de 1943, de nombreux jeunes fuient le STO et forment des maquis. Ils deviennent alors des menaces pour les troupes allemandes.

Un acte de sabotage ferroviaire en Bretagne (1943-1944), témoignage d’une intense « bataille du rail ». Source: Archives municipales de Quimper 20 Fi 12-10 collection Alain Le Grand

C. La Résistance et la Libération s’unissent

En 1941, De Gaulle missionne Jean Moulin afin d’unifier les mouvements de Résistance.

En 1943, Jean Moulin fonde le Conseil national de la Résistance (CNR) qui réunit des délégués des mouvements, des anciens partis et des syndicats. Le CNR reconnaît le général De Gaulle comme le chef de cette France résistante. 

En 1944, les Alliés débarquent en Normandie (juin) puis en Provence (août). Les résistants intérieurs regroupés au sein des FFI, menacent l’ennemi. 

La libération de Paris a lieu en août 1944. De Gaulle revient à Paris, il défile sur les Champs-Elysées, acclamé par le public. Il prend alors la tête du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). 

De Gaulle descend les Champs-Elysées le 26 août 1944 lors de la libération de Paris.

[Vidéo] Le génocide arménien de 1915-1916

Cette vidéo explicative retrace chronologiquement les évènements du siècle dernier qui ont causé la mort de 1.7 M d’arméniens (sur les 2.5 M) durant la Première Guerre mondiale.

L’Arménie, ce pays situé sur la pointe Est de la Turquie, à la frontière de la Russie, est un territoire qui aura connu de nombreuses souffrances, sur fond de différences culturelles et religieuses avec ses voisins.

Une carte pour comprendre la situation en Turquie (alors l’Empire ottoman) – Source: Université Laval de Québec

Exterminations, déportations, massacres en tous genres… Vous comprendrez pourquoi le génocide arménien a eu lieu, dans quelles conditions les arméniens ont (sur)vécu et en quoi ce génocide finalement peut s’assimiler à une forme de déshumanisation hypertrophiée des forces en jeu.

3H3 – La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

I. Une guerre sans limites

Pourquoi peut-on affirmer que la 2e G.M est un affrontement planétaire sans bornes ?

A. Une guerre mondiale et totale

La Seconde Guerre mondiale est une guerre planétaire et totale. Tous les pays du monde entier se sont engagés.

L’Europe et, l’Asie-Pacifique et le pourtour du bassin méditerranéen sont les terrains d’affrontement.

Les pays qui s’affrontent ont des idéologies opposées, ce qui renforce la haine et la violence.

L’Allemagne nazie souhaite conquérir un « espace vital » à l’est de l’Europe, détruire le communisme en URSS et exterminer les Juifs.

L’expansion de l’Axe en Europe et en Afrique du Nord (1939-1942) – Source: Le Livre Scolaire 3e

 

Anglais et Américains veulent mettre fin à la tyrannie nazie au nom des libertés. L’URSS souhaite montrer au monde la supériorité du communisme.

Les Japonais veulent avoir mainmise sur l’Asie orientale.

La mobilisation est totale dans chaque camp. La production d’armes y est massive et sont toujours plus perfectionnées (navires de guerre, tanks, avions).

On fait appel à une mobilisation forte des civils : dans les usines d’armement, par le financement de la guerre (via les impôts et les emprunts).

Les colonies apportent des hommes et des matières premières.

La libération de l’Europe et de l’Afrique du Nord par les Alliés (1942-1945) – Source: Le Livre Scolaire 3e

B. Une guerre extrêmement brutale

Environ 90 M de soldats sont mobilisés.

La violence extrême est au cœur des combats, notamment sur le front de l’Est et en Asie Pacifique où les adversaires n’en sont plus à respecter les règles de la guerre (des prisonniers de guerre soviétiques ont été massacrés).

Les bombardements ciblent les civils. En 1940, l’Allemagne bombarde des villes anglais (le Blitz de la bataille d’Angleterre).

En réponse à cela, à partir de 1942, Anglais et Américains bombardent des villes allemandes (Dresde) et japonaises.

En août 1945, le bombardement atomique américain sur Hiroshima et Nagasaki met un terme au conflit dans le Pacifique.

Les pays sous occupation de l’Axe exercent des maltraitances sur les civils (pénuries, déportations, condamnations) et sont parfois contraints d’aller en Allemagne pour effectuer un travail forcé.

Les résistants sont exécutés ou déportés dans les camps de concentration allemands.

L’armée allemande persécute les civils sur le front de l’Est, tandis que le Japon exerce une extrême cruauté dans les pays occupés (massacre de Nankin en 1937).

Le bilan de la 2e Guerre mondiale est lourd : entre 50 M et 60 M de morts, principalement des civils. C’est une guerre d’anéantissement, notamment sur le front de l’Est.

Des actes inhumains ont été perpétrés par les Allemands (extermination par balles des Einsatzgruppen).

C’est la raison pour laquelle les dirigeants nazis seront jugés et condamnés par un tribunal international à Nuremberg en 1945 (procès de Nuremberg)

La guerre en Asie-Pacifique (1941-1945) – Source: Le Livre Scolaire 3e

II. Le génocide des Juifs et des Tziganes

Comment ont-été exterminés les Juifs et Tziganes d’Europe par les Allemands ?

A. Les ghettos et Einsatzgruppen

Une fois la Pologne conquise, les Allemands décident d’enfermer les Juifs polonais dans des ghettos (à Varsovie, Lodz, Cracovie). Beaucoup meurent de maladie et de faim.
A partir de 1942, ils sont évacués des ghettos pour être déportés vers les nouveaux camps de concentration.
Durant l’invasion de l’URSS en 1941, des petites unités SS, les Einsatzgruppen, sont chargées d’accompagner les armées allemandes sur le territoire soviétique pour exterminer les Juifs et les Tziganes. Aidés par des auxiliaires recrutés dans les régions concernées (Ukraine, Lituanie…), hommes, femmes et enfants sont fusillés en pleine nature dans des fosses qu’ils recouvrent ensuite de terre.

Un soldat allemand et un policier juif surveillent la circulation vers le ghetto. Sur le panneau : « Quartier juif, entrée interdite ».
Le ghetto juif de Lodz en Pologne occupée (1940-1941) – Source: Le Livre Scolaire 3e

B. Les camps d’extermination

Hitler décide d’exterminer tous les Juifs d’Europe en fin d’année 1941.

En janvier 1942, des hauts dirigeants nazis se retrouvent à Wannsee pour mettre en place la « Solution finale », soit l’extermination de tous les Juifs d’Europe.

Les SS ouvrent des camps d’extermination dans la partie polonaise du Grand Reich (Treblinka, Majdanek, Belzec).

Juifs et Tziganes y seront acheminés par train, beaucoup ne survivront pas au voyage. Les déportés sont ensuite presque tous tués dans des chambres à gaz et leurs corps sont brûlés.

Auschwitz fait figure de premier centre de mise à mort de Juifs européens. C’est à la fois un camp de concentration et d’extermination.

Les Juifs déclarés « inaptes au travail » sont d’emblée gazés (femmes avec enfants, personnes âgées).

Les autres doivent travailler dans le camp ou sont envoyés dans des usines comme main d’œuvre gratuite.

Une grande partie meurt de conditions de vie et de travail pénibles. Ceux qui sont affaiblis finissent aussi leur vie dans les chambres à gaz.

Ghettos et Einsatzgruppen dans l’Europe occupée (1939-1942) – Source: Le Livre Scolaire 3e

C. Le lourd bilan du génocide

Le génocide des Juifs – ou Shoah – a tué entre 5 M et 6 M d’individus, soit environ 50% des Juifs européens. Le génocide des Tziganes représente entre 200 000 et 250 000 victimes.

Les rares rescapés des camps qui ont pu revenir chez eux se sont sentis incompris et en insécurité.

Une partie des Juifs quitte alors l’Europe pour la Palestine britannique, dans l’espoir d’y fonder un foyer juif.

Fusillade de populations juives en URSS (1941) par un Einsatzgruppe.

3H2 – Expériences totalitaires et démocraties fragilisées

I. Le régime totalitaire soviétique

Comment caractériser le régime totalitaire soviétique ?

A. Un nouveau régime mis en place par Lénine

En 1917, Lénine et les bolcheviks prennent le pouvoir. Inspiré des idées de Karl Marx, Lénine souhaite abolir la propriété privée et propose une société égalitaire.

Il croit que la dictature du parti communiste, appelée dictature du prolétariat, est nécessaire pour parvenir à cet objectif.

Pendant la guerre civile (1917-1921), Lénine et le parti bolchevik (communiste) imposent leur dictature et interdisent tout autre parti politique.

Les grandes usines et les banques sont nationalisées, la production agricole paysanne est réquisitionnée pour nourrir les villes et l’armée.

En 1922, ils fondent un État fédéral : l’URSS.

B. La collectivisation de l’économie par Staline

Lénine meurt en 1924. Staline se présente comme son héritier face à Trotski qu’il chasse et fait assassiner au Mexique.

En 1929, Staline décide que l’État doit contrôler toute l’économie, il contraint les paysans à entrer dans des grandes fermes collectivisées, les kolkhozes.

Enfin, les dernières entreprises qui ne l’étaient pas sont désormais nationalisées. C’est l’État qui fixe les objectifs économiques à atteindre via des plans quinquennaux.

« Longue vie au grand Staline ! » Affiche de propagande représentant Staline, par Sirocenqo en 1938.

C. Terreur et propagande

C’est à partir de 1929 que des centaines de milliers d’opposants au régime sont envoyés et enfermés dans les camps du Goulag.

Une Grande Terreur est instaurée entre 1936 et 1938, période au cours de laquelle des membres du parti et des centaines de milliers de communistes sont condamnés sans fondement et exécutés afin que Staline puisse garder le pouvoir absolu.

Staline s’appuie sur la propagande et profite des médias de l’époque (presse, affiches, radio) pour développer un culte de la personnalité faisant l’apologie du régime stalinien.

La jeunesse est embrigadée dans les komsomols (des organisations de jeunesse) et les travailleurs sont encadrés par le syndicat communiste.

Le pouvoir stalinien organise de grandes manifestations pour exposer sa puissance.

II. Le régime totalitaire nazi

Comment caractériser le régime totalitaire nazi ?

A. Hitler met en place la dictature nazie

A partir de 1929, l’Allemagne est frappée par la crise économique et la hausse du chômage.

Hitler, dirigeant d’un petit parti nazi, remet en cause le traité de Versailles, les Juifs et la République d’être à l’origine de cette crise.

Le parti d’Hitler gagne en popularité à tel point qu’il devient rapidement le premier parti d’Allemagne.

Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président Hindenburg.

Cette nomination permet à Hitler d’installer sa dictature. Il parvient à obtenir tous les pouvoirs par les députés et fait interdire tout pluralisme politique.

Le parti nazi devient alors un parti unique en Allemagne. En 1934, Hindenburg meurt, Hitler se proclame Reichführer.

B. Une idéologie raciste et conquérante

Tout le projet d’Hitler puise ses sources dans Mein Kampf, son ouvrage écrit en prison en 1923.

Selon lui, les Allemands appartiennent à la race des Aryens, une race germanique supérieure à toute autre race.

Les Juifs sont considérés comme des menaces à la pureté biologique du peuple allemand et doivent être éliminés.

Enfin, il se fixe comme objectif de réunifier tous les Allemands au sein d’un seul État qui doit mener la conquête d’un « espace vital » nécessaire à son bonheur.

A partir de 1933, Hitler met en place une politique antisémite. Les magasins juifs subissent le boycott organisé par les nazis.

En 1935, les lois de Nuremberg prive les Juifs de la citoyenneté allemande et leur interdit le mariage avec des non Juifs.

En 1938, l’accès à de nombreux emplois leur est interdit. Une persécution est menée à l’encontre des homosexuels et handicapés, accusés d’affaiblir la race.

Une politique de conquête territoriale est mise en place par Hitler, elle se traduit par un réarmement du pays, en violation du traité de Versailles.

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Sur l’affiche : « Allemands ! Défendez-vous ! N’achetez pas chez les Juifs !’ Les magasins juifs sont boycottés par les SA (photographie de 1933).

C. Violence et embrigadement

L’État souhaite embrigader la société. En dehors du cadre scolaire, les jeunes sont enrôlés dans les Jeunesses hitlériennes.

Les travailleurs doivent s’impliquer dans le syndicat nazi, le Front du travail.

L’ensemble des médias (presse, radio et cinéma) est sous contrôle de l’appareil d’État, facilitant une propagande nazie et des autodafés (livres brûlés car contraires aux idées du pouvoir).

De grandes manifestations publiques sont organisées pour exposer la puissance du parti nazi (congrès de Nuremberg en 1935).

Le régime repose aussi sur la violence.

La Gestapo (police secrète) et les SS pourchassent et torturent les opposants politiques, les Juifs et les homosexuels. Ils sont ensuite déportés dans les camps de concentration.

III. Les démocraties fragilisées

Comment les démocraties affrontent-elles les crises économique et politique ?

A. Les crises déstabilisent les démocraties

Début 1930, la France est frappée à son tour par la crise économique et la montée du chômage.

Les gouvernements sont instables et des ligues d’extrême-droite font une percée politique.

Ces ligues font une grande manifestation à Paris le 6 février 1934 contre la république parlementaire, se soldant par une émeute.

Les partis de gauche craignent une montée du fascisme : le Front populaire est crée et rassemble les forces de gauche (les partis).

En mai 1936, les partis du Front populaire (PCF, SFIO, radicaux) remportent les élections législatives.

Léon Blum dirige alors le nouveau gouvernement et réalise de nombreuses réformes sociales comme les premiers congés payés et la semaine de 40 heures de travail.

Néanmoins, les radicaux décident de quitter le Front populaire en avril 1938, inquiets de l’effet de ces réformes.

En Espagne, le général Franco fait un coup d’État contre la République. Une guerre civile va alors éclater.

Franco reçoit une aide militaire de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, remporte la guerre civile en 1939. Il installe dans la foulée une dictature.

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Les signataires de l’accord de Munich. De gauche à droite : Mussolini, Hitler, Daladier (France) et Chamberlain (Royaume-Uni)

B. Des démocraties passives face à l’Allemagne nazie

En mars 1936, l’armée allemande viole le traité de Versailles et revient s’installer en Rhénanie.

Effrayée à l’idée qu’un nouveau conflit n’éclate, la France s’y oppose mais sans que cela ne soit suivi d’effet.

L’Allemagne nazie rompt une nouvelle fois le traité de Versailles en sortant de son isolement et en s’alliant avec l’Italie fasciste de Mussolini (Axe Rome-Berlin de 1936).

La France et les autres démocraties européennes sont dans l’attentisme.

Hitler en profite alors pour mener sa politique d’annexion territoriale, en quête d’une « Grande Allemagne ». L’Autriche est ainsi envahie par l’Allemagne en mars 1938 : c’est l’Anschluss.

Hitler revendique par la suite la région des Sudètes (Tchécoslovaquie), peuplée de trois millions d’Allemands (sur les quinze millions d’habitants)

Malgré le refus tchécoslovaque, Hitler obtient un accord favorable de la France et de l’Angleterre durant la conférence de Munich en septembre 1938.

L’annexion des Sudètes actée, Hitler envahit la Tchécoslovaquie pourtant peuplée de slaves.

En août 1939, l’Allemagne signe le Pacte germano-soviétique, un pacte de non-agression avec l’URSS, ce qui lui octroie l’opportunité d’attaquer la Pologne le 1er septembre 1939 sans crainte de représailles venant de l’URSS.

Toutefois, ce fut le coup de force de trop pour la France et l’Angleterre qui déclarent la guerre à l’Allemagne.

3H1 – Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale

I. La violence des combats

Comment expliquer le lourd bilan humain de la 1ère Guerre mondiale ?

A. Une guerre longue et mondiale

La guerre commence à l’été 1914 par une grande offensive des Allemands à l’Ouest. Cette offensive est bloquée sur la Marne.

Dès l’automne 1914, les armées française et anglaise et l’armée allemande entament une guerre de position, se faisant face à face dans les tranchées. Le front reste le plus souvent statique.

En 1916 et 1917, les grandes batailles pour tenter de le briser se soldent par des échecs (Bataille de Verdun, de la Somme, et du Chemin des Dames).

Cependant sur le front Est et dans les Balkans, les armées des puissances centrales continuent leur avancée.

En mars 1918, la Russie annonce son retrait, les Allemands arrivent alors à reprendre l’offensive à l’Ouest. Mais avec l’aide des Américains, les armées alliées commandées par le maréchal Foch lancent une grande contre-offensive. L’armée allemande est refoulée et l’Allemagne se résigne à signer l’armistice le 11 novembre 1918.

B. La guerre dans les tranchées

Au front, les soldats font régulièrement des assauts vers les tranchées adverses, ils se battent à coups de baïonnettes et de couteau. La boue et le manque d’hygiène (rats, poux) sont leur lot quotidien. Ils tiennent bon grâce à l’esprit de camaraderie et au maintien des relations avec l’arrière (lettres et permissions).

En 1917, des régiments décident de ne plus partir au combats, usés et lassés par la guerre : ce sont les mutineries.

La Première Guerre mondiale repose surtout sur l’armement. L’artillerie fait plus de 75% des morts au combat : les canons sont de plus en plus puissants et causent des dégâts importants dans les tranchées ennemies. De nouvelles armes sont inventées : les obus à gaz, les lance-flammes, les mitrailleuses et les mines. Les tanks font leur apparition et l’aviation est utilisée pour les bombardements à la fin de la guerre.

C. Une guerre très meurtrière

Environ 70 M de soldats ont été mobilisés durant cette guerre : Européens, Américains et de nombreux hommes venus des colonies (tirailleurs sénégalais).

La guerre a tué plus de 10 M d’individus et fait 6 M de mutilés (les « gueules cassées »)

La « génération du feu » a été traumatisée par cette guerre. La violence n’a pas disparue après la guerre, car les soldats ont été habitués à tuer.

Et dans le même temps, d’anciens combattants, notamment français, adhèrent aux idées pacifistes.

II. Des sociétés bouleversées

Comment la guerre a-t-elle bouleversée les sociétés et les régimes politiques ?

A. La mobilisation de l’arrière

La guerre de 14-18 est la première guerre totale. Afin d’honorer la demande des États en matière d’armement, une partie de l’industrie est destinée à la production d’armes.

Les femmes remplacent les hommes dans les champs et les usines.

Les États décident d’augmenter les impôts et font des campagnes d’emprunts auprès des populations et des banques américaines pour acheter des armes et entretenir les troupes.

Prêter à l’État devient alors un devoir citoyen.

Pour que les civils gardent le moral, les États font de la propagande de guerre, consistant à produire des communiqués militaires positifs, à censurer la presse et à contrôler les lettres en transit depuis le front. Une propagande dédiée à la jeunesse est aussi mise en place (dans les écoles)

B. Les civils, victimes de la guerre

A l’arrière, l’angoisse de la mort d’un proche est un sentiment permanent. Les civils souffrent aussi des pénuries en raison du chamboulement de l’économie.

Ils souffrent d’autant plus dans les régions proches du front où les bombardements sont réguliers.

En 1917, en parallèle des mutineries au front, la lassitude gagne les civils et se traduit par des grèves et manifestations (ouvrières des usines)

Dans les pays sous occupation (Belgique, Nord de la France, Serbie), la situation est encore plus difficile, car les populations doivent subir des réquisitions et des travaux forcés.

Cela oblige par exemple des habitants à devoir travailler en Allemagne ou dans d’autres régions. Ceux qui s’y opposent sont tués.

En 1915, le gouvernement turc tire profit de cette guerre pour exterminer les Arméniens de l’Empire ottoman : le génocide arménien entraîne plus de 1,2 M de morts.

C. Les révolutions russe et allemande

Début 1917 éclatent d’importantes grèves en Russie. Au mois de février, la population et l’armée renversent le tsar Nicolas II pour installer ensuite un gouvernement provisoire : c’est la révolution de février. La guerre se poursuit malgré tout et les difficultés persistent.

Au mois d’octobre, le parti bolchevik mené par Lénine profite de ce mécontentement pour prendre le pouvoir au cours d’une seconde révolution.

Le 9 novembre 1918 en Allemagne, l’empereur Guillaume II est renversé à son tour. On y proclame alors la République et un gouvernement.

En janvier 1919 à Berlin, les spartakistes (communistes allemands) essaient de prendre le pouvoir à Berlin mais cette révolution est écrasée par le nouveau gouvernement républicain mis en place.

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