1. Is Edward human or not? Give elements that make him look like a robot:
his costume
he doesn’t grow old
2. Remember the colours. What can you say about the little suburb and the castle?
3. References to famous myths.
Do you know Frankenstein?
It also makes us think of fairy tales like Beauty and the Beast. Look at Jean Cocteau’s version (1946).
What are the differences in the love stories? At the beginning of both stories, the girl is afraid and then she finally falls in love with the Beast or the monster. But in Beauty and the Beast, there is a happy end because the Beast is turned into a prince and they can get married.
On the contrary, Edward can’t love Kim and they don’t finish their lives together. They are separated. Edward finishes his life lonely. Love is impossible!
4. The story is a long flashback.
Once upon a time, a great inventor…
Finally, that’s why it is snowing sometimes in California!
Don’t you think Tim Burton, the director, looks like his creature, Edward? Or his friend, Johnny Depp? Can you describe them?
Let’s talk about his films. Can you name any?
3. Look at the posters. What can you imagine about the film?
4. The music is very important. Danny Elfman is Burton’s favourite composer.
Un conte moderne
Sous ses allures rassurantes de « conte de fée moderne », Edward aux mains d’argent comporte des variations qui récusent cette lisse simplicité et donnent un coup de canif au pacte conclu initialement avec le spectateur. « C’est ce qui me plaît dans le cadre offert par le conte de fées. Il donne la possibilité d’exprimer un ensemble d’idées et de sentiments d’une grande variété. La structure de base est simple et permet le commentaire social aussi bien que la rêverie, l’abstraction et les choses plus concrètes. Le film pour cela s’ouvre par : il était une fois … »
Tim Burton entretien avec Mark Salisbury, 1997
Des personnages archétypaux
Comme dans le conte, les personnages du film s’apparentent à des types : Kim est la jeune princesse, objet de la quête ; Peggy la « mère » de substitution, instigatrice du parcours du héros. Les amies de Peggy ressemblent fort, dans leur accoutrement, leur maquillage et leurs attitudes, à des sorcières tout droit sorties d’un conte d’Andersen ou de Perrault. Quant au traitement de Jim, l’opposant principal, il n’est pas plus approfondi que celui des autres personnages masculins, tous assez schématiques. Enfin, Edward présente les caractéristiques d’un héros de conte : issu de «nulle part », il doit accomplir une mission, physiquement (de ses mains) et mentalement (parfaire une éducation inachevée). Dès les premières images qui le montrent en contemplation devant une image de la vierge, il est dans l’attente d’une mère de substitution qui puisse le faire évoluer.
Un parcours initiatique qui tourne court
A contrario du conte traditionnel, voici le héros figé dans une position enfantine qui ne débouche pas sur la maturité. C’est ce qu’illustre la scène finale qui montre une Kim vieillie alors qu’Edward demeure à jamais adolescent dans son château, comme soustrait au temps. Son parcours n’est pas initiatique, mais régressif. Les choix d’Edward le mènent plutôt à l’erreur et entraînent l’échec de son évolution. Sa vocation finale de tailleur de glace devient la métaphore de son itinéraire pris dans une minéralité immuable, une pureté inaltérable.