Hier, mercredi 23 mars 2022, en Afghanistan, les écoles pour filles fermées depuis la prise de pouvoir par les talibans (en août dernier) devaient rouvrir. Cependant, après s’être installées dans leurs salles de cours durant quelques heures, elles ont été mises à la porte de leurs établissements. Pourquoi ?

Le porte-parole d’état afghan Aziz Ahmad Rayan tente d’expliquer cette action en inventant sans doute des raisons. Il dit : « En Afghanistan, surtout dans les villages, les mentalités ne sont pas encore prêtes. […] Nous avons certaines restrictions culturelles […] mais les principaux porte-parole de l’Émirat islamique offriront de meilleures clarifications. »

L’un des nombreux problèmes posés par cette fermeture est que seules les filles seront privées d’éducation poussée : en effet, dans la règle, il n’est pas question des garçons qui, eux, pourront continuer de s’instruire. Le gouvernement empêche très clairement l’égalité des sexes en appliquant une mesure privative uniquement aux femmes.

Il est néanmoins évident que le gouvernement afghan, qui avait pourtant assuré récemment ne pas fermer les établissements du secondaire, tente d’appauvrir la connaissance de sa population, car le savoir est la première barrière contre la dictature que les talibans ont mise en place.

C’est un régime de terreur que le gouvernement afghan met en place, à savoir le nationalisme religieux du pays. De plus, il use de tous les moyens pour parvenir à ses fins : il organise des attentats, attaque des personnes ou encore piège des véhicules. Le nouveau moyen que les talibans ont trouvé est simplement d’empêcher la population de se révolter en la coupant de tout savoir et ainsi, de toute pensée contraire à la leur.

Le peuple afghan ainsi empêché de toute pensée tombera dans un abîme d’où il n’entendra que la voix de ses dirigeants pour leur obéir au doigt et à l’œil.

Antoine