Mon plan tient-il la route ?

L’aube d’un nouveau jour © NJ 2020

Nous arrivons à une étape où il peut être intéressant de regarder son plan, sa construction, sa logique, et voir s’il tient toujours la route.

Outre le plan classique dit Imrad, il existe une variété de plans  destinés à rendre le mémoire plus clair. Le plan est finalement une succession d’étapes qui ont entre elles une certaine logique. Du général au particulier, du global à l’étude de cas, de la dimension historique, etc. il y a toujours une logique dans la construction du plan. Le bon sens peut être utile pour évaluer son plan; mais encore faut-il avoir recueilli toutes les informations que l’on souhaite développer.

Cela n’a rien à voir avec l’hypothèse qui reste un fil conducteur. Mais l’hypothèse est sous-tendue par la qualité et la quantité de données disponibles. Par conséquent, avant de se demander si le plan tient la route, il faut se demander si les éléments collectés sont suffisants, utiles, nécessaires, etc.

Dans l’ouvrage de Stéphane Beaud & Florence Weber, Guide de l’enquête de terrain, il n’est pas question du plan de rédaction du mémoire, mais seulement de l’avant-rédaction, c’est-à-dire de la collecte des données et de leur analyse. Le chapitre 8, « interpréter et rédiger » donne les derniers conseils avant l’analyse. Par exemple, au sujet des informateurs, qu’ils appellent l’enquêté, il est primordial d’informer sur son statut social et culturel : Son nom (même un pseudonyme qui permet de donner le genre), son âge (et parfois son année de naissance), la profession de ses parents, son lieu d’origine, le nombre de frères et sœurs.

Son diplôme le plus haut et sa profession, son statut au regard de son habitation (locataire ou propriétaire), son lieu de résidence, ses préférences politiques et sa tendance religieuse (ex: catholique non pratiquant). Le nombre d’enfants, leur âge, et leur statut vis-à-vis de la scolarité.

Ces éléments indispensables permettent de cerner à travers la singularité de l’informateur, sa position sociale, et donc d’éclairer son point de vue. Vous pouvez organiser tous ces éléments dans un tableau croisé, de manière à faciliter l’analyse par comparaison, ou analogies.

Bien souvent, le plan ne tient pas la route parce que les éléments collectés ne sont pas assez importants pour permettre d’argumenter. Il relève donc du bon sens de savoir si l’on a suffisamment d’informations, avant de se demander si le plan tient la route.

=> Stéphane Beaud & Florence Weber (1998), Guide de l’enquête de terrain, Paris: La Découverte, 338 p. (réédité depuis en livre de poche)

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