Ma biographie langagière et mon portrait de langues.

Mon premier rapport avec une langue a été avec le français. Née dans une banlieue parisienne, de mère française et de père espagnol, le français est donc ma langue maternelle. C’est la langue avec laquelle j’ai appris à jouer, à parler, à interagir avec les autres, à lire et à écrire.C’est aussi la langue que j’utilise dans mon quotidien surtout avec mes élèves et mes collègues de travail. J’associe le français à une culture, à ma famille et mes amis qui résident en France.

Cependant, dès mon plus jeune âge, j’ai eu la chance de pouvoir fréquenter une autre langue. Mon père originaire de Cadix parlait souvent l’ espagnol à la maison avec ma mère et mes grands- parents (tous parfaitement bilingues). À l’ âge de 9 ans, ma famille décida de déménager en Espagne, plus précisément à Callosa , petit village de montagne où naquit ma grand-mère. J’ai donc apprendre à parler l’espagnol même si c’était une langue qui m’était familière. En parallèle et pour me permettre l’intégration dans ce petit village où tous les nouveaux venus étions considérés comme des « étrangers » ne faisant pas partis de leur « communauté », j’ai dû faire l’apprentissage du valencien (langue régionale). L’espagnol a pour moi une dimension affective car il s’agit de la langue maternelle de mon père et de ma grand-mère avec qui j’avais une relation très étroite. Il s’agit aussi de la langue natale de mon conjoint et je la parle au quotidien à la maison.

Ma relation avec l’anglais est un peu plus compliquée. J’ai commencé son apprentissage au CM1. C’est une langue qui me semble complexe aussi bien à l’écrit qu’ à l’oral. J’ai poursuivi son apprentissage tout au long de ma scolarité mais aussi en prenant des cours particuliers, sans pour autant pouvoir me l’approprier. Aujourd’hui je suis capable de la comprendre et de me faire comprendre, mais je n’ y prends pas plaisir.

Dans le cadre scolaire, au secondaire, j’ai aussi côtoyé l’allemand pendant deux ans. Pas le choix, c’était l’allemand ou le latin !!Si l’anglais me paraissait complexe, l’allemand était pour moi incompréhensible. C’est une langue que je ne fréquente plus car je n’ai jamais aimé ses sonorités et je ne l’associe à aucune personne.

Mon portrait de langues

Une réflexion sur « Ma biographie langagière et mon portrait de langues. »

  1. Bonjour,
    Je trouve ton portrait très intéressant et touchant, j’ai moi même décidé d’expatrié ma famille, mes 4 enfants, au Canada alors qu’ils avaient respectivement 13 ans, 12 ans 9 ans et 3 ans pour rejoindre mon frère et sa famille qui vivaient là depuis très longtemps. L’intégration à une nouvelle communauté n’est pas toujours facile à vivre pour des enfants et pour leurs parents. Mais je ne regrette pas car ils parlent couramment l’anglais et le français et sont très bien intégrer dans leur communauté et leur pays d’adoption.Ils sont aujourd’hui français et canadiens.

Laisser un commentaire