« Comment peut-on être persan ? » – Une question d’actualité

A partir du texte de Montesquieu, Lettres persanes, 1721 : 

Dans ce texte, on perçoit le rapprochement entre identité et vêtements. En effet, ici, on voit que l’habit détermine la culture du personnage principal (d’après la façon dont les parisiens le voient). Sans l’habit persan et en « endoss(ant) un habit à l’européenne », le personnage devient aux yeux des autres un européen. La notion du regard des autres est donc prédominante car en réalité il ne devient pas européen mais les autres le voient comme un européen. Il y a donc un rapport notable entre le type de vêtements portés et l’identité du personnage. 

Peut-on alors penser qu’en changeant notre style vestimentaire pour un autre, marqué par une culture en particulier, on changerait d’identité aux yeux des autres ? Cela signifierait donc également un changement de culture de notre part ? (Bien entendu, ce n’est pas mon point de vue mais simplement des observations et questionnements qui semblent émerger du texte). 

Cette remarque peut également se faire de nos jours. Effectivement, que ce soit par curiosité, admiration, surprise ou méprise, on constate que ce genre de comportements est encore très présent aujourd’hui. Lorsque l’on croise quelqu’un qui n’a pas le même type de vêtements que nous, on peut adopter des comportements différents en fonction de chacun, de notre vécu, de notre propre culture, de notre situation géographique etc. Dans certains cas, certains peuvent simplement trouver les habits jolis et être alors admiratifs des vêtements des autres, mais dans d’autres cas, certaines personnes pourraient également voir cette différence vestimentaire comme un refus d’acculturation à la zone géographique dans laquelle ils se trouvent. Aussi, on peut voir que certaines personnes, sans jugement apparent vont simplement émettre une opinion sur l’origine ou la culture de l’individu en question. Comme on peut le voir dans le texte, le passage « il faut avouer qu’il a l’air bien persan », nous montre que c’est l’apparence de cet individu qui fait dire aux autres qu’il est persan. Ici, on peut tout de même desceller un jugement qui apparaît bien plus clairement dans la dernière phrase du texte : « Comment peut-on être Persan ? ». En effet, cette dernière phrase laisse à penser que ça n’est pas possible d’endosser cette identité, comme si c’était bien trop exotique et bien trop lointain pour les « habitants de Paris ». 

Une réflexion sur « « Comment peut-on être persan ? » – Une question d’actualité »

  1. i. Je juge les personnes par ses vêtements, mais je pense que c’est parce qu’en Amérique tes vêtements sont une représentation de quoi tu veux être. Pour la plu part, les personnes s’habillent avec un esthétique qui ne représente pas vraiment leurs intérêts, le capitalisme nous a convaincus qu’il suffit d’avoir l’air de qu’on fait quelque chose sans avoir à la faire. Je pense que les vêtements ne devraient être la métrique que nous utilisons pour juger les gens, les gens doivent arrêter d’être superficiels et se concentrer sur leurs actions s’ils veulent être d’une certaine manière. C’est l’âme et le cœur qui sont importants. Remplir nos vies d’objets matérialistes ne nous rendra heureux. S’exprimer c’est la façon dont on traite le monde, les objectifs que on se fixe et les choses que on fait.

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