Le lien entre le vêtement et l’identité

Cet extrait des Lettres Persanes (1721) de Montesquieu question sur lien entre l’identité et les vêtements. La forme épistolaire permet de recueillir différents points de sur la société (ici la société parisienne). Ainsi, nos vêtements deviennent un prolongement de notre identité, une extension de qui nous sommes, de ce qui nous caractérise en tant que personne issue d’un groupe. Dans les Lettres Persanes, les vêtements que porte Rica représentent son identité culturelle. Dans un premier temps, son identité persane est surtout perçue à travers ses habits. Il attire les regards, il devient un objet de curiosité pour la population parisienne. La popularité de Rica s’explique d’une part par le contexte historique avec l’orientalisme qui est à la mode en Europe.

À travers ses habits, on parle de son identité extérieure. C’est ce qui intéresse les parisiens et ils limitent alors toute leur culture à des vêtements. Lorsqu’il décide de passer à une mode plus européenne, on lui pose la question de savoir comment on peut être Persan. Cette question est assez violente car elle remet en question d’une certaine la culture persane. D’ailleurs, on peut y voir une vision colonialiste, c’est-à-dire qu’une personne dite « étrangère » ne peut qu’être habillée dans des habits de son pays, on les réduit à des stéréotypes. Dès lors, le vêtement devient un langage, certes muet, mais il peut en dire long sur une personne qui le porte mais aussi sur l’interaction que les autres ont avec lui.

On peut transposer cette question du lien entre le vêtement et l’identité à une problématique actuelle. Le vêtement est bien plus qu’un objet nécessaire à notre survie, il est symbole de notre identité. Au-delà de l’identité culturelle, il permet de montrer notre personnalité, nos convictions sans même utiliser la parole. On peut presque interpréter les vêtements comme une seconde peau sociale et culturelle.

Une réflexion sur « Le lien entre le vêtement et l’identité »

Laisser un commentaire