la vie à Haïti d’après le témoignage de Anderson D.Michel

En classe, lors d’une intervention de Guiti News, nous avons reçu le témoignage d’un journaliste provenant du pays d’Haïti, archipel partageant son territoire avec la République Dominicaine et se situant dans la mer des Caraïbes.

Il nous a raconté la situation autant politique qu’économique, ce qu’il a vécu en conséquence. Je vais m’efforcer de résumer son témoignage en trois points.

1 ) Tout d’abord la situation économique d’Haïti.

Ayant 60% de sa population vivant avec moins de deux dollars par jour, Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde. Le pays a un manque cruel de services publics, n’ayant pas de financement ; il n’y a pas d’hôpitaux, il n’y a que 10 000 policiers pour un total d’environ 12 millions d’habitants et surtout, l’école y est très chère. C’est pourquoi la plupart des enfants n’y vont pas, entraînant un manque de main d’œuvre qualifiée.

Le pays est également très exposé aux catastrophes naturelles telles que des séismes ou des ouragans, dévastant les infrastructures et les villes. Selon Anderson, certains pays auraient donné de l’argent à Haïti, mais cet argent aurait été détourné par des politiciens véreux.

2) Cela m’amène au deuxième point : la vie politique à Haïti.

Dans ce pays, rien ne garantit votre sécurité, en particulier si vous êtes journaliste comme ce fut le cas pour Anderson, alors que le pays est censé être une démocratie. A Haïti, les politiciens sont pour la plupart corrompus et n’hésiteront pas à corrompre eux aussi des gangs armés plus cruels les uns que les autres pour vous faire taire. Les policiers sont également pour la plupart corrompus, et peuvent recevoir l’ordre de ne pas intervenir si vous êtes en danger.

Photo de l’ex-président de la république d’Haïti, Jovanel Moïse, mort assassiné le 7 juillet 2021.

Cela est arrivé à Anderson ; il animait dans son pays une émission télé où il pointait justement les problèmes de ce pays et sensibilisait la population. Au bout de nombreuses menaces écrites, de tentatives de corruption de la part de politiciens, Anderson manqua de mourir à deux reprises ; la première fois, deux hommes armés sont directement allés dans son habitation, certainement dans le but de l’assassiner. Heureusement pour lui, il ne s’y situait pas à ce moment. En revanche, sa petite sœur et sa mère s’y trouvaient. La police ne venant pas, ce sont les voisins qui firent fuir les deux hommes avant qu’ils n’aient pu enfoncer la porte. La seconde fois fut en sortant du plateau télé de son émission ; Anderson se fit poursuivre par un homme à moto et manqua de se faire tirer dessus avec un pistolet par ce dernier. Ce fut à ce moment où il décida de fuir son pays pour l’Europe. Encore aujourd’hui, il a de fortes chances de se faire agresser voire être assassiné s’il retourne dans son pays d’origine. Mais qui sont ces gangs armés ? Ceci est mon troisième point.

3) La vie sociétaire

La vie sociétaire y est particulière ; aucun habitant n’est en sécurité. La cause peut être les catastrophes naturelles, mais ce sont surtout les gangs armés. Comme expliqué plus tôt, l’école est très chère à Haïti. Ne trouvant donc pas de travail, la seule solution pour gagner de l’argent est donc de s’engager dans la criminalité, et souvent en étant jeune.

Selon Anderson, les politiciens emploient et payent grassement pour, par exemple, éliminer leurs opposants politiques, ou bien les personnes qui parlent un peu trop de la situation du pays. Toujours selon lui, les gangs engagent des enfants dans leur rangs, leur mettant des armes dans les mains et leur demandant par exemple de tuer un chien au pistolet pour prouver leur « valeur ». La plupart des jeunes sont donc non instruits et plongés très tôt dans la violence et le crime.

Conclusion : La situation globale du pays est très médiocre. Vivre y est difficile à cause de la pauvreté globale du pays, et un climat d’insécurité constant y règne que ce soit à cause des gangs armés ou des catastrophes naturelles.

Héloïse, 4e3