28 avril 2024

Flashnews 4ème

Le nouveau blog du collège Apollinaire

L’imprimerie au XVIIIe s.

L’imprimerie a été inventée par Gutenberg en 1450 à Mayence.

Au XVIIIe siècle, si l’organisation du travail et l’amélioration des machines ont permis quelques améliorations, les principes généraux de l’imprimerie à caractères mobiles n’ont presque pas changé depuis Gutenberg.

Evolution de l’imprimerie au XVIIIe siècle :

Dans le monde musulman,  L’imprimerie sera réintroduite en 1727 par le chrétien converti Ibrahim Müteferrika, d’origine hongroise, mais sera de nouveau interdite en 1745 jusqu’en 1795. Le premier journal ne sera publié qu’en 1824.

En Europe, le livre imprimé devient un vecteur de la philosophie des Lumières au XVIIIe siècle. La production du livre imprimé est en forte progression. Ainsi, le nombre total de livres imprimés est estimé à deux cents millions au XVIe siècle, cinq cents millions au XVIIe siècle et jusqu’à un milliard au XVIIIe siècle. Ce développement spectaculaire de l’imprimé a permis de renforcer les effets de l’écriture sur la pensée et l’expression, modifiant ainsi la place relative de la communication orale dans le monde.=

En France et à l’époque de la Révolution, 2000 titres sont imprimés chaque année et de nouvelles catégories de livres voient le jour. Ainsi, les livres de science sont rendus plus accessibles au public et plus illustrés comme par exemple l’Histoire naturelle de Buffon, dont 38 volumes sont imprimés par l’Imprimerie Royale en 1749. Le livre de voyage se développe aussi de plus en plus, révélant un réel intérêt envers les terres lointaines.

Le grand ouvrage du XVIIIe siècle reste l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert qui a recours à de nouvelles méthodes de commercialisation : affiches publicitaires, souscriptions, prospectus… L’Encyclopédie, publiée à partir de 1751, accorde une place importante aux arts et techniques et a pour ambition de rassembler les connaissances de l’époque, tout en diffusant les idées des philosophes des Lumières.

De nouveaux lieux de lecture se développent avec des bibliothèques, 18 à Paris à la veille de la Révolution, et surtout les cabinets de lecture.

 

L’art de fabriquer et d’imprimer des livres au XVIIIe siècle :

Le XVIIIe siècle est marqué par la naissance de la bibliophilie qui signifie l’amour des livres et se manifeste par la collection de livres rares ou historiquement précieux. On voit aussi apparaitre de grandes collections avec un art de la reliure qui brille particulièrement.

L’apparition du livre se modifie et le titre évolue également dans sa présentation et sa longueur. Une attention particulière est accordée à la qualité des ouvrages. On distingue notamment différents formats bibliographiques :

–  l’In-folio, un grand format, surtout utilisé pour des ouvrages de luxe ou des livres liturgiques,

–  l’In-quarto, un livre de belle taille, semblable à ceux des livres neufs d’aujourd’hui et adapté à une lecture assidue,

–  l’In-octavo et l’In-12, des petits formats, destinés à une lecture plus intime, comme par exemple les récits, et souvent vendus moins cher.

Le libraire choisit également avec l’imprimeur les caractères avec lesquels le livre sera imprimé, et qu’on appelle communément aujourd’hui la « police d’écriture ». Il choisit ensuite la hauteur des caractères utilisés, la taille des lignes, le nombre de lignes par page, sélectionne des ornements, commande des illustrations, propose des mises en pages. Toutes ces caractéristiques donnent un style particulier au livre, plus ou moins luxueux, soigné ou élégant et permettent surtout au libraire d’estimer approximativement le nombre de pages et donc de feuilles utilisées. Le but étant évidemment de mesurer le coût de fabrication du livre.

En France, des dynasties d’imprimeurs, libraires, relieurs, papetiers se créent comme celle des Didot qui marquent le monde de l’édition avec les éditions de classiques, Virgile, Racine et la Bible. Charles-Joseph Panckoucke fonde également un empire éditorial, s’alliant avec des libraires et éditeurs étrangers.

 

Décrivons brièvement les principales étapes d’impression :

  • L’imprimeur commence d’abord par composer le texte. Il choisit les lettres et les place une à une dans un composteur en bois ou en métal, de la taille d’une ligne de texte. Il ajoute ensuite des espaces pour justifier le texte.
  • Il dispose ensuite les lignes une à une dans une planche de bois, appelée galée, afin de réaliser la mise en page du texte.
  • Il place ensuite la page sur une table appelée « marbre» sur laquelle il fait des ajustements puis serre les différentes pages à imprimer sur une feuille jusqu’à ce qu’elles deviennent une « forme ».
  • Puis, un ouvrier place la forme sur une presse et procède à son encrage avec des balles. Un autre place la feuille sur un cadre relevé appelé « tympan» et rabat ce dernier sur la forme encrée.
  • La forme est ensuite glissée sous la presse et l’ouvrier baisse le tympan qui appuie la feuille sur la forme encrée, permettant ainsi d’imprimer le texte.

Atelier d’imprimerie au XVIIIe siècle / Gravure 1772 (tiré de l’Encyclopédie)

 

Plusieurs centaines de feuilles sont imprimées quotidiennement par une presse et deux ouvriers. L’impression d’un ouvrage à un ou deux milliers d’exemplaires nécessite souvent plusieurs semaines, en fonction du format bibliographique.

 

Développement des techniques d’impression au XVIIIe siècle :

En Europe, la typographie continue à occuper une place importante dans la communication durant le XVIIIe siècle, comme c’était d’ailleurs le cas dès le XVIe siècle. La typographie concerne les différents procédés de composition et d’impression utilisant des caractères et des formes en relief, ainsi que l’art d’utiliser les divers types de caractères dans un but esthétique et pratique.

La technique de l’eau-forte, qui a été employée pour l’impression sur papier depuis le XVe siècle, est principalement utilisée pour l’illustration des livres durant le XVIIIe siècle.

Le graveur allemand, Ludwig von Siegen, développe au milieu de ce siècle une nouvelle technique d’impressions d’images appelée Mezzotinto (« à moitié teintée ») et permettant de reproduire les nuances de ton dans une image. Même si ce procédé est difficile et exigeant en main d’œuvre, il est devenu particulièrement populaire avec les reproductions de portraits. En 1768, l’Aquatinte (procédé de gravure à l’eau forte) a permis aux artistes de donner du ton aux eaux-fortes grâce à l’application de différents niveaux d’acide. Cette nouveauté a permis ainsi de répondre à la demande croissante d’images imprimées à un prix raisonnable et de produire des livres de paysages à l’aquarelle, qui ont ensuite été coloriés à la main.

Au Japon, des portraits en couleur ont été réalisés à partir de 1740, en coupant un bloc de bois supplémentaire pour chaque couleur de l’image, puis en encrant chaque bloc de sa propre couleur. En revanche, ces images en couleur ne furent produites en Europe qu’au XIXe siècle.

Par ailleurs, les encres ont été constamment améliorées au cours du XVIIIe siècle, grâce notamment à l’utilisation des huiles de lin et autres huiles végétales. Le chauffage de l’huile la transformait en un vernis qui accélérait le temps de séchage, ce qui présentait des avantages évidents pour l’impression.

En 1796, l’Allemand Alois Senefelder, invente un nouveau procédé chimique d’impression, la lithographie, qui permet d’appliquer du texte ou des images imprimées sur différentes surfaces. Cette technique se base, en effet, sur un principe de répulsion entre l’eau et les matières grasses. Elle a beaucoup été utilisée à son début pour les partitions de musique puisque la typographie était incapable de produire ces partitions.

 

Références :

http://classes.bnf.fr/livre/arret/histoire-du-livre/grand-siecle/01.htm

https://www.bm-lyon.fr/expositions-en-ligne/Marc-Michel-Rey/exposition/marchand-libraire-tres-renomme/article/fabriquer-un-livre-au-xviiie-siecle

http://www.cndp.fr/crdp-reims/fileadmin/documents/preac/patrimoine_mediatheque_troyes/Dossier_pedagogique_Retif_site_2.pdf

https://theprintagency.be/news/histoire-de-limpression-et-des-encres/

https://gallica.bnf.fr/essentiels/repere/edition-xviiie-siecle

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27imprimerie

Yessine

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