Les marchands de journaux

Les marchands de journaux constituent l’un des premiers réseaux de commerce de proximité. On peut les identifier comme des « diffuseur de la presse ». Pendant longtemps, au XVIIIe siècle, l’abonnement était pratiquement le seul moyen de vente. Il imposait cependant des limites dûes à l’argent qu’il fallait dépenser pour devenir abonné. Ce n’est qu’au cours de la seconde moitié du siècle que la commercialisation dans les rues se généralisa, à l’aide des crieurs de journaux. Petit à petit, des postes fixes firent leurs apparitions dans les villes, mais il n’y en avait généralement qu’un seul pour toute cette même ville. Ces postes fixes étaient surtout spécialisés dans la vente de périodiques. Cependant, ils furent très vite concurrencés par les kiosques.

La vie du crieur de journaux n’était ni facile ni commode. Sa journée de travail commençait avant six heures du matin. On pouvait alors le voir avec d’autres collègues devant l’imprimerie d’un journal à attendre que le tirage se termine. Ce n’est qu’à ce moment-là que le chef d’atelier commençait la distribution des journaux, en général par paquet de 25 exemplaires, que les vendeurs recevaient généralement avec 20% de remise sur le prix indiqué en première page. Les crimes passionnels, les catastrophes, les changements de gouvernement pouvaient multiplier les ventes habituelles de sorte que, si c’était le cas, le chef de service prenait soin de le communiquer immédiatement aux crieurs pour qu’ils attirent tout de suite l’attention du public en criant la nouvelle.

Ce n’est que vers midi ou une heure, voire même plus tôt si la journée avait été fructueuse, que prenait fin la vente de ces journaux. Le crieur commençait alors à proposer des hebdomadaires et des revues illustrées qui permettaient des gains plus importants. Ce métier était vraiment compliqué, en raison des horaires ( De six heures jusque vers minuit ) mais tout de même nécessaire pour les marchands de journaux, qui multipliaient leurs revenus grâce à ça.

Yanis et Tristan

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