La presse sous la Révolution française journaux et journalistes

 Pendant la période révolutionnaire, le nombre de journaux explose dans la capitale mais également dans les nombreux départements. Quel a été l’ampleur des journaux dans l’espace et dans le temps ?

La Révolution française marque une étape fondamentale dans l’histoire de la Presse.

Sous la Révolution française, la presse connaît une expansion énorme :  De 1789 à 1809, l’évolution est fulgurante de quelques publications à environ mille trois cent cinquante journaux. Cependant, cette expansion fut marquée par des périodes d’interdiction de publication imposée par le pouvoir mis en place.

La liberté d’expression au début de la Révolution

À partir de 1789, les événements suscitent chez les habitants, une énorme soif de nouvelles. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, en permettant la liberté d’expression, déclenche une exceptionnelle ascension de journaux qui est immédiatement perçue comme l’une des grandes nouveautés de la période. Alors que la censure royale n’autorisait que 60 feuilles dans le royaume en 1788, elles seront 500 en 1792 à Paris. Jusqu’au 10 août, toutes les convictions s’expriment dans une liberté illimitée.

Avant la Révolution, il n’y avait pas autant de journaux à Paris et les seuls qui s’y trouvaient ne parlaient que d’avis, d’annonces et de nouvelles de la Cour. Un jour avant l’ouverture des états généraux, le 5 mai 1789, Mirabeau donna le pas et son journal fut suivi par la création de beaucoup d’autres.

Publier un journal est rentable au début de la Révolution. Entre la prise de la Bastille et la chute de la monarchie, il apparaît à peu près un journal par jour.  De nombreux hommes politiques se tournent vers le journalisme pour exposer leurs points de vue ou acquérir de nouveaux revenus. Ils inventent cette presse nouvelle dans le regroupement d’idées qui caractérise la période.

En août 1795, la Convention vote la loi contre les journalistes calomniateurs (qui portent de fausses accusations). Les attaques contre les journaux royalistes se multiplièrent avec une violence importante contre le gouvernement qui chercha à les stopper. En juillet 1796, le bureau central de police prit une décision écrite contre les crieurs de journaux qui provoquaient des émeutes en criant au bas des ponts ou sur les places publiques. La même année, les autorités les défendirent de publier leurs sommaires.

Une culture du journal se construit autour de nouvelle forme d’imprimés périodique générées par la révolution dès 1789. L’écriture et la production des journaux révolutionnaires nécessitent de nouveaux spécialiste :des journalistes, des imprimeurs et des entrepreneurs de la presse. Ils sont soutenu par un nouveau public de lecteurs, beaucoup plus large que celui de l’Ancien Régime, avec des attentes très différentes que celle des lecteurs d’avant 1789. La culture de la presse pendant la Révolution agit sur tous les aspects de la vie publique surtout sur la politique et sur les formes de sociabilité qui caractérisent des années dramatiques.

Auriane et Rahma