Je n’ai rien dit…

« Je n’ai rien dit…. »


poème de l’auteur allemand,

Martin Niemöller,

pasteur, survivant des camps nazis

( Dachau 1942)

Als die Nazis die Kommunisten holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Kommunist.
Als sie die Sozialdemokraten holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Sozialdemokrat.
Als sie die Gewerkschafter holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Gewerkschafter.
Als sie die Juden holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Jude.
Als sie mich holten, gab es keinen mehr, der protestieren konnte.

Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, car je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, car je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, car je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai rien dit, car je n’étais pas juif.
Et quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.

Sur le même thème, lire aussi Matin Brun, de F. Pavloff.

3 réflexions sur « Je n’ai rien dit… »

  1. Ping : Matin Brun, F. Pavloff. | Au pied de la lettre

  2. On est supposé comprendre que dans un régime répressif si on est lâche et égoïste, un jour vient notre tour d’être victime.
    C’est un poème engagé qui nous incite à être vigilant et à défendre nos libertés et notre dignité.
    Le poème est construit sur la répétition ( anaphore de « quand… » et de « je n’ai rien dit » de « car je n’étais pas… » montrant le fonctionnement de la répression qui s’appuie sur l’indifférence des gens. La construction de la phrase est martelée à l’identique, seul le nom de la victime va varier ce qui met en valeur les seuls mots qui changent :
    -le pronom personnel « je » sujet devient « me » pronom personnel objet (je ne peux plus agir)
    – passage de « rien »(étymologiquement : une chose) à « personne ».
    de « dire » à « protester » : l’indifférence a laissé place à l’humanité, à la colère, à la rébellion mais il est trop tard.
    Le vocabulaire est très simple, la composition fait penser à une comptine, ces choix stylistiques mettent en valeur la violence du propos et la volonté du poète de nous toucher.

  3. y a pas une analyse de ce poeme,je sais pas moi genre,type de vers,la maniere dont ces ecrit,ce que le lecteur percoit et est suposer comprendre etc

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