Chanson composée en 1956 pendant la période des »Trente glorieuses », 1946-1975, période de prospérité marquée par la croissance économique et l’apparition des nouveaux produits de consommation ( voitures, téléphone, électroménager, réfrigérateur, machine à laver, télévision) qui révolutionnent les modes de vie.
La complainte du progres
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d’amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Maintenant c’est plus pareil
Ça change ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l’oreille
Ah Gudule, viens m’embrasser, et je te donnerai…
Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau !
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux !
Autrefois s’il arrivait
Que l’on se querelle
L’air lugubre on s’en allait
En laissant la vaisselle
Maintenant que voulez-vous
La vie est si chère
On dit : « rentre chez ta mère »
Et on se garde tout
Ah Gudule, excuse-toi, ou je reprends tout ça…
Mon frigidaire, mon armoire à cuillères
Mon évier en fer, et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses, mon repasse-limaces
Mon tabouret-à-glace et mon chasse-filous !
La tourniquette à faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures et le coupe friture
Et si la belle se montre encore rebelle
On la fiche dehors, pour confier son sort…
Au frigidaire, à l’efface-poussière
A la cuisinière, au lit qu’est toujours fait
Au chauffe-savates, au canon à patates
A l’éventre-tomate, à l’écorche-poulet !
Mais très très vite
On reçoit la visite
D’une tendre petite
Qui vous offre son coeur
Alors on cède
Car il faut qu’on s’entraide
Et l’on vit comme ça jusqu’à la prochaine fois
Et l’on vit comme ça jusqu’à la prochaine fois
Et l’on vit comme ça jusqu’à la prochaine fois !
Pour comprendre pourquoi la chanson est
une satire de la société de consommation lire ici.
Pour approfondir la connaissance de Boris Vian , consultez le site de Arte, ici.
Mon Oncle, film de Tati. 1958
La chanson de Boris Vian est à mettre en relation avec ce film de Jacques Tati. ou l’électroménager devient une source de burlesque.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nmTnJFLZJtA[/youtube]
C’est une chanson satirique et burlesque;
C’est quoi la nature de ce texte ?
bjr. une étude de La Complainte du progrès vient d’être mise en ligne et montre la portée satirique de cette chanson. Bonne lecture !
bjr je voudrais savoir si quelqu’1 a une fiche détailée sur la complainte du progrès (poeme) de boris vian pour l’histoire des arts 3eme merci d’avance
Hahaha lala je la qurkiff cette chanson , je l’écoute en boucle :$