Visite d’Arles, in english please

Les élèves de Terminale des spécialités LLCE Anglais et AMC ont effectué une visite à Arles. Nous y avons visité le musée Réattu, essentiellement pour y voir les photographies de Dorothea Lange, et le nouvelle fondation LUMA, cette nouvelle tour déconstructiviste de 57 mètres de haut.

Le musée Réattu

Au cœur du vieil Arles se cache le musée Réattu où nous sommes allés pour voir le travail de la photographe Dorothea Lange dans le cadre des Rencontres de la Photographie d’Arles. L’œuvre de Lange est essentiellement basée sur des photos de la Grande Dépression aux États-Unis. Ainsi nous avons pu voir la très connue Migrant Mother, cette mère et ses enfants photographiés en 1936 devenant ainsi le symbole de la misère humaine de cette période.

Migrant Mother – Dorothea Lange © Wikipédia Commons

Mais réduire notre visite du musée Réattu au travail de Dorothea Lange ne serait pas rendre honneur aux autres œuvres présentes. Ainsi on compte des œuvres d’artistes ayant vécus à Arles dont Picasso, Jacques Réattu (qui a donné son nom au musée) ou bien Ossip Zadkine. Il est aussi possible de voir deux œuvres de Mario Prassinos, artiste contemporain franco-turc né en 1916 à Constantinople (actuelle Istanbul) et mort en 1985 à Avignon ayant entre autre créé des costumes pour les spectacles de Jean Vilar à Avignon, que sont Les Grandes Alpilles, ou La colline et Paysage Truc n°7, la pente, ce sont probablement les œuvres qui m’ont le plus surpris de par leur beauté qui ne se dévoilent qu’au fur et à mesure qu’on les observe. Enfin l’exposition photo de l’italien Graziano Arici était une sorte de rétrospective du travail de l’artiste. Un travail d’un réalisme cru, on peut voir un ensemble de photos ayant pour sujet les SDF ou la guerre du Vietnam, que l’on pourrait presque prendre pour un documentaire sur notre vie moderne. En effet Graziano Arici a aussi photographié des passants dans la rue de nombreuses villes, dans des musées et plus généralement dans tous les lieux publics.

Arles, le centre historique

La visite du musée Réattu est terminée, il est midi. Que faire lorsque l’on doit attendre 14h pour poursuivre la sortie dans un autre musée ? Et bien on mange !

Pour la plupart d’entre nous cette pause repas s’est faite dans le Jardin d’été, un espace vert proche des Arènes où le soleil nous a réchauffé durant ce moment. Ensuite, pourquoi ne pas se balader un peu dans les rues du centre ? Arles est une belle ville mêlant des bâtiments de l’Antiquité à ceux de notre époque en passant par la Renaissance.

Mais le clocher de l’église vient de sonner deux coups, il est temps de reprendre la visite.

La fondation LUMA

© Ghislain-30/09/2021

 En face du bâtiment plat de l’ENSPA (École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles), où l’on voit le Rhône au travers, se trouve une tour de pierre, de verre et d’acier qui s’élance dans le ciel arlésien. Certes cette construction ultramoderne de la superstar américaine de l’architecture Frank Gehry peut paraître étrange au sein du patrimoine historique de la ville, mais c’est tout l’inverse. En effet, Gehry et la présidente de la Fondation Luma, la milliardaire Maja Hoffmann, ont mis un point d’honneur à mettre en valeur les richesses du territoire arlésien et camarguais. Maintenant suivez le groupe dans la tour.

Une visite du LUMA, en voilà une bonne idée pour tout savoir sur cet endroit, et en anglais bien sûr (rappelez-vous qu’il s’agissait d’une sortie de la spécialité anglais). Ainsi nous avons fait le tour de la tour, du café aux balcons intérieurs en passant par les salles d’expositions. L’œuvre la plus marquante pour une partie du groupe est No More Reality de Philippe Parreno. Dans le hall, un sas mène à une grande salle où est projeté un film dont le son semble provenir des murs, du plafond mais aussi du sol (il faut noter que certaines enceintes sont placées sous un bassin, donnant lieu à un intriguant spectacle aquatique au fil de la projection). Lorsque le film prend fin, une intelligence artificielle prend le relais et, selon les paramètres météo extérieurs et d’autres dont nous ne savons rien, elle fait se mouvoir différents objets connectés dans un ballet à chaque fois différent : un spectacle à ne pas manquer. Bien entendu le toboggan menant des étages au hall est à faire absolument. Ce n’est pas tous les jours qu’on fait du toboggan dans un musée.

© Ghislain- 30/09/2021

Parlons un peu du reste du site de la Fondation : le parc des ateliers. Cet ancien site de réparation et de construction des locomotives à vapeur a été reconverti en centre d’art de la Fondation LUMA dès 2013. Le parc paysager qui entoure les bâtiments ainsi que l’étang ont été créés de toute pièce pour offrir un cadre agréable à la promenade et un écrin pour la création artistique.

© Ghislain-30/09/2021

En somme, une bien belle et agréable journée sous le signe de la culture pour les élèves tout comme les professeurs.

Cet article vous a donné envie de visiter Arles et ses musées ? Et bien je n’ai qu’un seul conseil : allez-y, de plus la visite de la Fondation LUMA est gratuite, car elle doit être un lieu de passage.

Ghislain