Ni animal, ni champignon, ni végétal, le blob est l’un des rares organismes composés d’une seule cellule qui soit visible à l’œil nu. Et figurez-vous qu’après avoir voyagé dans l’espace avec Thomas PESQUET,  ce petit être va arriver chez nous, sous forme de sclérotes, dans notre boîte aux lettres…

Les myxomycètes, la grande famille des blobs, peuvent mesurer jusqu’à 20 centimètres carrés dans la nature, quand la plupart des unicellulaires (bactéries, microalgues, amibes…) ne dépassent pas les 200 microns. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cet être visqueux sans forme définie, capable de se déplacer à la vitesse moyenne de 1 centimètre par heure, a une vie bien plus remplie qu’on ne l’imaginait !

C’est ce que nous allons voir car dans cette nouvelle expérience scientifique participative intitulée « Derrière le blob, la recherche », le CNRS convie 15 000 volontaires d’avril à juin 2022 – particuliers, scolaires, mais aussi associations, maisons de retraite ou prisons.

Après l’acquisition du matériel approprié (boites en carton «blob house», flocons d’avoines, agar agar, lampe infra-rouge,…), un webinaire de 2 heures et des dizaines de pages de protocole, nous sommes fin prêts à l’accueillir et à y consacrer 1 h le matin et 1 h le soir.

Une expérience sur le climat inédite va pouvoir débuter… dans notre propre maison à Rochefort-du-Gard !

Les myxomycètes sont des organismes essentiels à l’équilibre des écosystèmes forestiers. Mais le blob n’aime pas avoir trop chaud…  Avec « Derrière le blob, la recherche », il s’agit cette fois de comprendre quels seront les effets du changement climatique sur cet organisme habitué des sous-bois des pays tempérés.

J’ai voulu participer à cette expérience car c’est une chance de pouvoir être sensibilisée au changement climatique à travers cette démarche scientifique. De plus, j’aime ce qui est rigoureux et avec un protocole de plus de 40 pages, je ne suis pas déçue !

Une fois l’expérience terminée, les données seront ensuite collectées et analysées par l’équipe du CNRS en collaboration avec les volontaires. Je suis curieuse de voir quels seront les résultats de cette expérience XXL.

D’ici là, blobez bien !

Mathilde

NB : Je tiens à remercier le personnel du laboratoire ainsi que Mme LEGER, professeur de SVT du Lycée Jean Vilar pour m’avoir prêté une partie du matériel nécessaire.