Si les sociétés égalitaires et solidaires ont pu voir le jour dans les cultures primitives de petite taille, il est plus difficile de concevoir une organisation sociale à grande échelle fondée sur ces mêmes principes.
Pourtant quelques exemples existent.
En France, la révolution de 1789 ne fût pas le seul soulèvement populaire. D’autres ont suivi au 19ème siècle, notamment en 1830 et 1848. Le 18 mars 1871, les français se révoltent à nouveau contre l’oppression de la bourgeoisie et de l’armée et s’emparent de Paris, forçant les nobles et les dirigeants politiques à se réfugier à Versailles. La commune de Paris est instaurée. Des élections sont organisées le 26 mars pour élire les membres du Conseil de la Commune parmi lesquels ont retrouvera une majorité de représentants des classes populaires (ouvriers, artisans et commerçants) et toutes les tendances politiques républicaines, jusqu’à l’anarchisme. Une démocratie citoyenne directe est mise en place, reposant sur la constitution de 1793. De nombreux projets sont envisagés mais peu d’entre eux verront le jour, faute de temps pour les concrétiser. On peut tout de même retenir les projets visant à améliorer la condition des travailleurs et à instaurer l’autogestion dans les entreprises, ceux visant à nationaliser les banques, à laïciser l’éducation, à établir la parité hommes-femmes.
La Commune de Paris prendra fin le 28 mai 1871 suite à des répressions sanglantes.
Le soulèvement parisien fût suivi dans d’autre villes de France comme Marseille, Lyon et Saint-Etienne [1].
Ainsi, pendant deux mois, la commune de Paris a instauré un modèle de société autogérée impliquant près de 2 millions d’habitants, où le pouvoir était remis aux mains du peuple et où l’Etat n’avait plus sa place.