C’est une tragédie qui s’est abattue sur un enseignant d’histoire géographie et EMC de collège et ses proches ce 20 octobre dernier et qui a endeuillé toute une profession et bien au-delà, tout un pays.
Samuel Paty a été décapité en pleine rue, à la sortie de son établissement, parce qu’il avait exercé son métier.
Il lui était reproché par le terroriste Tchétchène de 18 ans qui l’a exécuté, d’avoir montré en classe les caricatures du prophète, parues dans Charlie Hebdo. Je ne reviens pas ici sur les détails de l’affaire : le rôle des parents d’élèves, l’influence des réseaux sociaux, l’identification du professeur par des élèves… Mais il est évident que ce meurtre acte un changement majeur dans notre société. On peut mourir d’avoir enseigné. Les choses ne peuvent plus être comme avant et les enseignants le savent bien.
En cette veille de retour en classe, j’arrive à parler, j’arrive à écrire, j’arrive à travailler sur le sujet. Ce qui n’était pas le cas au début des vacances, partagée alors entre la consternation, la tristesse et la colère vis à vis de ce qui était arrivé à mon collègue mais aussi, plus égoïstement, atterrée de me dire que moi aussi, une dizaine de jours auparavant j’avais fait ce cours, j’avais montré les caricatures du prophète à mes deux classes de quatrième.
Voici donc le fruit de ma réflexion car je ne peux reprendre sans parler de tout cela avec mes élèves : d’abord accueillir leur ressenti puis réaffirmer contre vents et marées les principes et valeurs de la République.
Mes chers.e.s collègues, je vous souhaite une belle rentrée, faisons ce que nous aimons faire : ENSEIGNONS !
Tout d’abord, en suivant ce lien vous trouverez une présentation Génial.ly, support du travail en classe : ICI
Je vous conseille vivement le site de Dessinez Créez Liberté : DCL
Et la vidéo de la conférence proposée vendredi 30 octobre par DCL en partenariat avec Charlie Hebdo.
