L’accent circonflexe

L’accent si complexe

L’accent circonflexe se reconnait surtout par la forme des sourcils car beaucoup de mots concernés laissent dubitatifs. Je demande aux spécialistes des propérispomènes et périspomènes de ne pas se laisser entrainer à une diatribe vengeresse, il ne s’agit que de remarques sur des mots collectés pour le mégadictionnaire.

Les mots pour lesquels l’accent circonflexe ne suscite pas de débat.

L’accent circonflexe semble immuable quand il existe des mots dérivés du type hôpital, hôte / hospitalier, forêt / forestier. Et pourtant, ce n’est pas une évidence : bête / bestial mais bétail…, fête / festivité mais fêtard.

La comparaison des dictionnaires montre que l’usage de cet accent est aléatoire selon les époques et même les lexicographes.

La conjugaison est une mécanique bien huilée où s’insèrent sans difficulté tous les verbes récents. Les leçons de conjugaison sont bien souvent des rappels orthographiques (verbes en -ger, -cer,…). Les seuls anarchistes sont les verbes en -guer. L’accent circonflexe, s’il n’existe pas dans l’infinitif, apparait donc au passé simple (avec nous et vous) et par voie de conséquence au passé antérieur et au subjonctif.

On remarque parfois la faute « vous dîtes » que les correcteurs automatiques ne peuvent signaler car cette forme existe au passé simple.

La prononciation

Bien souvent la prononciation est le prétexte du chapeau ajouté sur les lettres a et o : pâte / patte ; côte / cote,… La manière de prononcer les mots privilégiant de plus en plus les archiphonèmes [Qui prononce encore différemment le â de gâteau et le a de bateau ?], cette distinction devient peu évidente : cône, mais conique, binôme, mais axiome, syndrome / symptôme. Même la dérivation est peu évidente : symptôme, symptomal, symptomatique, symptomatiquement, symptomatologie, symptomatologique. Pour fantôme, cet accent remplacerait le «s» de phantasma, fantasme et fantôme étant 2 doublets, ou le «au» de fantauma, la prononciation ayant aussi son influence : fantomatique, fantomal ou fantômnal. Pour le mot cône, c’est à pile ou face : kératocône, lenticône, métacone ou métacône, métaconide,…

La prononciation semble justifier l’accent circonflexe pour le suffixe -âtre exprimant l’atténuation, et, corrélativement, l’approximation et la dépréciation, à ne pas confondre avec -iatre, qui vient du grec et signifie « médecin », -iatrie indiquant la spécialité.

Le suffixe -ache, diminutif ou augmentatif, généralement péjoratif, apparait surtout dans des mots de langue populaire, ou transpose en français des terminaisons italiennes, espagnoles, provençales. On note aussi Malgache, malgache (= de Madagascar). La terminaison -âche se retrouve dans les mots : bâche, rabâche, fâche, gâche, lâche, relâche, mâche (substantif ou verbe), tâche. En savoir beaucoup plus : CNRTL.

La terminaison -ât ne semble utilisée qu’au subjonctif imparfait. Voir les noms se terminent par -at : CNRTL.

La «circonflexion» des lettres I et U.

L’Académie française a indiqué en 1990 que sur i et u, l’accent circonflexe ne joue aucun rôle phonétique ; il est l’une des principales causes d’erreurs et son emploi, aléatoire, ne peut être justifié par l’étymologie. Les seuls cas où il apporte une distinction de sens utile sont les adjectifs masculins singuliers dû, mûr et sûr, jeûne(s) et les formes de croître qui, sans accent, se confondraient avec celles de croire (je croîs, tu croîs, etc.).

Chacun peut bien sûr continuer à écrire connaître, il paraît,… mais il semble que le fait d’écrire les mots avec i et u sans accent circonflexe soit accepté. Aucune remarque à ce sujet n’a été transmise ces dix dernières années concernant le Dictho ou les centaines d’exercices du site Gaétan Solo.

Ces rectifications de 1990 ont apporté une réelle simplification concernant les adverbes. Et là aussi, les graphies semblent évoluer.

L’accent circonflexe disparait sur i et u.

On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif et dans cinq cas d’ambigüité.

Ancienne orthographe : coût, entraîner, nous entraînons, paraître, il paraît,…

Nouvelle orthographe : cout, entrainer, nous entrainons, paraitre, il parait,…

Les mots où le circonflexe est conservé parce qu’il apporte une distinction de sens utile sont :

  • les adjectifs masculins singuliers dû, mûr et sûr, jeûne(s)
  • et les formes de croitre qui, sans accent, se confondraient avec celles de croire (je croîs, tu croîs, etc.).

Sur i et u, l’accent circonflexe ne joue aucun rôle phonétique ; il est l’une des principales causes d’erreurs et son emploi, aléatoire, ne peut être justifié par l’étymologie.  Orthographe-recommandée

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