Sur le détail n°8 de la fresque, nous pouvons voir la jeune fille initiée aux rites de Dionysos, et une démone ailée. Sur ce détail, la jeune fille retire le voile du panier mystique, cette scène évoque les rites du culte dionysiaque auxquels la jeune fille aurait été elle-même initiée. La scène se continue avec une prêtresse lui interdisant de voir le panier contenant le phallus, symbole de la fécondité de la nature et de la vie.
Cependant, la question est : comment pouvait-on représenter ce qui était frappé de tabou, autrement dit le sexe d’un homme ?
Selon l’interprétation de Gilles Sauron, le peintre et les commanditaires de la fresque ont su à la fois montrer et dissimuler : si les récipients mystiques sont montrés (le van, la ciste ou le coffret), ils sont voilés et cachent toujours les « objets sacrés ».
Pour Paul Veyne, justement, une telle violation de l’interdit lui est impossible : la démone, avec son fouet, punit justement ce tabou du dévoilement. On savait en effet que l’exhibition du phallus faisait partie de l’initiation dionysiaque.
Valentine et Maëva