Les régions et l’Union Européenne

La politique régionale européenne

Le continent européen a une histoire longue et compliquée, qui se reflète souvent dans la façon dont ses États se sont construits. Chaque pays de l’UE a par conséquent un découpage administratif qui lui est propre, allant d’une forte centralisation au fédéralisme, en passant par une multitude de systèmes intermédiaires. Traits d’union entre les citoyens et les institutions nationales, les collectivités territoriales forment un réseau destiné à mettre en œuvre des politiques publiques efficaces et pertinentes.

https://www.touteleurope.eu/actualite/les-regions-et-l-union-europeenne.html

L’UE a 28 compte 276 régions fort différentes les unes des autres, politiquement, démographiquement, économiquement, en superficie …

Carte des régions européennes. En bleu apparaissent les régions au PIB par habitant le plus élevé. En mauve apparaissent celles au PIB le plus faible – Source : Eurostat

La nécessité de bâtir puis de développer une politique régionale européenne s’est progressivement imposée aux États membres. Aux premières heures de la construction européenne, elle est quasi-inexistante, même si les pays fondateurs s’engagent, dans le préambule du traité de Rome de 1957, « à renforcer l’unité de leurs économies et d’en assurer le développement harmonieux en réduisant l’écart entre les différentes régions et le retard des moins favorisés« .

Se met alors en place une politique de COHESION : le FEDER & le FSE financent des projets d’aménagement répondant aux objectifs fixés par l’UE, soit : « pour période 2014-2020, la politique de cohésion est organisée autour de trois axes majeurs : le soutien de la croissance et de l’emploi, la lutte contre le changement climatique et la dépendance énergétique et la lutte contre l’exclusion sociale.  »

Cette politique de cohésion est aujourd’hui un enjeu politique en particulier pour les élections européennes de 2019 puisque les Européens réfléchissent à leur avenir pour l’après-2020. En 2019 en effet, auront lieu le Brexit et les élections européennes. Puis à partir de 2021, un cadre nouveau, cadre financier pluriannuel, doit entrer en vigueur pour les 7 années suivantes.

Dans ce contexte, une baisse des fonds réservés à la politique de cohésion est envisagée, notamment pour permettre le financement de nouvelles politiques comme la défense ou la gestion de la crise migratoire. Une perspective notamment contestée par le Parlement européen, qui prône le maintien des crédits de la politique régionale.

Des volontés régionales d’indépendance

L’Ecosse et son divorce raté

Extrait d’un article de Géoconfluence

Avant que le peuple écossais ne réponde à la question qui lui est posée : « L’Écosse devrait-elle être un pays indépendant ? », le 18 septembre 2014, Fabien Jeannier examine la trajectoire qui a conduit à ce référendum et cerne les enjeux principaux du débat entre partisans et opposants de l’indépendance.

Fabien Jeannier, docteur en civilisation britannique, professeur d’anglais – lycée Aristide Briand, Gap

Depuis sa création en 1934, le Scottish National Party (SNP) a toujours milité pour l’accession par les urnes à l’indépendance de l’Écosse, c’est-à-dire à la situation antérieure au Traité d’Union des Parlements de 1707. L’organisation d’un référendum d’autodétermination est donc une victoire politique pour le parti indépendantiste. Ce dernier a longtemps soutenu que l’accession au pouvoir lui donnerait mandat pour négocier l’indépendance. Au début des années 2000 pourtant, il a dissocié vote en sa faveur et accession à l’indépendance, ce qui lui a permis d’obtenir le soutien de la partie des Écossais qui approuvaient son programme politique mais étaient réticents face à l’indépendance. »

Les enjeux d’une éventuelle indépendance de l’Écosse ont été présentés par le gouvernement écossais dans son Livre blanc, Scotland’s Future. Your Guide to an Independant Scotland . Les principaux concernent la démocratie, la justice sociale et la prospérité. La mise en oeuvre d’une fiscalité totalement indépendante en est la pierre angulaire. Le texte qui suit s’appuie sur ces documents publiés dans la perspective du référendum par les partisans du « yes » qui ont ainsi défini les grands thèmes du débat. Les unionistes sont amenés à répondre à cet argumentaire et choisissent de mettre l’accent sur la place de l’Écosse indépendante dans le concert des nations.

https://www.theguardian.com/politics/video/2014/sep/17/scottish-referendum-explained-for-non-brits-video

Le non remporte ainsi le référendum écossais par 55,42 % contre 44,58 % pour le oui, avec une participation record de l’ordre de 85 %.

Cependant, le Brexit a relancé la volonté d’indépendance des Ecossais, lesquels ont voté à 60% pour le maintien au sein de l’UE.

Autre région manifestant des volontés d’indépendances : la Catalogne

Mais ils ne sont pas les seuls.

 

 

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