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Srinivasa Ramanujan, l’homme qui défiait l’infini

Srinivasa Ramanujan (en tamoul : சீனிவாச இராமானுஜன் ; Écouter), né le 22 décembre 1887 à Erode et mort le 26 avril 1920 à Kumbakonam, est un mathématicien indien.

Issu d’une famille modeste de brahmanes orthodoxes, il est autodidacte, faisant toujours preuve d’une pensée indépendante et originale. Il apprend seul les mathématiques à partir de deux livres qu’il s’est procurés avant l’âge de seize ans, ouvrages qui lui permettent d’établir une grande quantité de résultats sur la théorie des nombres, sur les fractions continues et sur les séries divergentes, tandis qu’il se crée son propre système de notations. Jugeant son entourage académique dépassé, il publie plusieurs articles dans des journaux mathématiques indiens et tente d’intéresser les mathématiciens européens à son travail par des lettres qu’il leur envoie.

Une de ces lettres, envoyée en janvier 1913 à Godfrey Harold Hardy, contient une longue liste de formules et de théorèmes sans démonstration. Hardy considère tout d’abord cet envoi inhabituel comme une supercherie, puis en discute longuement avec John Littlewood pour aboutir à la conviction que son auteur est certainement un « génie », un qualificatif souvent repris de nos jours. Hardy répond en invitant Ramanujan à venir en Angleterre ; une collaboration fructueuse, en compagnie de Littlewood, en résulte.

Affecté toute sa vie par des problèmes de santé, Ramanujan voit son état empirer lors de son séjour en Angleterre ; il retourne en Inde en 1919 où il meurt peu de temps après à Kumbakonam à l’âge de trente-deux ans. Il laisse derrière lui des cahiers entiers de résultats non démontrés (appelés les cahiers de Ramanujan) qui, en ce début de XXIe siècle, continuent à être étudiés.

Ramanujan a travaillé principalement sur les fonctions elliptiques et sur la théorie analytique des nombres ; il est devenu célèbre pour ses résultats calculatoires impliquant des constantes telles que π et e, les nombres premiers ou encore la fonction partition d’un entier, qu’il a étudiée avec Hardy. Grand créateur de formules mathématiques, il en a inventé plusieurs milliers qui se sont pratiquement toutes révélées exactes, mais dont certaines ne purent être démontrées qu’après 1980 ; à propos de certaines d’entre elles, Hardy, stupéfié par leur originalité, a déclaré qu’« un seul coup d’œil suffisait à se rendre compte qu’elles ne pouvaient être pensées que par un mathématicien de tout premier rang. Elles devaient être vraies, car si elles avaient été fausses, personne n’aurait eu assez d’imagination pour les inventer ».

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