Tout cela n’avait pas de sens. Pourquoi mentirait-il ? Il risque gros pourtant… À moins que !?
- Vincent, rechercher des informations sur M. Antoine, dis-je. On a pas de temps à perdre si ce que je crois s’avère vrai.
- Tout de suite lieutenant.
La seule raison qui pourrait pousser M. Antoine à mentir ce serait pour protéger quelqu’un qu’il aime. Comme par exemple, sa femme…
- Lieutenant, j’ai peut-être quelque chose. La victime était la fille de Mme Étienne. Mais il est mentionné qu’elle a eu une autre fille mais sa mère est tombée enceinte très jeune, trop jeune de sa première fille. En plus de cela elle a fait un déni de grossesse. Elle n’a pas eu le choix que de l’abandonner à la naissance.
Je ne voyais pas où il voulait en venir…
- Oui et ?
- Dans le dossier de sa première fille, dont disposait l’orphelinat qui l’a accueillie, sa mère avait demandé qu’à ces dix-huit ans ont lui dise que c’était sa mère biologique. Entre temps elle a été accueillie par une certaine Mme Émile qui l’a recueillie à ses deux ans.
Décidément je ne comprenais rien.
- Je ne vois toujours pas où vous voulez en venir.
- Eh bien le nom de jeune fille de Mme Antoine c’était…
Je ne lui laissai même pas le temps de terminer sa phrase.
- Mlle Émile ! Vincent convoque la immédiatement !
Pendant que j’attendais impatiemment, j’essayais tant bien que mal de défaire les nœuds de cette affaire qui étaient toujours emmêlés dans ma tête. Peut-être que… Nous avons une piste mais je n’arrive quand même pas à comprendre le lien de M. Evans dans toute cette histoire.
Après quelques minutes, elle arriva. Je m’empressai alors de l’interroger.
- Mme Antoine ou devrais-je dire Mlle Émile ou Mlle Duval.
Sa lèvre inférieure tremblait.
- J-je ne voi-vois pas o-où vous voulez e-en venir. Parvient-elle à dire avec peine.
- Mme Duval était votre sœur, vous ne le saviez pas ?
Son visage se décomposa.
- N-Non
- Vous êtes très douée pour jouer la comédie, à ce que je vois. Racontez moi la vérité, ainsi nous gagnerons un temps précieux et vous pourrez obtenir une remise de peine face au juge.
- Je ne voi-vois p-pas ce que vous insinuez…
- Écouter, on va gagner du temps. Je sais tout. Je n’ai pas besoin d’en dire plus.
La situation commençait à m’agacer.