Vacances de la toux-sain, fin d’un premier acte

Alors que les premières vacances de l’année scolaire arrivent, les lycéens vont pouvoir souffler. C’est donc le moment de faire le point sur cette rentrée inédite, et la première partie d’une année qui s’annonce particulière.
Comment le lycée s’est adapté et va s’adapter au port du masque ? 

image : Quentin Baud

Le premier acte d’une pièce au rythme endiablé touche à sa fin. Alors que 45 % des élèves du lycée souffrent d’une rhinopharyngite inquiétante, et que le quart de ces malchanceux a dû se laisser enfoncer des cotons-tiges dans les narines pour au final lire le mot « négatif » en noir sur blanc sur un fichier PDF protégé, l’entracte semble bien mérité. Cette rentrée fut une première dans l’histoire du XXIème siècle, tant elle a été conditionnée par l’audacieux Covid-19. Alors que la file d’attente de la cantine rivalise avec celles d’Europa-Park, et que la proximité des élèves en son sein rappelle la foule des Eurockéennes, les lycéens et les professeurs doivent respecter les mesures sanitaires mises en place. Du gel hydroalcoolique est mis à disposition dans chaque pièce de l’établissement, des salles de classe en passant par les chambres de l’internat, mais la mesure la plus spectaculaire reste celle du port du masque. Obligatoires à l’extérieur, et à l’intérieur, les masques sont partout, et apportent de nouvelles contraintes. Sérieux, les secondes ont dû avoir des frayeurs quand ils ont enfin pu découvrir les visages complets de leurs nouveaux amis, vous imaginez ? Il faut aimer les surprises ! Et pour les premières et les terminales, on en vient même à oublier le visage de nos profs…

Après une rentrée hors du commun, c’est donc enfin le moment de faire tomber les masques, et pas que pour deux jours, promis.

Alors que certains voient en ces vacances l’occasion de rentabiliser leur abonnement Netflix et leur plaid au maximum, ou de vider leur playlist « à regarder plus tard » sur YouTube, d’autres sont impatients de retrouver la routine absolument parfaite qu’ils avaient respectée sans aucun écart pendant le confinement et jusqu’à la fin de l’été (snif). Mis à part ça, il se peut que certains individus pleins d’espoir qui croient encore en l’esprit de l’Halloween français, attendent impatiemment le 31 octobre, mais bon… – n’hésitez pas si vous avez besoin d’en parler. Ces vacances sont bien réelles, et vous seul pouvez vous les approprier à votre façon.

Mais qu’est-ce qui nous attend après les vacances ? 

Imaginez. L’entracte est terminé. Nous sommes le lundi 2 novembre, avant 7h50. Heure d’hiver. Alors que vous êtes armés pour affronter le deuxième acte, et que vous sortez dans la nuit, vous vous rendez compte que vous avez oublié votre masque. Vous le récupérez, et vous osez vous projeter dans l’avenir.

Est-ce que nous continuerons à afficher uniquement la moitié supérieure de notre visage en mai ou en juin ? C’est vrai quoi, c’est pratique de pouvoir  cacher deux ou trois boutons par ci par là, mais le mois de mai, paroxysme du printemps, mérite mieux que ça. Après huit mois passés avec ce nouvel élément de votre outfit, arriverez-vous toujours à supporter d’être couvert, avec l’arrivée du beau temps ? (On se rappellera toujours des derniers jours d’été, à la rentrée, qui nous ont bien fait souffrir jusqu’à ce qu’un professeur nous rappelle qu’il y a de quoi relativiser… « On n’est pas à Auschwitz Birkenau. ») Peut-être que chacun d’entre nous aura d’ici là acquis une collection de masques qui matchent parfaitement avec chacun de nos vêtements, certes, mais au-delà de ça, un problème majeur s’impose…

Comment passer le Grand Oral, ou celui de français avec le visage à moitié couvert ? Il semble compliqué de s’affirmer ou même tout simplement de se faire comprendre dans de telles conditions. Le Ministre de l’Éducation Nationale (oui oui Jean-Mi) pourrait donner le droit aux élèves de retirer leur masque le temps de leur prestation, le jour J, car la distanciation sociale sera largement respectée entre les futurs bacheliers et leur jury, mais sachant qu’il n’a apparemment pas donné ce droit aux professeurs, qui sont pourtant à distance suffisamment éloignée de leurs élèves pendant les cours, la question se pose réellement…

Le bac 2021 n’avait pas besoin du Covid-19 pour avoir un caractère inédit et controversé, mais désormais, les enjeux sont multiples. (Les 2003 en sueur)

Alors, dans quelles conditions se déroulera le très fameux bac 2021 ?

LsD

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