« Les racines du passé », une nouvelle par Jade Drezet – Épisode 2

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 Après quelques recherches à l’aide du nom et prénom de la victime que j’avais pris en note, j’ai pu obtenir quelques informations à propos de la victime. Tout d’abord le plus simple, elle s’appelle Claire Duval, elle était née le 24 janvier 2001. N’était pas mariée et n’avais pas d’enfants connus. Ses parents sont morts dans un accident de voiture il y a maintenant deux ans et elle était fille unique. Elle enseignait le français au lycée Victor Hugo à Besançon qui se trouve à une quinzaine de minutes de la forêt dans laquelle son corps a été retrouvé. Et elle est inconnue des services de police.

D’après moi, la piste la plus simple à exploiter est son lieu de travail et les personnels qu’elle y fréquentait, tels que ses supérieurs et ses élèves. Soudain, j’entends Vincent arriver.

  • Vous avez du nouveau, chef ? me questionna Vincent.
  • Oui. 

Je lui transmets alors toutes les informations dont je dispose.

  • Je compte me rendre au lycée dans lequel elle travaillait pour potentiellement tomber sur une piste qui nous permettrais de résoudre cette enquête, dis-je.
  • Vous comptez vous y rendre à quelle heure ?
  • Dès maintenant. Reste à la gendarmerie pour essayer de trouver de plus amples informations concernant la victime.
  • D’accord, lieutenant.

 Peu après, je me retrouve dans ma voiture avec la délicieuse adrénaline qui me submerge à chaque début d’enquête car chacune d’elles sont différentes et captivantes hormis la tristesse que je ressens en parallèle pour les victimes.

Au bout d’une quinzaine de minutes, j’arrive en face de la grille du lycée. Comme il était neuf heures les cours avaient déjà commencé. Je sonne alors avec la sonnette pour avertir la dame de la loge de ma présence. Une fois qu’elle m’eut ouverte et que j’arrivais à sa hauteur, je sortis mon badge de lieutenant que j’avais jusqu’ à présent garder dans ma poche. 

  • Bonjour Madame, je suis le lieutenant Amory et je souhaiterais m’entretenir avec le directeur de cet établissement.
  • Bonjour Madame, bien sûr, je vous ouvre tout de suite, il se trouve au troisième étage, salle 404. Je le préviendrais de votre visite.

À la fin de ce bref échange, je montai alors au troisième étage toujours avec l’appréhension familière dont je ne pouvais me dispenser. En effet, parler avec les gens importants surtout avec aplomb était toujours une tâche difficile dont j’aimerais, justement, me dispenser. Arrivée au troisième étage avec un petit mais très pénible essoufflement, je prévoyais mon entretien avec encore plus de crainte. Malgré mon statut haut placé. Arrivée devant la salle, mon essoufflement, s’était dissipé mais a contrario mon cœur battait la chamade. Je toquai et j’entendis une voix assurée me prier d’entrer.

  • Bonjour Lieutenant, je m’attendais à votre visite ou à celle de l’un de vos collègues à la suite de la disparition de madame Duval.
  • Bonjour Monsieur, je ne suis navrée de vous en informer mais malheureusement nous avons trouvé son corps ce matin. 

Je pus observer son visage se décomposer et virer au blanc. Sa bouche tremblante me déstabilisa quelque peu mais il réussit à reprendre le contrôle de lui-même. A nouveau, il redevenait imposant et impressionnant.

  • En effet je suis venue pour de plus amples informations la concernant. Vous, également, disposerez de plus d’informations concernant l’enquête d’ici quelques jours, rajoutai-je.
  • Merci de m’en avoir informé. J’ai son dossier en ma possession, je vais vous le donner.
  • Je vais aussi devoir vous faire passer un interrogatoire ainsi qu’à quelques élèves à qui elle enseignait. 
  • Bien sûr, quand ?

En vérité il ne semblait pas du tout ravi mais semblait essayer de le cacher sous un masque discernable à des kilomètres.

  • Dès que j’aurais les comptes-rendus que j’attends avec impatience d’ailleurs. Il faudra que vous me transmettiez les dossiers personnels de chaque élève à qui elle enseignait, tout de suite si possible. Je vous recontacterai pour l’interrogatoire. Quand pourrai-je disposer des dossiers ? Demandai-je.
  • Je vais vous accompagner à l’intendance.

Nous prîmes alors le chemin qui, sans doute, menait à l’intendance. Arrivé un étage plus bas, le directeur toqua et entra sans même attendre une réponse. 

  • Catherine, pourrais-tu me sortir les dossiers originaux des élèves qui avaient Mme Duval en tant que professeur de français ?
  • Oui bien sûr, je vous apporte ça toute de suite Monsieur.
  • Merci, infiniment. Répondit-il sans même l’once d’une minuscule considération pour cette femme.

Elle revint alors avec un petit tas de feuilles.

  • C’est tout ?!
  • Oui en effet Mme Duval ne travaillait ici qu’en temps partiels  alors elle n’avait que deux classes de secondes à qui elle enseignait. Et ici , pour la sérénité et le calme de tous, les classes sont seulement composées de vingt élèves. 
  • En effet, c’est peu… dis-je un peu décontenancée.
  • Je vous raccompagne ? demanda le directeur.

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