« Les racines du passé », une nouvelle par Jade Drezet – Épisode 3

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Une fois installée dans ma voiture, un petit tas de papiers posé sur le siège passager, j’étais troublé mais pas par la petite quantité de feuilles, cela ne m’intriguait pas autant que l’arrogance du chef de la victime. Il était dédaigneux, il semblait dénué de toute émotion à part du dégout et de la colère, il était simplement froid et rustre.

Je dus néanmoins continuer mon enquête et quoi de mieux qu’un bon vieil interrogatoire des personnes qui ont découvert le corps.

Quelques minutes plus tard je me retrouvais face à deux personnes. Un homme et une femme qui semblaient âgés d’une trentaine d’années.

  • Marie et Sébastien Antoine c’est bien cela ? demandai-je.
  • Oui, répondirent-ils en chœur.
  • Pour voir si vos versions coïncident je vais devoir vous interroger séparément…

Ils devinrent pâles tout à coup. Comme s’ils n’avaient jamais été séparés, même pendant cinq petites minutes

  • Bien sûr, il n’y a aucun problème, dit Sébastien.
  • Eh bien je vais commencer par interroger Mme Antoine. Monsieur, je vous prierais d’attendre.

Une fois que M. Antoine fus sortit de la salle d’interrogatoire je commençais à poser quelques questions à Mme Antoine. Son âge sa situation actuelle etc… Mais ce qui m’intriguait réellement c’était sa version des faits.

  • Dans quel contexte avez-vous découvert le corps ? demandai-je.
  • Nous étions entrain de nous promener, c’est bon pour la santé, répondit-elle. Mais pendant que nous marchions, nous avions repéré un magnifique endroit pour faire quelques photos alors nous nous sommes éloignés du sentier. Et nous sommes tombés sur cette pauvre femme. 

Sans prévenir, elle éclata en sanglots.

  • Eh bien, je crois que ce sera tout…

Après lui avoir donné quelques mouchoirs, je la priai de sortir et je reçus M. Antoine qui me raconta la même version des faits. Après l’interrogatoire, que faire de plus que les relâcher, leurs versions coïncidaient et aucune piste n’était tournée vers eux. Même si je l’avais souhaité, sans mobile, je n’aurais pas pu les garder plus longtemps en garde à vue. Juste avant de rentrer chez moi j’envoyai un mail à Vincent pour qu’il s’assure que demain je pourrais interroger le directeur et les quelques élèves et enseignants qui semblaient proches de la victime selon son patron.

Le lendemain, je ne tardai pas à arriver et fus satisfaite de voir que les quelques personnes que je désirais interroger étaient présentes. J’allais commencer à les rejoindre pour les interroger quand Samuel arriva et me stoppa net dans ma progression.

  • Lieutenant, nous avons reçu les résultats de l’autopsie et je tiens à dire que les découvertes sont très… surprenantes… dit-il avant même que je puisse prendre la parole et en me tendant le dossier.
  • Je vais regarder ça, en attendant vous pourriez faire quelque que recherche sur M. Evans, le directeur ?
  • Bien sûr.

Samuel avait raison, les découvertes étaient plus que surprenantes. Son autopsie révélait plusieurs coups donnés après la mort mais surtout un empoisonnement à l’arsenic ! Mon intuition était la bonne, ce n’était pas un suicide mais un meurtre habilement dissimulé par un suicide. L’autopsie montrait également que la victime avait été trainée. Ce qui signifiait qu’elle ne se trouvait pas dans la forêt à sa mort. Eh bien il ne nous restait plus qu’à trouver le meurtrier ou la meurtrière !

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