Politique budgétaire (suite)

2ECO1-Economie générale et statistique

Cours intégral: cliquez ici La politique budgétaire

Soldes du budget de l’Etat ?

Par définition, un solde correspond à la différence entre les ressources et les dépenses.

On peut calculer des soldes à chaque niveau du budget de l’Etat (voir le cours intégral).

Les deux soldes les plus importants sont: le solde ordinaire et le solde budgétaire (au sens comptable).

  • Le solde ordinaire du budget général (épargne publique):

On l’appelle aussi le solde courant. C’est la différence entre les ressources ordinaires et les dépenses ordinaires.

Solde ordinaire = Recettes ordinaires – Dépenses ordinaires

Trois cas peuvent être présentés :

Recettes ordinaires > Dépenses ordinaires : Excédent ordinaire ou épargne publique. Il finance les investissements et les emprunts.

Recettes ordinaires < Dépenses ordinaires: Déficit ordinaire.

Recettes ordinaires = Dépenses ordinaires: Solde nul (équilibre).

  • Le solde budgétaire selon l’optique comptable :

Solde budgétaire = Solde ordinaire – les dépenses d’investissement du BGE

Trois cas peuvent être présentés :

Si le solde budgétaire > 0 : Solde positif, il y a excédent budgétaire ;

Si le solde budgétaire < 0 : Solde négatif, il y a déficit budgétaire ;

Si le solde budgétaire = 0 : Solde nul, on parle de situation d’équilibre.

La régulation par le budget (politique budgétaire)

  1. Définition de la politique budgétaire

La politique budgétaire est une politique économique conjoncturelle menée par le gouvernement. Elle consiste à agir par le moyen des dépenses et des recettes de l’Etat sur la conjoncture économique.

  1. La politique de relance

La politique de relance est une politique d’inspiration keynésienne, elle vise à soutenir l’activité économique.

      a- Objectifs

La politique de relance a pour objectifs :

  • La stimulation de la croissance économique ;
  • La lutte contre le chômage ;
  • Accroître la demande de consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages ;
  • Favoriser la compétitivité des entreprises à travers la réduction des impôts.

      b- Actions

Pour atteindre les objectifs ci-dessus, le gouvernement doit mener les actions suivantes :

  • Augmentation des dépenses publiques :
  • Augmenter les dépenses d’investissement ;
  • Augmenter les salaires des fonctionnaires ou embaucher de nouveaux fonctionnaires ;
  • Subventionner les entreprises ;
  • Augmenter la consommation des administrations publiques.
  • Réduire les recettes fiscales :
  • Baisser les impôts sur les revenus pour accroître le pouvoir d’achat des ménages ;
  • Baisser les impôts indirects pour stimuler la demande ;
  • Baisser les impôts pour augmenter la production des entreprises.

      c- Limites

  • Risque d’inflation.
  • L’effet éviction : Pour financer son déficit budgétaire, l’Etat peut faire recours à l’emprunt. Ce recours provoque un déplacement de l’épargne disponible vers le secteur public au détriment des entreprises, ce qui va augmenter les taux d’intérêt et par conséquent paralyser l’investissement et ralentir l’activité économique.
  • L’effet boule de neige : Cet effet tire son nom de l’exemple d’une boule de neige roulant le long d’une pente couverte de neige : on imagine alors que la boule va grossir de plus en plus. En effet, il s’agit d’un cercle vicieux de la dette. Une dette importante implique le versement d’intérêts importants aux créanciers de l’Etat. Ces intérêts qui sont une charge pour l’Etat aggrave le déficit budgétaire et conduit à un nouvel endettement public qui à son tour conduira à un niveau d’intérêts encore plus important.
  • La contrainte extérieure : Une politique de relance provoque une augmentation de la demande, ce qui risque de favoriser les entreprises étrangères et donc l’augmentation des importations et l’aggravation du déficit de la balance commerciale.
  1. La politique de rigueur 

La politique de rigueur est une politique qui vise à réduire l’activité économique.

      a- Objectifs

La politique de rigueur a pour objectifs :

  • Lutter contre l’inflation ;
  • Réduire le déficit budgétaire ;
  • Freiner la demande intérieure (car une demande intérieure supérieure à l’offre intérieure favorise les importations et augmente le déséquilibre de la balance commerciale).

      b- Actions

  • Réduire les dépenses publiques : Réduire les dépenses de fonctionnement (salaires et demande publique) et d’investissement pour freiner la demande intérieure ;
  • Augmenter les recettes fiscales pour équilibrer le budget.

      c- Limites

  • Risque de ralentissement de la croissance économique ;
  • Risque de chômage ;
  • Pression fiscale : l’augmentation des impôts risque de décourager l’investissement. Pour mesurer la pression fiscale, on peut utiliser l’indicateur suivant :

Pression fiscale = (Recettes fiscales / PIB) * 100

C- Analyse théorique de la politique budgétaire ?

  1- La conception libérale

Les économistes libéraux défendent l’idée selon laquelle les recettes et les dépenses de l’Etat doivent être réduites au minimum. Ainsi, pour les libéraux, le budget idéal est le budget équilibré avec égalisation des dépenses et des recettes au niveau le plus bas possible. L’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie par son budget.

  2- La conception keynésienne

J. M. Keynes fonde une nouvelle conception des fonctions de l’Etat et accorde une grande importance à son budget. Ainsi, le budget est le cœur de l’économie. L’intervention de l’Etat par le budget a des effets positifs sur l’économie (l’effet multiplicateur de l’investissement public).

N.B : Il est dans votre intérêt, cher(e)s élèves, de faire les exercices portant sur la politique économique. 

Politique de distribution

2SGC2-Economie d’entreprise

Avis: Il est dans votre intérêt, cher(e)s élèves de faire les exercices des deux fascicules: Organisator et Organisator 2.0. Nous allons les corriger ensemble dès que possible.

IV- La politique de distribution

  1- Notion de distribution

La distribution est l’ensemble des actions qui visent à mettre le produit à la disposition du consommateur dans de bonnes conditions : le bon produit, au bon endroit, au bon moment et en bonne quantité.

  2- Notion de circuit de distribution

    a- Définition

C’est l’ensemble des canaux ou des étapes par lesquels passe un produit pour arriver au client final.

    b- Taille d’un circuit

La taille d’un circuit est déterminée selon le nombre d’intermédiaires entre le producteur et le client final.

  • Le circuit direct : il ne comprend aucun intermédiaire, la vente se fait directement du producteur au consommateur.
  • Le circuit court : il comprend un seul intermédiaire, le détaillant, entre le producteur et le consommateur.
  • Le circuit long : il comprend plusieurs intermédiaires, au moins un grossiste et un détaillant entre le producteur et le consommateur.

  3- Le choix d’un canal de distribution

    a- Définition

Un canal de distribution est la voie d’acheminement des produits entre le producteur et le consommateur (exemples : grossiste, supermarché, boutique, vente en ligne, etc.).

    b- Critères de choix

  • Le choix en fonction de l’entreprise : puissance financière, image de marque, stratégie de l’entreprise, etc.
  • Le choix en fonction du produit : les caractéristiques du produit influencent le choix d’un canal de distribution : cycle de vie, mode de conditionnement, nécessité du service après-vente, etc.
  • Le choix en fonction du marché : habitudes des consommateurs, contraintes juridiques, concentration géographique des consommateurs, etc.

  4- Choix d’une politique de distribution

Selon la stratégie de diffusion des produits (écrémage ou pénétration), l’entreprise peut choisir trois politiques de distribution.

  • Mode de distribution intensif : la diffusion du produit se fait par tous les canaux de distribution possibles (exemple : vente en grande surface).
  • Mode de distribution sélectif : on choisit un nombre limité de distributeurs en fonction de leurs compétences (exemple : vente en pharmacie).
  • Mode de distribution exclusif : on accorde le monopole à un nombre réduit de distributeurs (exemples : concession dans l’automobile, la franchise dans le prêt à porter (Zara, Celio), etc.).

  5- La force de vente

    a- Notion de force de vente

La force de vente correspond au personnel impliqué dans la vente des produits de l’entreprise. Il s’agit tout simplement des vendeurs ou des commerciaux.

On distingue deux types de force de vente :

  • La force de vente salariée : ce sont des vendeurs liés à l’entreprise par un contrat de travail. Ils peuvent être sédentaires (travaillant à l’intérieur de l’entreprise) ou non (VRP : voyageur, représentant et placier).
  • La force de vente salariée : il s’agit des vendeurs délégués à l’entreprise (contrat commercial). Exemples : agent commercial, concessionnaire, etc.

    b- Rôles de la force de vente

  • La prospection du marché : recherche de nouveaux clients ;
  • La vente des produits de l’entreprise ;
  • Informer les clients sur les produits de l’entreprise ;
  • Conseiller et accompagner les clients ;
  • La fidélisation des clients.

    c- Politique de force de vente

La politique de force de vente correspond à l’ensemble des mesures et des choix que doit prendre le service commercial dans la gestion des vendeurs afin de réaliser des performances commerciales.

Cette politique porte sur les éléments suivants :

  • La fixation des objectifs à atteindre par les vendeurs ;
  • La détermination de la taille optimale de la force de vente (nombre optimal de vendeurs) ;
  • L’organisation de la force de vente : la répartition des vendeurs selon les produits et les marchés (clientèle) ;
  • La formation : le développement des compétences et des connaissances des vendeurs ;
  • La rémunération : la détermination d’une politique efficace de rémunération des vendeurs (par exemple : un salaire qui comprend une partie fixe et une partie variable qui rémunère la performance de chaque vendeur) ;
  • L’encadrement : le suivi et le contrôle de la force de vente.

Démarche d’organisation d’une activité

1SEG1 – Economie d’entreprise

Leçon du jeudi 19-03-2020

Téléchargement : Chapitre 4 démarché d’organisation d’une activité

Chapitre 4 : Démarche d’organisation d’une activité

L’organisation d’une activité nécessite une répartition méticuleuse qui doit être suivie et contrôlée.

Après la définition de l’activité, il faut par la suite la décomposer en tâches. Ces tâches seront planifiées et réparties entre les différents opérateurs.

1- Décomposition de l’activité en tâches

Après avoir défini une activité, il faut la décomposer en tâches. Cette liste de tâches doit être établie avec précision en déterminant pour chaque tâche la durée de réalisation. Cette liste doit être écrite (check-list).

2- Planification et ordonnancement des tâches

Après la division de l’activité en tâches, il faut ordonnancer ces tâches dans le temps en utilisant les techniques de planification (par exemple le planning).

La planification des tâches doit prendre en compte les contraintes suivantes :

  • Les délais imposés ;
  • Les contraintes techniques (matériel, machines, outils de travail, etc.) ;
  • Les contraintes humaines (effectif des employés, qualification, etc.).

3- Répartition des tâches au sein d’un groupe

Il s’agit de la répartition des tâches sur les membres de l’équipe chargée de l’activité. Une bonne répartition de ces tâches induit l’implication des salariés et la réalisation de l’activité d’une manière rapide et facile.

La définition du travail de chacun doit se faire d’une manière claire et précise pour éviter de le remettre en cause par la suite. Pour cela, on peut utiliser des fiches de travail qui indiquent :

  • Le travail à faire ;
  • Le temps de réalisation ;
  • La place de ce travail dans l’activité afin de délimiter les responsabilités ;
  • L’interdépendance des tâches.

4- La recherche des informations et choix des moyens

La recherche de l’information peut se faire de deux manières :

  • La recherche documentaire : exploiter les informations disponibles ;
  • La recherche d’informations concrètes (interview, sondage) : cette méthode est utilisée pour connaitre les besoins et les intérêts de ceux à qui le projet est destiné.

Les informations à rechercher portent sur les éléments suivants :

  • La façon de faire l’activité ;
  • Les moyens à mettre en œuvre : pour définir les moyens, il faut établir la liste des toutes les ressources dont on a besoins (ressources humaines, moyens techniques, etc.).

5- Suivi et contrôle des résultats

  a- Suivi de la réalisation

Le moyen le plus simple pour suivre la réalisation de chaque tâche est de la pointer sur la liste des tâches et les fiches de travail.

Pour faire respecter les délais fixés à priori, il est judicieux de prévoir un planning prévision-réalisation. C’est le moyen pour suivre si les réalisations sont conformes aux prévisions et faire alors les corrections nécessaires.  

  b- Contrôle et évaluation

Après la réalisation de chaque activité, son contrôle devient une nécessité. Ce contrôle porte sur :

  • La comparaison entre le projet initial et le projet réalisé ;
  • Le respect des contraintes ou des critères de qualité fixés au départ.

La politique budgétaire

2ECO1-EGS

Ressources documentaires

1- Budget de l’Etat ?

C’est un document comptable prévisionnel qui retrace l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat. Il permet au gouvernement l’exécution annuelle de son programme économique et social.

L’élaboration, l’adoption et l’exécution du budget de l’Etat sont régies par un cadre constitutionnel et légal (lois de finances).

2- La loi de finances ?

  • La loi organique: c’est la loi qui définit l’objet et le contenu de la loi de finances. Ses règles de présentation, ses modalités de vote au parlement, ainsi que certaines règles d’exécution de cette loi ;
  • La loi initiale: c’est la loi qui prévoit, évalue et autorise, pour chaque année budgétaire, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat ;
  • La loi rectificative: c’est la loi qui modifie, en cours de l’année budgétaire, les dispositions de la loi de finances de l’année (loi initiale) ;
  • La loi de règlement: c’est la loi qui constate le montant définitif des recettes et des dépenses se rapportant à une même année budgétaire.

3- Composition du budget de l’Etat ?

Le budget de l’Etat est structuré autour de 3 composantes :

  • Budget général de l’Etat (BGE);
  • Budgets des Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA);
  • Budgets des Comptes Spéciaux du Trésor (CST).

4- Hypothèses du budget 2020 ?

  • Cours moyen de gaz : 350 dollars/tonne ;
  • Taux de croissance : 3.7% ;
  • Déficit Budgétaire : 3.5% ;
  • Taux d’inflation : Moins de 2%.

5- Recettes et dépenses du budget de l’Etat ?

Comment ces ressources sont-elles dépensées ?

Principales dépenses de fonctionnement prévues au titre du budget 2020

                                                                                                                 Source : ministère de l’économie et des finances.

L’évaluation de la production

Leçon du mercredi 18-03-2020 (1SEG3/Economie générale et statistique)

IL vaut mieux consulter ce cours à l’aide d’un ordinateur

IV- L’évaluation de la production

   A- L’évaluation en données physiques et en valeur

On peut mesurer la production par deux méthodes différentes : les quantités physiques et la valeur monétaire des biens et services produits.

Le tableau ci-dessous présente ces deux méthodes, leurs avantages et leurs difficultés.

   B- L’évaluation de la production en valeur ajoutée

  1. Définition de la valeur ajoutée

Pour effectuer sa production, une entreprise utilise des biens de consommation intermédiaire (matières premières, énergie, emballages, dépenses de publicité, etc.). Ainsi, pour déterminer la valeur de la production réellement créée par l’entreprise, il faut déduire de son chiffre d’affaires la valeur des produits fournis par d’autres entreprises (fournisseurs). On obtient alors la valeur ajoutée.

  1. Calcul de la valeur ajoutée (VA)

VA = Production – consommation intermédiaire

Ou encore, VA = chiffre d’affaires – dépenses en biens et services d’exploitation

  1. Répartition de la valeur ajoutée

                                                                                                                Source : lesbonsprofs.com

EBE : Excédent brut d’exploitation.

   C- Notion de produit intérieur brut (PIB)

  1. Détermination du PIB

La valeur ajoutée est le concept le plus pertinent lorsque l’on veut mesurer la production à l’échelle d’une entreprise (le niveau microéconomique), elle l’est aussi à l’échelle d’une économie (le niveau macroéconomique).

Au niveau d’un pays, le produit intérieur brut correspond à la somme des valeurs ajoutées de toutes les unités productrices. C’est la richesse globale dégagée par la nation pendant une période donnée (généralement une année).

Au Maroc, le haut-commissariat au plan (HCP) calcule le PIB selon la formule suivante :

Remarque :

On peut évaluer le PIB en :

  • Valeur : prix courants (prix de l’année en cours), alors on parle du PIB nominal.
  • Volume : prix constants (prix d’une année de base, 2007 pour le Maroc), alors on parle du PIB réel.
  1. Finalités du PIB

Le PIB est un agrégat, c’est-à-dire une donnée globale ou synthétique mesurant l’activité économique d’un pays. L’importance du PIB s’apprécie à travers les trois finalités suivantes :

  • Il mesure la performance de l’économie nationale à travers le taux de croissance économique. Ce dernier correspond au taux de variation du PIB réel entre deux périodes données.
  • Il permet d’effectuer des comparaisons dans le temps et dans l’espace.
  • Il constitue un indicateur de base pour suivre et contrôler les politiques économiques. Autrement dit, il permet à l’Etat de suivre la réussite de ses choix économiques.
  1. Limites du PIB
  • Certaines activités ne peuvent pas être comptabilisées efficacement dans le PIB à cause des problèmes de données comptables. Il s’agit principalement des activités de l’économie informelle.
  • Le mode de comptabilisation apparaît parfois aberrant : ainsi, la surconsommation de tabac par exemple, néfaste à la santé, accroît le PIB surtout si les consommateurs malades se soignent.
  • La croissance du PIB n’est pas synonyme de bien-être : certaines activités, polluantes par exemple, dégradent l’environnement.

La politique monétaire

Leçon du mardi 17/03/2020

Ressources supplémentaires (n’oubliez pas que vous avez le cours complet)

A- La politique monétaire ?

C’est une politique économique conjoncturelle élaborée et exécutée par la banque centrale (BANK AL-MAGHRIB). Elle correspond à l’ensemble des actions visant à atteindre les objectifs du « carré magique » (croissance économique, lutte contre le chômage, maîtrise de l’inflation et équilibre extérieur).

B- Logique de la politique monétaire

C- Champ de déroulement de la politique monétaire


Breaking News: Aujourd’hui, mardi 17/03/2020, BANK AL-MAGHRIB a décidé de baisser le taux directeur de 2,25% à 2% afin de favoriser les crédits à l’économie dans une conjoncture marquée par le Corona virus.


D- Actions sur le marché de change (politique de change)

1- Généralités:

Le change: c’est l’opération de conversion de la monnaie nationale en une monnaie étrangère nommée la devise.

– La convertibilité: c’est l’échange de la monnaie nationale contre une monnaie étrangère, cet échange se fait sur la base d’un prix appelé le taux de change.

– Le taux de change: ou la parité de la monnaie, c’est le prix d’une monnaie exprimé par rapport à une autre monnaie étrangère, ce taux se forme sur le marché de change.

– Le marché de change: c’est le marché sur lequel s’échange les devises étrangères, la confrontation de l’offre et de la demande de devises permet de déterminer le prix d’une devise par rapport à une autre : cours de change.

2- Les régimes de change:

La détermination du taux de change dépend des régimes de change. On distingue le régime de change fixe et le régime de change flottant.

Le régime de change fixe : dans un régime de change fixe, les autorités monétaires déterminent un taux de change fixe pour la conversion de la monnaie nationale en une devise étrangère et les banques centrales interviennent sur le marché de change afin de maintenir le cours de change à une valeur égale ou très voisine de ce taux fixe.

Le régime de change flottant : ou flexible, dans ce régime, le cours est déterminé sur le marché de change selon la loi de l’offre et de la demande. Les banques centrales n’ont pas l’obligation d’intervenir sur ce marché.

3- Actions des autorités monétaires

Les actions de la banque centrale diffèrent selon le régime de change en vigueur :

– En situation de régime de change fixe : La banque centrale peut procéder soit à une dévaluation ou à une réévaluation.

La dévaluation: C’est une action volontaire des pouvoirs publics qui visent à faire baisser la valeur de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère. La dévaluation a pour conséquence d’augmenter le nombre d’unités de la monnaie nationale nécessaires à l’obtention d’une unité de monnaie étrangère.

Avantages Limites

– Améliorer le solde de la balance commerciale en rendant les exportations plus compétitives et en freinant les importations car elles deviennent plus chères.

– Encourager le tourisme, les investissements étrangers, les transferts des marocains résidant à l’étranger.

– Alourdir le poids de la dette extérieure.

– Risque d’inflation (inflation importée).

La réévaluation: C’est l’action des pouvoirs publics qui visent à augmenter la valeur de la monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères. La réévaluation a pour conséquence de diminuer le nombre d’unités de la monnaie nationale nécessaires à l’obtention d’une unité de monnaie étrangère.

Avantages Limites
– Importations moins chères.

– Service de dette moins onéreux.

– Moyen de lutte contre l’inflation.

 

– Possibilité de freiner les exportations, le tourisme, les transferts étrangers…

En situation de régime de change flottant: En principe le cours de change d’une monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères dans un système de change flottant est en fonction des offres et des demandes de cette monnaie. Ainsi la banque centrale doit intervenir sur le marché de change pour éviter de trop fortes fluctuations de sa monnaie, soit dans le cas où elle se déprécie ou dans le cas où elle s’apprécie.

En cas de dépréciation de la monnaie nationale : La dépréciation de la monnaie signifie que sa valeur tend à baisser par rapport aux monnaies étrangères. Dans ce cas, la banque centrale doit vendre les devises contre l’achat de sa propre monnaie.

En cas d’appréciation de la monnaie nationale : Elle signifie que sa valeur tend à augmenter par rapport aux monnaies étrangères. La banque centrale doit acheter les monnaies étrangères contre la vente de la monnaie nationale.


E- Les fondements théoriques de la politique monétaire

Deux principaux courants de la pensée économique ont marqué l’histoire de la politique monétaire. Il s’agit des libéraux et des keynésiens.

  • L’approche libérale

L’objectif principal de la politique monétaire est de lutter contre l’inflation. Selon les monétaristes (notamment Milton Friedman), la politique monétaire ne peut agir que sur l’inflation : la monnaie ne peut être utilisée pour relancer la croissance économique, ni pour lutter contre le chômage car une politique de crédit à faible taux d’intérêt ne peut que faire augmenter la masse monétaire et les prix et elle reste sans effet sur la production et la croissance. Ainsi, Irving Fisher montre avec la théorie quantitative de la monnaie que le niveau général des prix est déterminé par la masse monétaire.

La Théorie Quantitative de la Monnaie (TQM) est une théorie qui traduit l’égalité entre le flux des paiements monétaires (M*V) et le flux des échanges de biens et services (Q*P). Cette équation s’écrit :

M . V = Q . P

  • M : La masse monétaire.
  • V : La vitesse de circulation de la monnaie.
  • Q : La quantité des biens et services.
  • P : Le niveau général des prix.

Si nous supposons que V est stable (les habitudes de paiements ne changent pas) et que la production n’augmente pas, toute augmentation de la masse monétaire (M3) va induire une augmentation des prix et donc de l’inflation.

L’inflation serait due à une émission monétaire excessive, donc la politique monétaire doit agir sur l’agrégat M3 pour lutter contre l’inflation.

  • L’approche keynésienne

Contrairement à ce qu’affirment les libéraux, J. M. Keynes ne considère pas que cette politique soit inflationniste. En effet, d’après la théorie keynésienne, la politique monétaire peut agir sur la croissance et le chômage : une baisse du taux d’intérêt va favoriser la reprise des investissements et donc de la croissance, ce qui va réduire le chômage par la création de l’emploi.

Conceptions modernes de l’organisation du travail

Leçon du mardi 17/03/2020 – Economie d’entreprise 

Téléchargement : Chapitre 3 formes modernes d’OT

Chapitre 3 : conceptions modernes de l’organisation du travail

  1. Formes offrant plus d’autonomie aux salariés
  • La rotation des postes

Elle consiste à faire alterner les employés sur différents postes afin de lutter contre la monotonie au travail. Cette technique crée une polyvalence qui facilite le remplacement des employés absents.

  • L’élargissement des tâches

Cette technique consiste à regrouper des tâches réparties sur plusieurs postes de travail. Elle permet de réduire le nombre de postes en augmentant le nombre de tâches par poste.

  • L’enrichissement des tâches

C’est une technique qui consiste à ajouter à la tâche de base d’autres tâches. Cela signifie qu’on va ajouter aux tâches d’exécution des tâches de conception et de contrôle. Cette technique permet d’améliorer la motivation des salariés en augmentant l’intérêt du travail effectué et permet aussi au salarié de prendre en charge la programmation et la gestion de son travail.

  • Les groupes semi-autonomes

C’est une forme collective d’enrichissement du travail. La réalisation d’un ensemble de tâches est confiée à un groupe de travailleurs qui organise lui-même le travail et le répartit librement entre ses membres. Les groupes semi-autonomes peuvent même contrôler leur travail.

  • La direction par objectifs

Autour de 1970 le mot management se fait de plus en plus fréquent. Cadres et dirigeants doivent apprendre à se comporter en « Manager ».

Au lieu de demander à leurs subordonnés obéissance et soumission, les supérieurs leur proposent, pour une période donnée, des objectifs de ventes, de rentabilité (bénéfices), etc. Les employés seront jugés par la suite sur les écarts entre les objectifs et les résultats qu’ils auront obtenus.

        2. Formes réorganisant le temps de travail du salarié

  • Le temps partiel

C’est une technique où la durée effective du travail est inférieure à la durée légale. Cela peut permettre de concilier vie professionnelle et vie familiale.

  • Les horaires flexibles

Les salariés peuvent choisir librement leurs heures de travail à l’intérieur d’une plage horaire fixe (par exemple travailler de 8h à 16h ou de 10h à 18h).

  • La réduction du temps de travail

Il s’agit de diminuer la durée légale de travail (au Maroc, la loi de 2002 a réduit la durée hebdomadaire de travail de 48 heures à 44 heures). Cette réduction peut être rendue possible grâce aux gains de productivité.

Bon courage mes chers élèves