Barbès-Stalingrad : des installations dégradées

Sylvia Fredriksson / CC BY 2.0. / via Openverse

En 2014, la mairie de Paris a eu le projet d’ « embellir » le quartier du métro aérien entre Barbès et Stalingrad en installant des bacs à fleurs, des pistes de skate, des pistes d’apprentissage pour les vélos et des parcelles entièrement dédiées à l’agriculture. Au total, 11 millions d’euros ont été dépensés en 2018 pour l’installation. Ces installations sont tombées en décrépitude avant d’être enlevées. C’est pourquoi on reproche aujourd’hui à la mairie d’avoir dépensé une telle somme.

Le problème avec tout ce que la mairie essaie d’ajouter pour la beauté de la ville est qu’elle n’entretient pas les installations : lorsque quelque chose a été cassé, elle se contente d’envoyer quelqu’un le raccrocher au minimum en faisant semblant de l’avoir réparé. Par exemple, près de chez moi, toujours à Stalingrad, un parc a été construit il y a au moins quinze ans. Cependant, très rapidement, il a été infesté par les rats et occupé par des SDF. Au lieu de dératiser et de reloger les SDF, on a chassé les sans-papiers et interdit le parc, laissant les rats y proliférer ! La ville, au lieu de s’embellir, n’en devient que plus sale, plus insalubre et plus miséreuse.

Autre exemple flagrant : dans une ville de province où vit ma grand-mère, dans le Pas-de-Calais, une bibliothèque construite vers 2015 a aujourd’hui été fermée pour cause de malfaçon : parfois, au milieu d’une salle, on voyait un filet d’eau couler du toit, et la seule mesure que prit la mairie fut de placer un seau sous le trou du toit. Nous avons appris dans l’Écho-de-la-Lys, le journal local, que la commune avait perdu 25 millions d’euros !

Pour finir, j’aimerais exprimer ma colère par ce message très simple à l’intention de toutes les mairies de France : « arrêtez de dépenser tant d’argent qui ne servira à rien alors que vous pourriez aider ceux qui vivent dans la rue et que vous délogez à chaque fois des installations que vous avez construites lorsque vous les retirez ! »

Antoine

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