La journée « Non au harcèlement », rencontre avec Nora Fraisse

Le jeudi 9 novembre, une journée « non au harcèlement » a été organisée. Le collège a invité une militante contre le harcèlement, Nora Fraisse.

Nora Fraisse est la fondatrice d’une association, Marion la main tendue, en référence à sa fille qui s’est suicidée à 13 ans à cause du harcèlement scolaire qu’elle subissait et, tous les jours, elle aide harcelés et harceleurs à sortir de ces relations toxiques. Elle est aussi autrice de 3 livres : Stop au harcèlement, un guide pour combattre les violences à l’école, Marion, 13 ans pour toujours, un témoignage parlant de l’histoire de sa fille et Camélia face à la meute, une BD qui suit une personne harcelée au lycée.

Nora Fraisse a donc passé toute la journée au collège, pour un speed booking, une sensibilisation et une rencontre à laquelle nous avons participé. Voici ce que nous en avons retenu :

Ce qui caractérise le harcèlement, c’est la répétition d’actions malveillantes visant à blesser quelqu’un. La personne visée devient la « cible » des harceleurs.

Le harcèlement s’apparente donc à des violences qui peuvent être aussi bien physiques que verbales ou encore psychologiques, violences qui conduisent à la mise à l’écart de la personne visée. Ces violences sont motivées, du côté des harceleurs, par une volonté de domination, passant par le rabaissement et l’intimidation.

Il faut encore savoir que le harcèlement, dans 80% des cas, n’est pas le fait d’une personne isolée mais d’un groupe de personnes. La personne harcelée ne peut pas se défendre, elle est seule face à un groupe. Pour la personne « cible », les conséquences du harcèlement sont la peur et l’angoisse permanentes. Elle va donc mettre en place, sans parfois même en être consciente, une « stratégie d’évitement » qui lui permettra de ne pas aller à l’école. Elle aura par exemple mal au ventre. Cet évitement peut aller jusqu’à la phobie scolaire, une véritable terreur de l’école. La personne harcelée peut même en arriver à vouloir se faire à elle-même du mal.

Il est extrêmement important d’identifier des comportements malveillants à répétition à son égard comme du harcèlement et il est extrêmement important que la personne harcelée puisse se dire : « Je ne suis pas responsable de ce qui m’arrive si je n’en suis pas à l’origine ». Si l’on se sent harcelé, il faut en parler à des adultes « protecteurs », des adultes « de confiance ». Ces adultes peuvent être les parents mais aussi, à l’intérieur du collège l’infirmière, la CPE, les surveillants, les profs qu’on aime bien… Les « élèves ambassadeurs » peuvent aussi servir de relais auprès de ces adultes.

Nous voulons remercier Mme Agha, Mme Lorenzini, M. Perrin (directeur de l’école Eugène Varlin) et Mme Gasnot (professeure principale et professeure d’histoire géographie des 5eC) d’avoir organisé cette rencontre, pour être venu et avoir participé.

Suzanne et Jeanne

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