Dernièrement j’ai lu L’Odyssée des femmes de Murielle Szac, autrice jeunesse connue pour avoir beaucoup écrit sur la mythologie.

Son livre a pour but de (re)mettre en avant les grandes figures féminines de la mythologie qui peuvent, à partir des lectures masculines successives qui en ont été faites, avoir été édulcorées, voire même oubliées.

Mais Athéna, dont elle parle, n’est pas à mon sens une figure de la mythologie grecque particulièrement oubliée. Elle fait partie des premiers dieux auxquels on pense, à côté de Zeus ou d’Appolon. Par contre, Murielle Szac m’a fait découvrir, entres autres, les nourrices des dieux qui, elles, sont les oubliées de nos cours d’histoire. Elle s’intéresse aussi à des magiciennes ou héroïnes dont le rôle a été minoré ou alors qu’elles nous ont été présentées comme celles qui ont fait les mauvais choix.

Cependant, je trouve que Murielle Szac exagère parfois en voulant trop démontrer la thèse qui est la sienne. De plus, elle fait très souvent des références à d’autres livres qu’elle a écrit, ce qui nous donne le sentiment de ne pas avoir tous éléments de compréhension de cette Odyssée. Par ailleurs, elle nous impose son point de vue avec l’utilisation de la première personne du singulier. Puis, toujours pour aller dans le sens de l’invisibilisation des figures féminines, elle s’appuie souvent sur des témoignages d’enfants de 4 ou 5 ans : c’est normal qu’ils ne connaissent pas toute la mythologie !

Je pense tout de même que le livre est assez intéressant : on peut être pertubé par cette réécriture de la mythologie qui vient se confronter avec les connaissances et représentations que l’on possédait (notamment lorsque l’autrice « invente » de nouveaux personnages), mais Murielle Szac, nous raconte ces grandes histoires d’un autre point de vue… même s’il n’y en a qu’un pendant tout le livre. 

Romain