Loup y es-tu ?

photo Juan José González Vega, CC BY-SA 3.0 http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/, via Wikimedia Commons

D’après les chiffres de l’Office français de la biodiversité (OFB), il existe en France 145 territoires de loups qui sont appelés « zones de présense permanente », leur majorité se situant dans les massifs alpins et provençaux.

Il y a globalement 100 ans, l’espèce était considérée comme disparue en France. On compterait aujourd’hui 1104 individus sur le territoire. Les premiers recencés (2 individus) l’ont été en 1992, dans le parc du Mercantour, au-dessus de Nice. On estime généralement qu’ils seraient arrivés d’Italie.

L’implantation du loup a été favorisée par une loi européenne qui les considère comme une espèce « strictement protégée » et aussi par la reforestation qui leur a permis de retrouver leur milieu de vie et leurs proies naturelles.

Les conséquences de ce retour du loup sont que les bergers subissent des attaques qui leur font perdre des animaux de leur bétail (la plupart sont des moutons et des brebis).

Le gouvernement révise régulièrement son « plan loup ». Le dernier est sorti le 23 février 2024. Il autorise l’abattage de 209 individus par an et il assouplit les conditions dans lesquelles ils pourront être tués. Par ailleurs, il a augmenté le prix des indemnisations pour chaque brebis dévorée.

Les associations qui défendent les loups contestent ces nouvelles dispositions. Le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) explique que la population actuelle de loups n’augmente plus et qu’il faudrait, pour qu’elle soit « viable » (c’est à dire qu’elle ne soit plus menacée), qu’elle compte au minimum 500 loups adultes potentiellement reproducteurs. Pour cela, 2500 à 5000 loups seraient nécessaires. Par ailleurs, pour diminuer les attaques elles préconisent des « tirs d’effarouchement » qui effraient les loups, ces tirs ayant sur eux un « effet instructif » que n’ont pas les tirs d’abattage. Enfin, elles font valoir que la présence des loups favorise la biodiversité en régulant les populations de grands herbivores (comme les chevreuils, chamoix… etc.). En effet ceux-ci, qui n’avaient plus de prédateurs, ont eu tendance à se multiplier et leurs territoires ont été « surpaturés ». Comme ils commencent à éviter les zones de chasse des loups, la végétation des territoires qu’ils abandonnent se régérène et accueille de nouvelles populations d’animaux comme des oiseaux et de petits mammifères.

Kevin et Diego

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