Groupes de niveau au collège, qu’en penser ?

Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars, le Journal Official a publié l’arrêté programmant une nouvelle organisation du travail au collège voulue par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education, et concernant la création de groupes de niveau (rebaptisés groupes « constitués en fonction des besoins des élèves »).

Cette mesure débutera en septembre 2024 pour les 6e et les 5e et à la rentrée 2025 pour les 4e et les 3e et consiste à faire des groupes dans les classes pour les cours de français et de mathématiques. Le gouvernement espère, en prenant cette décision, augmenter le niveau d’apprentissage des élèves car il pense que la France est trop basse dans le classement Pisa.

En effet, les derniers résultats de ce classement pour la France sont en chute libre. Chaque fois, ils sont inférieurs aux résultats précédents, qui étaient eux mêmes mauvais. Par exemple, entre 2018 et 2022, les résultats des français ont baissé de 21 points en mathématiques et de 19 points en compréhension écrite.

Les groupes de niveaux y changeront-ils quelque chose ? Les syndicats d’enseignants dans leur majorité, s’appuyant sur un grand nombre d’études scientifiques, redoutent que cela ne tire vers le bas ceux et celles qui rencontrent des difficultés. Quant aux « bons » élèves, ils ne retireraient quasiment aucun profit, quant à leur « niveau », d’une séparation d’avec leurs camarades.

Et puis il n’y a pas que le travail à l’école qui compte pour être fort en mathématiques et en français mais également le travail à la maison… et l’aide que l’on peut y recevoir (des parents ou de cours particuliers). La différence entre « bons » et « mauvais » élèves recoupe souvent une différence de niveau de vie et d’étude des familles et, toujours selon ses opposants, cette réforme ne ferait que renforcer un « tri social » que l’école ne parvient pas à résorber.

Lorenzo

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