L’A69 ne fait toujours pas l’unanimité

L’A69 est un projet d’autoroute entre Toulouse et Castres pour, selon ses promoteurs, désenclaver la ville de Castres située dans le Tarn. Les travaux ont débuté en mars 2023.

Ce dimanche 21 avril s’est tenue une manifestation d’opposants à ce projet à Toulouse. Elle rassemblait environ 2500 personnes selon le journal La Dépêche. En effet, le projet routier est jugé « climaticide » car l’autoroute traverse des espaces agricoles et boisés.

La construction de cette autoroute est très contestée par des militants écologistes. En effet, la ZAD de la Crem’Arbre (Zone À Défendre) a été créée pour limiter l’impact de l’activité humaine sur la nature, dans la commune de Saïx, à la sortie de Castres. Les militants et militantes ont installé des camps sur le tracé futur de l’autoroute, mais aussi dans les arbres, empêchant ainsi l’expansion de la voie. Ils ont ensuite organisé de grands rassemblements ou encore des concerts. Le 10 février 2024, Greta Thunberg s’est jointe aux militants dans leur lutte en se rendant sur place, leur apportant ainsi un soutien fort et une visibilité plus importante pour leur cause. Des associations contre le projet ont été créées (RN126, en référence à la route nationale déjà existante, La voie est libre et PACT, qui signifie « Pas d’Autoroute Castres Toulouse »).

Les opposants proposent des alternatives telles que « l’amélioration de la route nationale existante ou de la desserte ferroviaire ».

Pour déloger les activistes, la préfecture a tout d’abord interdit les rassemblements sur les espaces publics (ils ont précisé que le rassemblement sur des espaces privés avec l’accord du propriétaire était cependant autorisé). Puis, les gendarmes ont tenté de les chasser et ont procédé à des interpellations et à des arrestations. Les « écureuils », des militants écologistes, se sont installés durant 39 jours dans les arbres pour éviter qu’on ne les abattent. Ils ont obtenus un sursis jusqu’au 1er septembre puisque le bois dans lequel ils s’étaient nichés a bien été reconnu à « haute valeur environnementale » par l’Office français de la biodiversité. Cependant, le projet n’est toujours pas enterré et ses opposants ne comptent pas baisser la garde.

Faustine & Antoine

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