Bibliographie langagière

Les langues rouge brique sont mes langues familiales. Étant née d’une mère belge et d’un père belgo-britannique, j’ai été en contact dès ma plus tendre enfance avec le français, l’anglais, le néerlandais et le wallon (pour lequel j’éprouve une sympathie sans bornes). Je leur ai donné la couleur des maisons d’ouvriers belges et anglaises, et associé mes yeux ; elles ont été mes premiers vecteurs de vision du monde. 

Les langues jaune or sont les langues des pays qui m’ont accueillie, le breton, l’Occitan et le normand. Si elles m’ont longtemps semblé étrangères et inamicales, elles m’évoquent aujourd’hui des souvenirs de jeunesse dorée. Je leur associe le ventre, car j’ai tiré de la terre de ces contrées ce qui m’a nourrie.

Pour servir un objectif de vie, dans la mesure où je me voyais linguiste, j’ai appris quelques (beaucoup de) langues, mais les principales ont sans doute été le danois, le finnois et le mandarin. Avec le danois et le finnois, j’ai envisagé une installation, avec le mandarin une place en politique, en diplomatie ou dans les affaires (mais bon, c’est pas facile, quand on est anti-capitaliste). J’associe à ces langues le cerveau et un gris perle terre-à-terre, mais non sans agréments.

Mes langues de passion, auxquelles j’ai associé, de façon originale, le coeur, sont le russe et l’allemand. Elles sonnent pour moi comme des invitations, comme la voix des sirènes. Je vouerais ma vie à leur protection si nécessaire. Elles sont pour moi éminemment belles et culturelles. Je leur accorde un bleu roi très profond.

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