Suétone, Le meurtre d’Agrippine
jeudi, mars 27th, 2014Suétone, Vie de Néron
Chapitre 34
De « Verum mimis ejus ac violentia territus… » à « sitique interim oborta bibisse »
Suétone, Vie de Néron
Chapitre 34
De « Verum mimis ejus ac violentia territus… » à « sitique interim oborta bibisse »
Traduction du passage (VI de « Ejusdem futurae infelicitatis… » à « frustra requisiit »)
Un signe évident du malheur futur du même homme se manifesta le jour lustral. Car Caius César, alors que sa soeur lui demandait de donner à l’enfant le nom qu’il voulait, regardant Claude, son oncle, par lequel Néron fut adopté, celui-ci bientôt empereur, dit qu’il lui donnait son nom, mais lui-même n’agissait pas sérieusement, mais par jeu, tandis qu’Agrippine rejetait aussi ce nom, parce qu’alors Claude était l’objet des moqueries de la cour. A l’âge de trois ans, il perdit son père. Héritier de celui-ci pour un tiers, il ne reçut pas même cette part intégrale, tous les biens ayant été saisi par Gaius, cohéritier. Et sa mère ayant été bientôt exilée, presque pauvre et nécessiteux il fut élévé chez Lepida, sa tante sous l’autorité de deux pédagogues, un danseur et un barbier. Mais quand Claude obtint l’empire, non seulement il récupéra les richesses de son père, mais il s’enrichit de l’héritage de Crispus Passinus, son beau-père. De plus la reconnaissance et la puissance de sa mère rappelée et restituée s’épanouirent au point que se répandait dans la foule que des hommes avaient été envoyés par Messaline, la femme de Claude pour l’étrangler pendant sa sieste, comme étant le rival de Britannicus. S’ajouta l’histoire que ces mêmes hommes s’étaient enfuis, terrifiés, tandis qu’un serpent sortait de l’oreiller. Cette histoire est née, lorsque la dépouille d’un serpent a été trouvée dans son lit, autour de l’oreiller. Dépouille que sur la volonté de sa mère il a portée assez longtemps, au bras droit, incluse dans un bracelet en or. Enfin, par aversion de la mémoire de sa mère il le rejeta, et à nouveau à ses derniers moments il le chercha en vain.
Statue d’enfant, dit « Néron jeune », Empereur romain (règne 58-68), Ier siècle
Musée du Louvre
De tranquillitate animi, II, I
Pour une plus ample connaissance du recueil et des préceptes stoïciens, ne pas hésiter à réécouter l’émission proposée par France-Culture, dans le cadre des Nouveaux Chemins de la Connaissance, consacrée à cette oeuvre:
Sènèque, De la tranquillité de l’âme
Commentaire du texte étudié: LA_De tranquillitate animi_com
Lettres à Lucilius I, 1
Commentaire du texte étudié: LA_Sénèque_Luc I, 1_commentaire
Fresques de la Maison de Livie
Musée national romain
Virgile, Bucoliques X, vers 42 à 69
Introduction
Publiée en 37 avant J.C, c’est-à-dire plus tardivement que les autres bucoliques (entre 43 et 39 avant J.C), la dernière bucolique met en scène le personnage de Caius Cornelius Gallus, à la fois homme politique et poète, ami et contemporain de Virgile, qui connaîtra un sort tragique, puisque accusé et condamné par le sénat, disgrâcié par Auguste lui-même, Gallus verra ses biens confisqués et finira par se suicider en 26. Avant ces événements, Virgile nous propose ici un personnage victime de la passion: sa maîtresse Lycoris, une actrice qui aurait de fait chanté les premières bucoliques l’a abandonné pour suivre un centurion envoyé vers une garnison lointaine. Gallus, dont la bucolique rapporte ici les paroles, cherche alors l’oubli dans l’évocation d’une Arcadie mythique qui lui offrirait un refuse contre la puissance tyrannique de l’Amour.
Nicolas Poussin, Les bergers d’Arcadie (« Et in Arcadia ego ») 1638
Musée du Louvre
Pour le commentaire du texte, se reporter au 15 septembre 2012:
Henri Chopin (1804-1880)
Allégorie de l’âge d’or
Virgile, Bucoliques I vers 1 à 45
Introduction
Première grande œuvre de Virgile, rédigées de 40 à 37 avant J.C (Le poète a 30 ans), Les Bucoliques (de boukolos, le bouvier en grec) sont inspirées par la poésie pastorale grecque, telle qu’elle a été illustrée par le poète Théocrite (315-250 avant J.C), qui mettait en scène des bergers dans le cadre de sa Sicile natale (Syracuse, avant d’être conquise par les Romains était une colonie grecque).
Dans cette première bucolique, Virgile propose un dialogue entre Tityre, le bouvier et Mélibée le berger (inversion ironique par rapport à leurs noms mêmes : Tityre évoquant en grec la peau de chèvre et Mélibée, pouvant se traduire par celui qui prend soin des bœufs ?). L’un se retrouve exilé, chassé de sa région natale, tandis que l’autre a obtenu de pouvoir rester sur son domaine. On retrouve la même thématique dans la IX bucolique : Lycidas dialogue avec Moeris, un esclave de Ménalque qui connaît la même situation.
Il est traditionnellement admis que cette évocation est d’inspiration biographique, mais on peut aussi y voir une invitation au seuil du recueil à entrer véritablement dans le monde idéal et poétique de la pastorale elle-même.
Corrigé de la fiche
Tombeau de Virgile
Présentation: Images du Pausilippe et du tombeau de Virgile (Novembre 2012)
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