Les années 2020 et 2021 ont connu des catastrophes climatiques dévastatrices dans plusieurs régions telles que des vagues de chaleurs meurtrières causant de nombreux incendies en Australie.

En Australie, le début de l’année 2020 a été marqué par les pires incendies de l’Histoire, faisant suite à l’année la plus chaude jamais enregistrée, qui avait laissé le sol et la végétation particulièrement secs dû à des changements climatiques brutaux. Les incendies ont fait au moins 24 victimes, brûlé plus de 18 millions d’hectares et dévasté les habitations de milliers de familles. De plus, la dangereuse fumée dégagée par les feux affecte des millions de personnes. Des millions d’animaux auraient péri, dont des espèces endémiques qui risquent de ne jamais se rétablir, tout comme certains écosystèmes.

Des mégafeux dévastateurs pour les Australiens, mais aussi pour le climat.

Ces incendies dévastateurs ont également eu des conséquences sur les humains, sur l’écologie et la biodiversité. En effet, des villes entières et des milliers de touristes ont dû être évacués d’urgence à la suite des incendies, il y a donc eu des évacuations et mouvements de population forcé. De lourds impacts sur la santé des personnes ont été causés, la pollution engendrée par les mégafeux a libéré de fines particules nocives pour le climat et la biodiversité en raison d’émissions massives de CO2. La population mais aussi tout le pays et ses alentours ont subi jusqu’à 5 mois consécutifs de pollution par la fumée. «L’exposition aux fumées constitue un problème majeur puisqu’elle touche les gens proches des zones de feu mais aussi au-delà, et a des répercussions à court et moyen termes sur la santé comme l’exacerbation des maladies respiratoires et cardiovasculaires » avance le professeur Linda Selvey, présidente de la faculté de médecine de santé publique.

Après la dévastation initiale des incendies, des conséquences sur l’écologie et la biodiversité se font sentir. Suite à la perte des habitats et sources de nourriture, nombreux sont les animaux ayant péri, causant des répercussions sur des écosystèmes vitaux pour la production alimentaire mondiale. Plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinctions ce qui causerait la disparition de la biodiversité dont l’homme dépend pour sa survie. Les cendres des incendies se sont dispersées sur les plages australiennes et dans les réserves d’eau douce et des bassins versants, l’eau des bassins couverte par les cendres ne devient donc plus potable et ne permet pas aux zones forestières de s’alimenter. Lorsque les cendres se déversent dans les ruisseaux et rivières, elles fertilisent les plantes aquatiques et algues mais en trop grandes quantités, cela peut apporter une sur-fertilisation (car les algues absorbent l’oxygène) et une croissance excessive. Lorsque les algues meurent, elles déversent dans l’eau un poison pouvant asphyxier les poissons si une trop grande quantité d’oxygène a été absorbé, ce qui a donc des effets localisés sur la biodiversité.

Les feux de forêts attisés par le réchauffement climatique.

Le réchauffement climatique résultant de la hausse des émissions de gaz à effet de serre a joué un rôle dans les conditions qui ont entraîné ces feux. En effet, selon le World Weather Attributions, «le changement climatique a été un facteur à l’origine des conditions météorologiques qui ont conduit aux incendies». Cette influence est encore plus importante, elle joue à la fois sur les causes des départs de feux et l’ampleur qu’ils ont pris ensuite. Il existe un lien entre le changement climatique et la chaleur extrême, tous les facteurs de feux ont été pris en compte. Le réchauffement climatique a donc bel et bien occasionné des dégâts.

Pour conclure, ces incendies dévastateurs dû aux changements climatiques sont sources de nombreuses conséquences sur la vie humaine, comme les mouvements de population mais aussi sur l’environnement avec la disparition de certains écosystèmes, et d’animaux en voies d’extinction.

Lysandre

Sources : ONU programme pour l’environnement, L’Express, France Inter.